Doris, des Vermets, des Pourpres, la Porcelaine
australe et des Serpnles.
P O R T J A C K S O N .
On devrait s’attendre à trouver dans ce port
fermé de toutes parts, et découpé en nombreuses
criques, beaucoup plus de choses qu’il n’y en a
réellement. Les Cérites Pyrazes sont très - nombreuses
aux alentours de l’aiguade, et sur la plus
grande des îles de la rade. Elles habitent la vase
avec d’autres Cérites. Les rochers sont quelquefois
couverts de plusieurs jolies espèces de petits
Troques. Les Littorines se plaisent sur les plages
sablonneuses, où croît une espèce de chiendent,
dans lequel elles se cachent. Nous n’en vîmes que
dans un enfoncement qui avoisine le lieu où les
navires vont faire de l’eaui
Dans notre premier voyage, sur l’Uranie, nous
recueillîmes, sur l’une des petites îles de la rade,
des Térébratules vivantes, qu’il nous a été impossible
de retrouver pendant le séjour que nous avons
fait au Port-Jackson avec i’Astrolabe.
Partout on rencontre une petite espèce d’Huître
denticulée, bonne à manger, mais difficile à ouvrir.
Le grès paraît être une roche favorable à
,,;Ces. Mollusques, car sur tous les points de la
Nouvelle-Hollande où il existe, il s’y attache des
Huîtres. ■
On ne çeut avoir qu’à la drague, et par une
assez grande profondeur, une petite Holothurie
épineuse, très-coriace, et commode pour étudier
l’organisation de ces animaux, parce qu’elle ne
rend point ses intestins. Elle est quelquefois en
compagnie d’une Astérie n o ire, et d’une autre
Holothurie pentagone.
Les fucus récèlent une Borlasie verte qui se
brise facilement dans ses contractions, et une très-
petite espèce d’Actéon fort rare, dont nous donnons
une figure. Le flux et le reflux amènent des
Béroés et des Médusaires remarquables.
Dans les bois, à l’opposite de Sydney, nous trouvâmes
quelques Hélices dont nous ne pûmes étudier
l’animal, qui avait été tué par le feu , qu’on peut
mettre ici aux forêts sans les détruire, car l’extérieur
seul de l’écorce et les feuilles brûlent, ce
qui n’empéche pas l’arbre d’en repousser d’autres.
Il faut pénétrer dans l’intérieur, sur les bords de
la Népean, à la plaine des Émious, pour rencontrer,
sous les bois morts, desA^itrines ou Hélica-
rions à pied tronqué.
En général, toute cette partie de la Nouvelle-
Hollande est trop sèche et trop peu arrosée pour
avoir beaucoup de Mollusques terrestres et fluviátiles.
En revanche elle a des espèces très-curieuses
de Lézards, et quelques Rainettes.
Les forêts sont abondamment pourvues d’Oi-
seaux, la plupart connus des naturalistes, et dont
nous ne parlerons point.