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infiniment de peine que nous avons pu, avec une
forte loupe, distinguerieurs tentacules, qui remplissent
les espaces denticulés des cellules. En comptant
ces divisions, on en a à peu près le nombre,
qui est de quinze à seize. Ils sont courts, aplatis,
pointus comme des folioles, et forment un tlisque
autour d’une boucbe’ centrale, ronde. Leur couleur
est d’un blanc jaunâtre. Le corps de l’animal
est cylindrique, probablement cannelé pour s’accommoder
aux cloisons intérieures. En fouvrant,
on distingue un renflement stomacal, après lequel
viennent des filaments déliés portant quelques
ovules sur leur longueur.
Ce polypier n’est pas très-répandu : notre voyage
était sur le point de s’achever que nous n’en
avions point encore rencontré de vivant. Étant
à Guam, nous nous souvînmes que nous en avions
autrefois vu devant la ville d’Agania. Nous fîmes
le voyage, et trouvâmes en effet quelques massifs
qui ont servi à nos dessins. Nous eûmes alors
occasion de voir que ce q u e , dans le Voyage de
r Uranie, planche 9 6 , nous avions pris pour les
animaux de ce Lithophyte, étaient de petits Zoophytes
parasites à longs tentacules, probablement
de la classe des Annélides, qui s’étaient logés dans
les interstices poreux qui séparent les cellules, et
dans les cellules elles-mêmes vides.
ZOOPHYTAIRES.
Dans les derniers Actinozooaires que nous
avons examinés , nous avons vu les animaux
prendre une forme plus fixe, et se spécialiser en
quelque sorte dans leurs caractères extérieurs.
Dans ceux qui nous restent à faire connaître,
cette disposition est invariable, et nous leur trouverons
à tous huit tentacules, soit qu’ils vivent
isolés, soit, ce qui est le plus ordinaire, qu’ils sepré-
sentent groupés sur une même tige.
Ces êtres sont loin d’avoir la même importance
dans les phénomènes géologiques que les précédents.
Ils ne s’accroissent jamais en masses
énormes, et ne forment point de récifs sous-marins.
D’une consistance flexible , molle ou friable,
ils vivent en petits groupes, et ne persistent point
après leur mort; si ce n’est le seul genre des
Tubipores, et quelques espèces de Coraux.-
Relativement à cette dernière famille, nous observerons
qu’elle a les plus grands rapports avec
les Madrépores, et ne doit pas trop s’en éloigner
dans un ordre méthodique.