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L.e l'écif 011 partie mort qui encombre la l’atie
(lu port Louis nous donna l’cilégaiit animal de la
bulle striée, des Sigarets, le Pleurobranche de
Péron, riche en couleur, et une autre espèce bien
j)lus grande qui vient jusque, dans le trou Fanfaron.
Nous trouvâmes sur la jetée aux Tonneliers
une jolie petite Doris, des Aplysies, presque partout
des Planaxes, qui se collent aux rochers, etc.
Pour avoir des objets nouveaux, nous conseillerions
aux naturalistes de parcourir souvent ce
récif et ceux du dehors de la rade avec une pirogue,
si notre ami, M. Julien Desjardins, qui
cultive l’histoire naturelle de son pays avec tant
de zèle et de succès, ne connaissait pas, au moment
où nous écrivons ceci, toutes les choses
neuves qu’il renferme. On peut donc liardimeiit
s’adresser à lui pour reconnaître sur les lieux ce
que Maurice a de plus remarquable en Mollusques
et en Zoophytes. C’est dans la société de ce naturaliste
aussi aimable qu’instruit que nous partîmes
un jour pour visiter les écueils du grand Port, d’où
proviennent la plupart des coquilles qu’on vend
au marché. Arrivés à la grande bivière, nous trouvant
trop faible pourcontiniiercettelonguecourse,
nous nous rabattîmes sur les îlots aux Cerfs, situés
fort près de terre. Nous y trouvâmes nue grande
quantité de Dolabelles, deux autres espèces d’Aplysies,
et notamment le genre Notarclie de M. Cuvier,
qui n’en diffère pas, plusieurs Doris, des Strombes,
des Holothuries, la Bulle Banderole , dont l’animal
est moins élégant que celui de la striée, et une
Bullée admirable pour le beau velouté de son bleu
foncé. Voilà ce que, dans quelques heures, nous
donnèrent de plus remarquable ces eaux chaudes
et paisibles. En les fréquentant dans des saisons
diverses, on doit nécessairement y rencontrer différentes
espèces d’animaux.
Mais nous regretterons toujours de n’avoir pu
faire une station au grand P o r t , afin d’aller tous
les matins sur ces récifs avant que la brise ait
troublé la transparence de l’eau. Nous sommes
parti de ce lieu sans pouvoir dessiner dans tout
son développement l’animal de l’Ombrelle et celui
de la Harpe à petites côtes. Le Mollusque de cette
coquille, qu’on ne trouve qu’à l’Ile-de-France, peut
seul indiquer par sa forme et ses couleurs si c’est
nullement une espèce ou seulement une variété.
Indépendamment du léger aperçu que nous venons
de donner, les rivages fournissent un grand
nombre de Mollusques, de Crustacés, d’Échino-
dermes, d’Astéries et de Zoophytes, tous plus ou
moins bien connus. Les eaux des rivières abondent
en Néritines, en Navicelles, en Mélanies de plusieurs
sortes.
Nous devons à M. Théodore Delisse, jeune habitant
plein de zèle et d’instruction, de nous avoir
conduit sur la montagne du Pouce, dans la localité
où se trouve une assez singulière Limace,