offrent Le plus souvent de ces ramiiicatious qui
ressemblent à des branches d’arbre, et dont l’ensemble
forme de larges cxplanations circulaires.
Ce sont ceux qui se multiplient davantage, et retiennent
en s’enchevêtrant une foule de corps
qui contribuent à l’élévation du sol dans les rades
peu profondes. Dépouillés de leurs animaux, ils
ornent les collections par leur éclatante blancheur.
Ces êtres , inconnus jusqu’à ce jo u r , fixèrent
notre attention, et en les étudiant sur plusieurs
espèces, nous vîmes que tous avaient pour caractères
d’être pourvus de douze tentacules, ce qui
nous servit à y rattacher d’autres polypiers ,
placés jusque-là dans des genres différents. Les
Madrépores ne diffèrent des autres Coralligènes
que par la régularité de leurs appendices;
mais ils enveloppent également de leurs membranes
la substance qu’ils sécrètent, e t , quoiqu’il y
ait continuité de tissu à la surface, chaque Polype
jouit d’une vie indépendante et séparée. A mesure
que le polypier croît, les parties inférieures restent
dépourvues d’animaux. En général, il n’y a guère
que les sommités qui en soient complètement
couvertes. Ils sécrètent une humeur blanche, albu-
mineuse, filante comme du blanc d’oeuf, qu’à tort,
dans notre premier voyage, nous avions prise
pour la substance même du Polype, diffluente
comme celle des éponges. Il y a des Madrépores
blancs, d’autres colorés en jaune, en rose, en
bleu de ciel, etc. Quelquefois la base est blanche
et l’extrémité des rameaux bleue : nous ignorons
(foù peut provenir cette différence.
Les Alvéopores, les Héliopores sont également
des animaux rayomiés, mais dont le nombre des
tentacules ii’est pas aussi fixe que chez les Aladré-
pores. I f Héliopore bleu a cela de particulier que la
matière pierreuse est azurée, taudis que l’animai
est blanc. Il est très-rare vivant; nous u’en avons
même trouvé qu’à Guam sur le rescif qui est devant
la ville d’Agagna.
L ’organisation de tous ces êtres consiste dans
une bouche centrale, ronde ou ovale, ondulée
ou froncée. Sur ses bords à quelque distance, sont
placés les tentacules en nombre déterminé ou
multiples, ordinairement sur une seule rangée.
L’ouverture buccale donne dans une cavité sto-
mocale, au fond de laquelle adhèrent des corps
blancs très-déliés, entortillés et pénétrant dans les
lamelles sons-jacentes au Polype: ce sont des ovaires
, auxquels sont fixés des ovules qui sortent par
la bouche et se développent sur le lieu où elles
tombent.
Il est des polypiers dont les animaux sont «i
pe tits, que la loupe ne pouvait pas uous les démontrer.
Il nous a été impossible, faute de temps,
d’y appliquei- le microscope; car il faut toujours
avoir à la pensée que ces sortes d’études ne se
font bien que dans l’eau.