c’est un travail qu’on pourrait commencer, parce
qu’on possède un bon nombre de ces animaux
assez bien déterminés. Nos dessins faits sur les
lieux augmenteront le nombre des espèces en
même temps qu’ils faciliteront pour la détermination
précise de quelques genres dont le nombre
a été, selon noos, trop multiplié. On ne s’entend
pas bien sur ce qu’on nomme Alcyon, Corniilaire
Lobulaire, etc.Il est de ces animaux libres, d’autres
fixés. Chez les uns les Polypes peuvent rentrer
dans la masse qui leur sert de base, tandis que
d’autres ne peuvent pas le fa ire, et sont constamment
saillants. Il en est pour la consistance de mous,
de coriaces; pour la forme, de mamelonnés, de
flabelliformes, d’allongés en rameaux et ressemblant
sous les eaux à de vraies plantes marines. On
peut vraiment dire qu’il n’est point d’aspect et
de couleurs que ue prennent ces Zoophytes, qui
ont tous huit tentacules réguliers; à mer basse ils
forment comme des coussins appliqués aux rochers,
qu’ils rendent très - glissants. Nous nous sommes
positivement assuré que ces animaux ont une
vie séparée, bien qu’ils soient susceptibles, jusqu’à
un certain p o in t, de communiquer entre eux
par la base sarcoide dans laquelle ils sont implantés.
On peut en effet, lorsque tous sont épanouis,
toucher, mutiler les individus d’un rameau sans
que les voisins s’en ressentent.
La plupart sont fixés à des profondeurs plus ou
moins grandes; il en est de flottants comme les
Pennatules et d’antres q u i, bien que pédiculés,
comme les Vérétilles et les Rénilles, demeurent
toujours au fond de la mer. Il semble qu’une cause
quelconque a rompu leur adhérence au sol, et
peut-être même y tiennent-ils à une certaine époque
de leur vie. Les Vérétilles ont la faculté d’absorber
une si grande quantité d’eau, qu’elle va
presque jusqu’à centupler leur volume; elles la
rejettent ensuite, et les Polypes rentrent dans la
masse commune.
Les Tubipores sont très-voisins des genres que
nous venons d’indiquer, avec cette différence que
chaque Polype est isolé dans un tube demi-calcaire ;
mais il est des espèces qui font le passage (voyez
notre genre Clavulaire) et chez lesquelles ce cylindre
n’est que cartilagineux. Le Tubipore Musique, que
nous avons autrefois fait connaître, a ses animaux
d’un beau vert. Une autre espèce que nous a fournie
la Nouvelle-Irlande a les siens rougeâtres. Ses
tubes couleur de laque ne diffèrent du précédent
que par la longueur et la grosseur. Nous ferons
remarquer à ce sujet que lorsque nous arrivâmes,
ayant de l’eau jusqu’à la ceinture, sur l’énorme
masse arrondie de ces Zoophytes, nous ne les reconnûmes
pas d’abord pour ce qu’ils étaient; leurs
Polypes développés et se touchant couvraient totalement
les tuyaux qui, dans cet état, sont d’une