Les auteurs qui se sont occupés de ce genre
ont ete assez embarrasses pour le placer méthodiquement.
M. de Lamarck ne le considérant que
sous le rapport du polypier, le met après les
Astrées, auxquelles, en effet, il ressemble fort.
M. de Blainville, qui en a villes animaux, le range
dans les Madrépores, parce qu’ils ont douze tentacules.
Mais tous deux conviennent qu’il serait
susceptible de faire le passage des unes aux autres.
C’est une forme à part qui montre les difficultés
qu’on éprouve dans ces divisions. En le plaçant
après les Madrépores, nous indiquons que c’est la
forme des Polypes qui décide notre opinion.
Cest M. Lesueur q u i, le premier, a fait connaître
que ces animaux avaient douze tentacules;
et depuis nous avons eu occasion de confirmer
ses observations.
Le Porite congloméré présente d’assez grandes
masses, ovalaires, ondulées, bosselées, arrondies
en boule ou en cercle, comme celui que nous
représentons, qui a la forme d’un turban, parce
qu’une cause quelconque avait détruit la surface
du polypier. Ily en a de jaunes et de violets, couleurs
qui appartiennent plus à la masse calcaire qu’aux
animaux. Les alvéoles sont extrêmement petites,
très-rapprochées, polygonales, ou le plus souvent
hexagonales, peu profondes, à bords rugueux, et
remarquables en ce que du fond s’élèvent de petits
tubercules, dont quelques-uns viennent égaler
les bords des cellules. Il faut bien faire attention
sur le vivant à ne pas les prendre pour les animaux
eux-mêmes. Les parois ont des lamelles
très-rugueuses et qui paraissent assez régulières.
La masse du polypier est composée d’aréoles
très-serrées.
Chaque étoile est bordée d’un joli violet, un
peu rougeâtre ; le centre est ponctué de noir.
Habite Vanikoro.
Une autre espèce ou variété, que nous a fournie
Tonga-Tabou, était d’un jaune clair.
Les Polypes étaient si petits que nous n’avons
pu que les reconnaître et les signaler comme
ayant douze tentacules tuberculeux, s’élevant à
peine hors de leurs loges.