310 ZOOLOGIE,
bigiis y sont en gronde quantité dans les lieux
calmes, entre les anfractuosités des rocbers. On
en trouve également en draguant dans la rade
de Toulon.
Des occupations nous ont détourné de l’étude
des Acéta|mles, dont nous avions cru voir autrefois,
comme Donati, le Polype réuni en faisceau
plumeux sur le milieu du disque. Mais d’après ce
que noiis a dit M. le professeur de Blainville, qui
a observé des milliers de ces êtres sans rien y voir
d’animé, il paraît que ce que nous avions pris pour
un Polype était quelque animal parasite. Ce sont
donc de ces productions douteuses à formes régulières
qui demandent à être étudiées avec soin
par les personnes qui babitent sur les beux.
ALGESIRAS.
C’est sur les rocbers de la pointe de Carnero
que nous recueillîmes pour la première fois des
Sipbonaires, qu’il est si facile de confondre avec
les Patelles, lorsqu’on n’a égard qu’à la coquille.
Dans le même lieu , les plaques d’un assez beau
jaune qui recouvrent les pierres sont des Astrées
calyculaires, dont les animaux sont d’une facile observation.
On y trouve encore abondamment des
Oursins, de grandes Actinies vertes, au milieu des
fucus; des Ampbitrites, des polypiers flexibles,
parmi lesquels sont des Campaniilaires et des Spios.
ZOOPHYTES. 311
On pêcbe par une assez grande profondeur la
Vérétille jaune, que nous avons déjà fait connaître,
avec l’Astrée indiquée plus liant, dans les
Annales des sciences naturelles, tome X.
Nous regrettons de n’avoir pu porter notre attention
sur un infiniment petit Mollusque gasté-
ropode, abondant, que nous supposons être une
Oncbidie, ou du moins appartenir à un genre
voisin.
TENERIFFE.
Le voyage que nous fîmes au sommet du Pic
nous empêcba de reconnaître les productions que
peut donner la rade de Sainte-Croix, d où on nous
apporta seulement quelques Patelles violettes, et
une grande Aplysie à lunules, probablement la
même que M. Rang a trouvée aux îles du cap
Vert, et qu’il a figurée clans sa monographie de
ces animaux.
Sur les mousses des petits ruisseaux de la belle
forêt d’Agiias Gracias, nous trouvâmes des V itrines
et des Ancilles, qui enrichissent notre atlas
de deux espèces nouvelles.
En montant au Pic près de la caverne del Pino,
on trouve des Martinets qui se jouent dans un
air aussi chaud que pur, et l’on peut prendre abondamment
sous les monceaux de lave une grosse