Ü;
le rectum, qui est court, rétréci et à parois fort
épaisses *.
Le tube digestif paraît adhérent, dans sa partie
oesophagienne, à une membrane excessivement
mince et délicate, violacée, qui suit le bord des
muscles du corps correspondant. Dans sa portion
stomacale on remarque deux sortes de mésentères:
un inférieur peu considérable, parcouru par
quelques vaisseaux qui se portent sur le reste des
intestins; le siqtérienr, au contraire, est nn réseau
•considérable de mailles allongées, formé de gros
vaisseaux qui marchent assez souvent parallèles
entre eux et se terminent peu à peu comme le
précédent. Il règne une sorte de raphé sur toute
la partie inférieure du canal intestinal.
L’anus n’est point terminal. Il finit même assez
haut dans une espèce de cloaque oviforme, membraneux
, qui flotterait dans f abdomen s’il n’était
retenu à ses parois par un grand nombre de vaisseaux
résistants, divergents dans tous les sens,
qui sont, ainsi que la paroi externe du cloaque,
(fun rouge de laque foncé, tandis que l’intérieur
de cet organe est jaunâtre. Il est tapissé par une
membrane muqueuse très-irritable, qui se con*
Il est des H oloth urie s, comme celle à laquelle nous avons donné le
nom de M au rice , qui ont ju squ ’à d ix fols leur longueur en intestins ; chez
d'au tre s , comme celle de G u am , ces dimensions dépassent de seize fois le
plus grand diamètre.
tracte encore après que fanimal a été coupé en
morceaux. C’est à cette membrane que se joint
un appendice qui termine le rectum et que la
moindre traction sépare du cloaque. De chaque
côté de faims partent deux longs tubes dont les
ouvertures forment avec la sienne un triangle; ils
remontent sur les intestins jusqu’à la bouche.
Dans toute leur longueur, et sur un seul cô té , sont
des flocons de ramuscules, agréablement frangés,
d’un violet sombre et ressemblant à des plantes
marines. Ils contiennent une matière colorante
tenace. L’ouverture de ces canaux, ainsi que celle
de l’anus, est constamment béante et assez grande
pour que de petits crustacés de trois à quatre
lignes de diamètre puissent y pénétrer et y v iv re ,
ainsi que nous favons vu et représenté.
Le cloaque et les tubes absorbent une grande
quantité d’eau que fanimal rejette assez souvent
en forme de jet. En ouvrant des Holothuries on
trouve presque toujours leur cavité pleine d’eau,
de sorte que tous les viscères flottent dans ce liquide.
Son introduction ne paraît point se faire
par la bouche; car dans un grand nombre d’individus
les intestins sont entièrement remplis de
sable tassé. Nous croyons qu’elle parvient par les
spiracules du dos et peut-être par les suçoirs,
quoique, ces derniers ne paraissent propres qu’à
transporter lentement ces animaux ou à les fixer
8»