, 1
!('
î '
I 1-
' t ’ ‘
il, H 'I
!' ? ' i
nous l’avons explorée tlans toutes ses parties. Une
nouvelle résidence d’un mois, malgré l’état maladif
dans lequel nous étions, nous a mis à même
de recueillir plusieurs choses qui nous avaient
échappé la première fois. Les navires mouillent
dans deux rades, celle d’Umata et celle d’Apra.
La première, environnée de côtes assez élevées,
exposée aux vents du large pendant une saison
de l’année, ne présente aux naturalistes qu’un petit
nombre d’objets dignes de remarque. A son entrée
de droite, est l’île des Cocos, dont les récifs se prolongent
assez loin pour former entre les terres un
espace peu profond, où l’on voit çàe tlà de grosses
têtes de Polypiers pierreux. En se rapprochant de la
pointe volcanique qui commence la rade, on peut
rencontrer des Onchidies. Un peu plus en dedans
nous vîmes les habitants des Carolines armés d’un
clou, plonger par huit ou dix brasses, et détacher
du fond des Tridacnes qu’ils mangent crues.
A gauche, ce port est terminé par un rocher élevé,
sur lequel sont deux pièces de canon. La mer en
baigne le pied, et y bat constamment. Nous y
recueillîmes une très-petite espèce de Bulle verte,
collée en grande quantité dans les aspérités des
pierres, à la manière des Oscabrions. C’est la seule
fois que nous ayons remarqué cette habitude dans
d’aussi fragiles animaux. Le même lieu nous fournit
des Ricinules, de petites Siphonaires, des
Némertes rouges striées, de plus de six pieds de
long, et le plus grand Vermet operculé que
nous ayons vu. La côte est remplie de Pagures,
qui ont pris pour demeure des Nérites, qu’ils
portent quelquefois jusqu’au sommet des montagnes
environnantes. On trouve aussi à Guam le
grand Pagure Larron.
La rivière qui se jette dans la rade nourrit
abondamment deux sortes de Mélanies. Il faut
remonter à sa source, peu éloignée, pour trouver
de larges Navicelles qui se collent sur les rochers
humides.
Le sable du mouillage d’Umata est rempli de
petites coquilles Polythalames, probablement fossiles
, qui adhèrent aux câbles.
La rade d’Apra est remplie de bancs de Madrépores,
dont plusieurs découvrent à mer basse.
En explorant cette localité, où la plupart des
navires jettent l’ancre, on trouvera diverses choses,
principalement des Holothuries vertes et prismatiques
; toutefois on éprouvera quelques difficultés,
parce que ces récifs étant formés de Coraux très-
fragiles, et ne découvrant qu’un instant, on s’y enfonce
jusqu’à mi-jambe, ce qui brouille l’eau, et
empêche de voir et de saisir les animaux que l’on
cherche.
La ville d’Agagna offre plus d’avantages. Il n’est
même peut-être pas de lieu plus commode pour
l’observateur. Une barre, sur laquelle la mer brise,
fôrméi entre elle et la terre une sorte de bassin