core chercher à conserver à cette foule d’êtres les
formes et les couleurs qu’ils vont bientôt perdre
dans la liqueur, où ils s’altéreront au point que
fou ne pourra presque plus distinguer les espèces.
Ia's naturels nous apportaient des Corbeilles,
des Olives, des Tornatelles et des Physes, dont
nous n’avons pu voir les localités. Il y a aussi
des Ombrelles à Tonga.
La piartie de la grande île du côté d’Ifo
étant battue par la mer du large, n’a qu’une légère
ceinture de récifs peu éloignés de terre,
sur lesquels il n’est pas facile d’aller. Vu cette
disposition, la côte ne nous a offert qu’une nouvelle
petite espèce de Siphonaire.
En parcourant l’ile dans une partie de sa longu
eur, depuis Moua, résidence du chef Palou,
jusqu’à Ifo , qu’habitent les missionnaires , nous
marchions presque constamment sous des allées
couvertes, et nous ne vîmes d’autres Mollusques
terrestres qu’une très-petite Hélice et une Hélicine
marquée de rouge.
Nous ignorons quels moyens les habitants employaient
pour nous apporter vivant, et sans danger,
un grand serpent d’eau très-venimeux, jaune, an-
nelé de noir.
ILES SANDWICH.
Ces îles, toutes volcaniques, ont des côtes
abruptes, battues par la mer. Elles manquent de
p o rt, ou n’ont que des anses dans lesquelles les
animaux marins ne trouvent pas assez d’abri. L’île
de Wahou, ou mieux Ouaou, est la seule où il y ait
un enfoncement considérable , avec des bancs de
Madrépores. Toutefois, comme il n’est pas parfaitement
à couvert des vents du large, il est peu riche
en Mollusques et en Zoophytes. Enfin, il n’est pas
d’endroit placé entre les tropiques où nous ayons
trouvé moins de choses qu’aux Sandwich ; ce qui
tient manifestement aux localités, et peut-être aux
fortes brises qui soufflent dans cet archipel. Ce
sont elles qui nous ont empêchés de faire des recherches
suivies sur les récifs du port de Ouaou
et sur celui cfOwhyhi, ou mieux Ouahi, où nous
aperçûmes quelques bouquets isolés d’Astrées et
d’autres Polypiers. C’est dans ce lieu que nous
trouvâmes l’animal de la Vis maculée, seul Mollusque
important que nous puissions citer.
L’île Mowi ou Mouï n’est pas plus riche que les
précédentes. Vu le peu d’abondance de Madrépores
, nous conseillons d’explorer le fond avec
une drague; ce que nous ne pratiquâmes point,
n’ayant pas alors adopté un système aussi suivi
de recherches dans toutes les parties de la zoologie.
A terre, sur les laves arides du rivage, nous
recueillîmes plusieurs espèces d’Hélices mortes, qui,
lorsqu’elles sont vivantes, habitent probablement