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ILE DE DIEMEN.
Une relâche de quelques heures dans le détroit
de d’Entrecasteanx a suffi pour nous faire connaître
que les Siphonaires y étaient bien plus répandues
que les Patelles. On trouve encore des
Phasianelles sur quelques-unes de ces grandes
plages sablonneuses; mais elles y sont rares à
mesure qu’on s’avance vers le sud. Nous croyons
même qu’il n’y en a plus au port Jackson.
La rade d’IIohart-Town contient beaucoup de
fucus sur lesquels on trouve des Ascidies diaphanes,
des Flustres rouges, des Tubulipores avec
leur animal, et une foule d'autres Polypiers flexibles
qu’il faut arracher du fond. Sur les rochers
devant lesquels on est ancré, se trouvent de petites
Patelloïdes, des Siphonaires, des Buccins
bleuâtres ou Littorines en grande quantité, et
sous les pierres, des Borlasies et des Planaires.
On arrive en prolongeant la côte à nn petit
marais qui a des fossés d’eau saumâtre, dont les
bords nourrissent des variétés d’Auricules et
d’Ampullacères plus grandes que celles qu’on rencontre
au port Western.
Malgré l’extrême sécheresse de la saison dans
laquelle nous nous trouvions, les collines environnantes
nous ont donné des Ambrettes et
ZOOPHYTES. 327
l’Hélice Dufresne, vivantes et cachées sous les
pierres.
Plus on s’enfonce dans les criques que la mer
forme dans fintérieur, moins on trouve d’objets
intéressants. La rade, fort peu poissonneuse, ne
nous fournissait guère que des Squales à sept
branchies, et des Aiguillats. On voit, p a r le peu
de résultats de nos recherches, que cette rade est
pauvre en objets d’histoire naturelle.
NOUYELLE-ZÉLANDE.
B A IE T A SM A N .
L ’Astrolabe a sept fois jeté l’ancre sur les côtes
de la Nouvelle-Zélande. Pour la première fois
d’abord, dans le détroit de Cook, à l’entrée de la
baieTasman, où nous avons dragué dans la vase
le Fuseau Bave, qui pour nous est nn Buccin,
des Ancillaires et de petits Oursins.
Plusloin, dans l’anse de l’Astrolabe, on obtient, en
explorant le fond, des Vénéricardes, desTurritelles
en grand nombre, des Murex, des Astéries; et
sur le banc de sable qui prolonge la petite île
de gauche, sont des Mésodesmes, des Tellines
blanches, de superbes Moules vertes ; sur les
rochers, d’épais encroûtements de Serpnles, parmi
lesquels pullulent dé petites Onchidies noires, et