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avec celle que M. Laiiuuck a appelée ainsi, laquelle
en est bien distincte et provient des mens
australes. Ce double emploi tient à ce que Fauteur
ci-dessus avait placé cette Astrée parmi les
Caryophyllies ; erreur qui avait échappé à sa sagacité.
Vincent P.osa, conservateur du muséum d’histoire
n.aturelle de Pavie, est probablement le premier
qui ait observé vivant ce Zoopbyte, dans les
environs d’Alger. Sa description que Bosc fit insérer,
en 18 06, dans le Journal de physique avec
un dessin assez peu correct, fut reproduite depuis
dans la seconde édition du Dictionnaire de Deterville,
à l’article Madrépore.
Depuis, M. Délia Cbiaie de Naples en a donné
une figure en noir dans son intéressant ouvrage.
Nous aurions d oucpu,àla rigueur, nous dispenser
d’en parler, si nous ne tenions à faire conuaitre
cette espèce avec sa forme et ses couleurs naturelles.
On la trouve ordinairement en petites masses
encroûtantes, planes on légèrement arrondies ,
de quelques pouces d’étendue sur quelques
lignes d’épaisseur. Les étoiles sont pressées en
forme d’alvéoles , arrondies ou polygonales,
rarement à six côtés. Les bords en sont unis, sans
dentelures; les lamelles nombreuses, verticales,
régulières. Quelques-unes cependant font nn peu
plus de saillie que les autres, sans converger dans
le fond de f étoile, du milieu duquel s’élève un
petit tubercule poreux.
Dans leur développement les Polypes sont saillants
de près d’un demi-pouce, cylindriques ou
un peu ventrus, striés en long. Leur bouche est
proéminente, ovalaire, plissée, entourée de tentacules
courts, réguliers, un peu tuberculeux ; notre
manuscrit dit de deux rangées, mais le dessin
n’en indique qu’une seule. Ces animaux sont très-
contractiles et s’enfoncent dans leurs loges de
manière à disparaître en partie. lÆur couleur
est d’iin bel orangé velouté, plus intense sur la
bouche et les tentacules. Le polypier est d’un
brun sale et blanchâtre dans quelques points.
On conserve très-bien ce Zoopbyte dans la liqueur.
Les Polypes peuvent encore s’y étudier et
sont même quelquefois saillants hors des étoiles,
selon le temps où ils ont été saisis.
Habite les environs du mouillage de Guettare
dans la baie d’Algesiras.
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