dimension. La rive gauche de l’entrée de la rivière
des Anglais abonde en Vénus , dont nous nous
nourrissions. Elles sont enfoncées dans la vase,
mais faciles à obtenir, parce qu’elles portent
presque toutes un élégant fucus moniliforme.
L à , il y a encore un petit Troque jaune dont les
individus se réunissent sur les pierres. Les plages
saumâtres de cette rivière sont couvertes de FAm-
pullaire minime, qui appartient à notre genre
Ampullacère.
Les lieux abrités nous ont donné des plaques
de l’Astrée galaxée, qui a ses animaux d’un beau
vert. En draguant à l’entrée de la rade, nous
avons obtenu par cinquante brasses des Coma-
tules, des polypiers flexibles et coralligènes.
On trouve encore au port du Eoi-Georges des
Parmophores, des Boltenies, une grande espèce
de Tubulaire rouge, etc. On recueille à terre l’Hélice
trois lignes; sur le mont Bald-Head , l’Am-
brette allongée et le Bulime Melon. La base de
cette montagne, formée de calcaire, a des incrustations
qui paraissent assez récentes, où l’on voit
même des coquilles qui vivent dans la rade,
comme les grosses Cérites lisses dont nous venons
de parler. Mais en parcourant son sommet
tlans les trois quarts de son étendue, noos n’avons
point remarqué les Madrépores fossiles mentionnés
par Vancouver.
VORÏ WESTERN.
Quoique peu éloigné du précédent, ce port présente
assez de différences dans ses productions.
Ainsi, dans les lieux sablonneux nous trouverons
des Volutes que n’a pas le port du Roi-Georges,
et que nous avons vues exister très-loin vers le
nord, à la baie des Chiens-marins. En draguant
au mouillage, on obtiendra des milliers de Téré-
bratules, parmi des fragments de Peignes et de
Trigonies. La localité de ce dernier Mollusque,
rare et recherché, est encore à découvrir dans ce
port; nos recherches n’ont pu y parvenir, quoiqu’il
paraisse y être abondant. En général, sur cette
partie de la côte méridionale de la Nouvelle-Hollande,
on peut en calme lancer la drague, sans inconvénient,
par d’assez grandes profondeurs, et
aller même jusqu’à cinquante brasses comme nous
l’avons fait; c’est le moyen de s’enrichir d’une foule
de productions diverses.
Il faut, pour descendre sur l’île vis-à-vis laquelle
nous étions mouillés, choisir la haute mer, si l’on ne
veut s’enfoncer dans la vase jusqu’à la ceinture.
On trouve dans quelques points de ces bords
fangeux, parmi ies herbes, des Auricules par milliers.
Le milieu de la rade nous a donné des Pleu-
robranches, des Crépidules, des Vermets, accolés
à des débris de coquilles, et plusieurs espèces de
Polypiers flexibles.
Zoologie. T. IV. 21