G e n r e ALCYONCELLE. — AlcjonceUmn.
Corps phytoïde, subpierreux, solidifié par des
spicules tricúspides ; à branches peu nombreuses,
cylindriques, fistulaires, terminées par un orifice
arrondi, à parois épaisses, composées de granules
réguliers, polygones , alvéoliformes, percés d’un
pore à l’extérieur et à l’intérieur. Bl.
A L C Y O N C E L L E SP É CIEU X.
Alcyoncelium spcciosum, nob.
P LA N C H E 2 6 , F IG U R E 3.
Alcjoncellum, cjlindricum, cavuin, extremitate
rotundum, aibum, reticuiis iapidicis eiegantissime
contextum.
Cette singulière production, donnant lieu au
genre ci-dessus, représente un cylindre creux, de
sept à huit pouces d’étendue, en forme de phallus,
arrondi, et un peu dilaté à une extrémité, ouvert
à l’autre, à parois minces, formées de filets très-
déliés, lâchement accolés les uns aux autres,
entre-croisés dans tous les sens, de manière à
former de nombreuses mailles arrondies, presque
régulières, comme celles de la dentelle ou bien
des sièges tissés en rotang. Ce qui fait que toute
la masse est à jour. En voyant l’élégante blancheur
et la régularité d’un tel tissu, on a de la
peine à se persuader qu’il est le produit d’une
réunion d’animaux. On aime mieux en voir un
seul au fond de la mer travailler à se faire ce logement
pour un but quelconque, en tirant de sa
propre substance, comme le font certaines chenilles,
la matière qui se pétrifie aussitôt qu’elle
est en contact avec l’eau.
Ce Zoophyte habite, nous a-t-on dit, de grândes
profondeurs, d’où il a été amené par une sonde.
Les éclats qu’on remarque à une de ses extrémités
indiquent qu’il doit être fixé. Nous le
devons à M. Merkus, gouverneur des Moluques,
qui s’est plu à favoriser, avec la plus grande obligeance,
nos recherches d’histoire naturelle pendant
le temps que nous avons passé dans les îles
qu’il administre.