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qui forment l’extrémité de cette baie, nous trouvâmes
des Planaires, et uu seul individu vivant
d’une sorte de Vélutine, dont la coquille est connue
sous le nom de Sigaret cancellé. A quelques
centaines de pas du riva ge, sont des marécages
saumâtres, remplis de Néritines et de Mélanies de
plusieurs sortes. Les arbres nous donnèrent trois
ou quatre espèces d’Hélices pyramidales ou discoïdes.
La rade de Manévai plus grande, mieux abritée,
a de plus grands récifs , dont la plupart découvrent
à mer base. Ils sont habites par des
Tonnes, des Troques, des Strombes en énorme
quantité, des Pourpres, des Ricinules, des Turbos,
des Mitres, des Siphonaires, par une Stomatelle
à animal operculé, des Tridacnes, des Dauphi-
nules, etc.
Le banc sur lequel nous élevâmes un petit
monument à la mémoire de Lapérouse est mort
et stérile. Toutefois en soulevant les plaques mobiles
des Madrépores qui le forment, on trouve
encore des choses qui méritent de fixer l’attention.
La petite île de Manévai, devant laquelle nous
étions à l’ancre, a un récif vaseux donnant des
Huîtres, des Patelles, quelques Pyramidelles et des
Oursins. Tout-à-fait sur ses bords, on voit à environ
deux pieds sous les e a u x , lorsqu’elles sont
basses, des Houlettes engagées dans des massifs
d’Astrées. On ne les reconnaîtrait pas d’abord,
parce qu’elles ne présenlent que le bord de leur
ouverture béante. Pour obtenir ces coquilles ,
encore rares et précieuses, il faut nécessairement
briser les Polypiers avec une barre de fer; ce qui
n’est pas toujours très-cornmode. Le même lieu
nous fournit aussi des Fongies à gros et longs
tentacules, des Alcyons très-mous, longs, ramifiés
comme des fucus, et plusieurs autres Polypes
très-remarquables.
A l’endroit où vient se décharger la rivière, est
une plage un peu vaseuse, dans laquelle s’enfoncent
de grandes Pinnes marines, sur lesquelles sont
fixés des Vermets, et des Huîtres fortement plis-
sées.
C’est par les naturels que nous eiimes des Pyramidelles
vivantes, qu’ils allaient prendre assez
loin de leur village.
En sortant de la rade, on voit à gauche l’îlot
de Nanoun-ha, sur les bords duquel habitent des
Auricules jaunes. Nous ne vîmes que dans cette
localité ce Mollusque, qu i, sans aller à la mer ,
aime cependant à n’en pas être éloigné. Nous recueillimes
aussi, sur les feuilles des arbrisseaux,
une très-petite espèce d’Hélicine.
G U A M .
Cette île a trente lieues de tour. La nécessité
nous a forcé jadis à y faire un long séjour, et
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