aVons vu également un petit crustacé s’introduire
par le cloaque, et vivre dans les tubes aquifères,
qui semblent faire dans ces Zoophytes les fonctions
de branchies.
L’habitude de manger des Holothuries se maintient
toujours dans les Moluques et en Chine.
C’est cependant une branche d’industrie peu considérable,
quoiqu’elle s’étende jusqu’aux îles Ma-
rianes, qui envoient leurs produits à Manille. Il suffit
pour la conservation de ces Zoophytes de les vider,
de les plonger dans l’eau bouillante un instant,
puis de les faire sécher au soleil. Certaines espèces
sont seules recherchées comme comestibles; mais
nous pensons que c’est par préjugé qu’on i-ejette
les autres qui paraissent de même nature, et tout
aussi gélatineuses. Tôt ou tard on finira par les
prendre toutes *.
Par le système que nous suivions de tout examiner
et de tout étudier, il nous est arrivé en cassant
des Madrépores, d’y trouver plusieurs espèces
deSiponcles, qui se logent dans des trous très-
régulièrement creusés en forme de tubes, à l’aide
d’une sorte de roulette osseuse qui termine l’une
des extrémités. Les individus qui n’ont pas cet
* Oi) tl'OHve, à notre connaissance, aux îles MarianéS, cinq à sîx
espèces d’Holotliiiries. Nous croyons que c ’est celle à laquelle nous avons
donné le nonf d ’Holothurie de Gnam q u ’on mange le plus comniunément.
L'e P ik ie , qui éqdivauî à r io Hvt’e s , se vend i5 o fralics.
instrument, habitent dans le sable. C’est parmi les
Siponclcs qu’il faut placer le genre Ochetostome,
encore assez mal connu.
En parlant des Siponcles après les Holothuries,
on voit que nous aurions une tendance à les rapprocher
de ces dernières. Ce serait en effet auprès
d’elles que les placerait leur forme extérieure
; mais il faut avouer qu’il est des caractères
de leur organisation interne qui les en éloignent
complètement.
Les contrées chaudes sont fertiles en Actinies.
Les îles des Amis, la Nouvelle-Irlande nous en ont
offert d’une taille gigantesque, dont les tentacules
rameux s’élèvent comme ceux d’une vraie plante
marine. Ces Zoophytes de plus d’un pied d’élévation
ont leur corps enfoui dans le sable, sous lequel
toutes les parties rentrent quand on les touche.
Quelques-uns ont des tentacules longs et
déliés, simples ou ramifiés ou granuleux, d’autres
les ont très-courts ou à peine perceptibles. Des
espèces sont éminemment caustiques. Il suffit de
les toucher dans l’eau même, pour qu’elles occasionnent
une forte cuisson accompagnée de rougeur.
Quelque.s-unes transmettent cette propriété
à l’eau qu’elles lancent en se contractant ; nous
reçûmes une fois de cette eau dans l’oeil, ce qui le
fit enfler sur-le-champ; toutefois la douleur fut
beaucoup plus vive aux paupières, qui eurent
des phlyctènes, qu’à la conjonctive.il en est, et c’est