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Dorey, même en choses qui leur sont complètement
indifférentes ; c’est ainsi qu’ils nous apportaient
jusqu’à des Méduses et des Serpents d’eau, dans
des vases de cocos.
C’est à Dorey que nous avons trouvé le nouveau
genre Goniopore, de la famille des Coralligènes
, une grande Némerte à cinq bandes, et la
Térébelle longitudinale, dont les tentacules, longs
de plusieurs pieds, paraissent seuls au milieu des
corps marins.
Les Nautiles ombiliqués ne sont point rares ;
c’est avec cette coquille que les habitants puisent
l’eau dans les puits. L ’animal semble leur être
inconnu, et toutes nos offres n’ont pu les décider
à chercher à se les procurer.
Les enfants nous apportaient, pour des épingles,
tous les Insectes qui leur tombaient sous la
main ; c’est ainsi que nous avons pu répandre
dans les collections le genre Tricondyle, qui était
fort rare avant notre voyage. C’est un insecte
qu i, ne volant pas, est facile à prendre, bien
que fort agile.
Quoiq ueles oiseaux abondent dans cette partie de
la Nouvelle-Guinée, il s’y trouve peu de nouvelles
espèces à faire connaître ; il faudrait pour cela
s’engager un peu avant dans l’intérieur des terres,
ce qui serait aussi difficile qu’imprudent.
Nous avons découvert une nouvelle espèce de
Péramèle, et apporté un jeune âge de Ranguroo,
dont il serait bon de connaître l’animal adulte,
qui doit être de grande taille, à en juger par l’ongle
du pied postérieur, dont les naturels se servent
pour tendre la corde de leur arc.
V A IG IO U .
Le lieu où uous abordâmes, dans le voyage de
r Uranie, est une petite île nommée Rawak, qui
ne laisse entre elle et la grande terre qu’un étroit
passage. Quoique ce port soit placé sous l’équateur
et qu’il ait des Polypiers coralligènes, on peut cependant,
avec des précautions, y jeter la drague
et amener une foule d’animaux divers. La vase
est surtout riche en très-petites coquilles cloisonnées
, dont nous n’avons pu découvrir les Mollusques;
nous supposons même que quelques-unes
d’entre elles sont fossiles.
Dans l’intérieur de cette île un peu marécageuse,
nous trouvâmes des Auricules scarabes et des
Hélices sur les arbres ; on y tua plusieurs Serpents
de petite taille, et de gros Lézards.
A quatre ou cinq lieues de là est une autre île
peu grande, nommée Bony, entourée en partie
de récifs. Il y a quelque danger à s’y engager; mais
une îois qu’on est en dedans de ces récifs, on peut,
par une médiocre profondeur, recueillir des Astrées,
des Méandrines, des Madrépores, et les divers ani