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364 ZOOLOGIE,
ont desséché la végétation de la plaine, nous ne
pûmes étudier les Mollusques terrestres, dont on
trouve les enveloppes sans l’animal. On peut recommander
aux naturalistes qui se trouveront sur
les lieux dans des circonstances plus favorables, de
les faire connaître dans tout leur développement.
S A IN T E -H É L È N E .
Cette île volcanique placée au milieu de l’Océan,
ayant des côtes abruptes et sans ports,
n’offre aucun abri aux animaux qui font notre
étude. Il ne doit donc se trouver sur ces rochers
battus par la mer que ceux q u i, par leur nature,
peuvent vivre en pareil lieu, comme les Troques,
les Turbos et les Patelles. Ou aperçoit de ces dernières
sur les rochers du débarquement où la mer
déferle. Par cette cause, les Polypiers coralligènes
n’ont pu se fixer et s’étendre en ceinture autour
de cette île, dont les eaux sont profondes ; ou, s’il
en existe, ce ne sont que de petits groupes qui ont
pu trouver un abri dans quelques petites criques.
Ce que nous avons rapporté de plus remarquable
de l’île Saiute-Hélène, ce sont de grosses Hélices
à ouverture rétrécie, épaisse et rebordée comme
les Struthiolaires, que nous devons à l’obligeance
de M. Robert Francis Seaje, qui les a trouvées enfouies
en grand nombre dans de l’argile blanchâtre,
au sommet des montagnes. Leur aspect et
cette circonstance semblent indiquer que ces coquilles
, qu’on ne trouve plus vivantes, sont fossilisées.
Toutefois, nous en avons vu un individu
dans la collection de M. de Férussac, qui était
remarquable par sa transparence et sa légèreté.
Le temps ne nous a pas permis de visiter la localité
où l’on recueille ces Hélices. Nous devons
au même naturaliste, M. Seale, une autre petite
espèce nouvelle qui vit dans l’île.
A S C E N S IO N .
Ce que nous venons de dire de Sainte-Hélène
s’applique également à l’Ascension, qui paraît être
d’une origine moins ancienne. Les bancs de polypiers
et de coquilles, finement pulvérisés, dont
on fait de la chaux, indiquent qu’autrefois les localités
ont permis à ces animaux de se développer
en abondance. Des éruptions étant survenues
ensuite, les auront fait mourir et recouverts en
partie. Toujours est-il qu’au mouillage de Sandy-
Bay, il n’y a plus en grandes masses de polypiers
pierreux vivants, et tout le sable blanc qu’on voit
Sur les plages est formé de leurs débris atténués
par la force de la mer. Les Sabelles s’en servent
pour construire leurs tubes, qu’elles agglomèrent
en petits massifs.