deux pouces. Sa forme est allongée et ressemble
nn peu à celle d’un fuseau renflé au milieu. L ’ouverture
, qu’on est convenu de nommer inférieure,
bien que I animal se tienne souvent horizontalement,
est médiocre, un peu proéminente; l’extrémité
-opposée est arrondie. Huit côtes ciliées
recouvrent régulièrement le corps, de, la partie
supérieure et latérale duquel sortent/deux filaments
ramifiés, assez longs. Tout l’animal est
blanc, et si ses côtes reflètent les couleurs de
1 ir is , cela est dû à la décomposition de la lumière
par les lamelles minces qui les recouvrent.
En étudiant ce Béroé avec beaucoup de soin à la
lumière, voici ce que nous y avons vu.
La grande ouverture terminale donne dans une
cavité allongée, qui contient de chaque côté deux
organes dont nous n’avons pas bien pu nous rendre
compte, mais que nous supposons devoir
servir à la digestion; une très-petite ouverture
placée au pôle opposé est probablement l’anus.
Sur chacune des parties latérales de ces corps
existent deux canaux un peu en forme d’S romaine,
échancrés pour s’accommoder au renflement
du canal central; ils s’ouvrent latéralement vers le
tiers supérieur par deux orifices béants, qui donnent
issue aux deux filaments indiqués ci-dessus,
plus ou moins longs, ciliés sur un seul côté, très-
irritables, rentrant ou sortant promptement à la
volonté del’animal.Sont-cedes espèces de tentacules
propres à le fixer, ou des ovaires ? Cette dernière
opinion ne nous paraît pas probable, car nous
n’y avons jamais vu de gemmules attachées. Ce
sont ces corps qu’on a voulu figurer dans les Béroés
globuleux et ovale de l’Encyclopédie méthodique.
Les espèces transverses les possèdent; mais
nous n’avons pu les découvrir dans celles dont les
parois sont opaques et l’ouverture très-large. Yers
l’extrémité du grand canal est un organe assez compliqué,
allongé, pointu en haut, renflé en coeur
au milieu et divisé en deux branches inférieure-
ment. Il en part de chaque côté un canal qui se
divise promptement en deux branches, puis en
quatre; ce qui forme huit canaux pour l’ensemb
le , lesquels se recourbent en gagnant la périphérie
du corps, qu’ils semblent diviser en huit
parties égales. Ces vaisseaux ( car c’en sont réellement
) sont extérieurement couverts dans toute
leur étendue de petites lamelles ciliées, plus ou
moins rapprochées, quelquefois légèrement imbriquées,
qui sont toujours en mouvement, et
font évidemment les fonctions de branchies, en
même temps qu’elles servent un peu à la progression
de l’animal *. Il s’opère au centre du corps
que nous venons de décrire, et qui est probablement
un coeur , une circulation très - active
* Lorsque nous avons découvert que la branchie des Bjphores était
recouverte de semblables lamelles, nous n’avons plus hé sité à leur a t t r ibuer
la même fonction clans les Béroés.