M. Mertens n’ait pas encore paru. Les recherches
sur les Holothuries de ce laborieux et savant naturaliste,
trop tôt enlevé aux sciences, sont pour les
moindres détails d’iine exactitude et d’un fini précieux,
dont nous apprécions tout le mérite en
songeant aux difficultés qu’il lui a fallu vaincre.
Nous sommes assez de l’avis de M. de Lamarck,
qui a fait de certaines espèces un genre sous le
nom de Fistulaire. Nous en donnerons plus bas
la raison.
H O L O T H U R IE S P R O PR EM EN T D IT E S .
I . H O LO TH U R IE ANANAS.
Holothuria A nan as, uob.
P LA N C H E 6 , F IG U R E S 1 - 3 .
I
Holothuria, corpore inaxirno , subparaiielipipe-
(io, desuper foliáceo, rufo, subtus rubro hausteiiis
irrorato ; tentacuiis vigenti, crassis, nec apice
ciliatis.
C’est la plus grande que nous ayons vue de cette
iorme. Elle atteint près de deux pieds de longueur :
Al'
aplatie en dessus, en dessous, un peu sur les côtés et
aux extrémités, elle ressemble à uu parallélipipède.
Son dos est coriace et recouvert de larges replis
de la peau en forme de folioles aplaties, pointues,
formant des demi-cercles et des couronnes à la
tête et la queue. Ces corps sont autant de spiracules
creux communiquant avec l’intérieur. Leur
couleur est d’un rouge brun mélangé destries noires
à leur base. Les espaces compris entre ces replis
sont piquetés de jaunâtre et de rouge brun. Le
ventre, d’un assez joli rouge clair, est parsemé de
suçoirs irrégulièrement disposés. Les tentacules,
gros, courts, rougeâtres, au nombre de vingt, ont
leur extrémité renflée, à peine laciniée. L’anus
très-large a son pourtour noirâtre.
Cette espèce se trouve au havre Carteret de la
Nouvelle-Irlande. Elle vient rarement sur la plage ;
nous la rencontrions, par une assez grande profondeur,
sur un seul point de l’île aux Cocos. Les
naturels la mangent. Il paraîtrait que c’est la
même que les habitants d’Aïuboine connaissent
sons le nom d’Ananas (que nous lui avons conservé),
et qui est fort estimée parmi eux.
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