rait-ce une autre voie d’alimentation que la nature
aurait donnée à quelques-uns de ces animaux?
Des filets très-déliés qui parcourent ces appendices
sont autant de vaisseaux qui les font communiquer
avec l’axe commun.
Voici en définitive les parties constituantes de.s
Physsophores et des Stéphanomies.
1° Lin axe central simple ou ramifié, plus ou
moins long, probablement creux, portant le plus
souvent à son extrémité supérieure une ampoule
à double membrane, pourvue d’une ouverture
ciliée. Üne seule fois en pressant un de ces globules,
nous en avons fait sortir un appendice ramifié.
2° Des appendices qui simulent des suçoirs de
formes diverses ; le plus souvent relégués à la partie
supérieure et disposés de manière à paraître
radiaires ; ils cachent une vésicule, l arement deux,
renflée en forme d’outre, ayant une ouverture en
rose.
3 ° Des paquets d’ovules répartis le long de la
chaîne, ou groupés seulement à sa partie supérieure.
4 ° Des suçoirs et de longs tentacules déliés, terminés
par de petits boutons en -forme de vrilles.
5“ Enfin des appendices creux ou pleins, placés
au sommet de l’axe ou dans sa longueur de
chaque côté, susceptibles de recouvrir toutes les
parties que nous venons de mentionner. Ce sont
eux qui serviront principalement à caractériser
les espèces.
Elles sont assez constantes dans leurs formes,
pour que lorsqu’on rencontre une partie principale
isolée (un appendice natatenr, par exemple)
qui diffère de celles qui sont connues, on peut à
coup sûr la considérer comme appartenant à une
espèce nouvelle. D’autres fois on ne trouve qu’un
axe avec ses tentacules, ses ovaires et même ses
suçoirs, vivant et s’agitant dans l’eau. Ici les caractères
sont un peu moins sûrs pour dire s’ils appartiennent
à un animal nouveau, parce qu’on
peut voir par nos figures, qu’il est plusieurs de
ces organes qui se ressemblent, et que par eux
seuls on ne peut point déduire la forme des
appendices locomoteurs, et s’ils sont pleins ou
creux.
Les Physales font naturellement partie de cette
famille, et s’il n’est pas démontré qu’elles doivent
appartenir aux Mollusques, c’est après les
Physsophores qu’il faudra les mettre , comme
nous paraissant avoir une organisation un peu
moins compliquée. Le défaut de place nous empêche
de donner un grand dessin de Physale,
comme étude que nous avons faite avec toutes
1 attention qu’il nous a été possible d’y mettre.
Les tentacules de cet individu n’avaient pas moins
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