maux qui se réfugient dans leurs rameaux. Nous
ne rencontrâmes que fort peu de Mollusques vivants
dans ces deux endroits ; cependant les naturels,
qui savent où les prendre, en font une assez
grande consommation, puisque à Bony ils avaient
commencé une petite jetée de leurs débiâs. Autour
des maisons, il y avait des monceaux de coquilles,
parmi lesquelles nous en trouvâinesd’intactes, telles
que le gros Turbo marbré, dont la nacre est si
belle, des Placunes, qui étaient rares alors dans
les collections, des Pernes, des Tellines, des V énus,
des Mitres, plusieurs Tridacnes, et un grand nombre
de Daiipbimdes, avec lesquelles nos matelots
faisaient des pipes.
P r S A N G .
C est seulement pour mémoire que nous citons
cette très-petite île, isolée de l’archipel des Mobi-
qnes, que le hasard nousmità même de visiter, une
heure ou deux, dans nn de ses points le moins accessibles,
où la plage était si rétrécie par la végétation,
que les branches des arbres pendaient dans la mer.
Une pirogue venait d’y passer, et ceux qui la
montaient avaient laissé, parmi les débris de leur
repas, de larges Patelles minces, dont le sommet,
porte en avant, annonce que l’animal doit différer
de celui des vraies Patelles, et avoir une longue
branchie cervicale. Nous arrachames des rochers
volcaniques de cette île quelques-uns de ces Anatifes
remarquables par la multiplicité de leurs valves
allongées.
C E L E B E S .
Nous n’avons touché qu’à deux points de cette
grande île, riche en productions d’histoire naturelle,
la plupart inconnues. Le premier est Manado,
dont la rade est ouverte aux vents du large, et le
fond de sable argileux, complètement dépourvu de
Mollusques et de Zoophytes, qui, par une latitude
aussi favorable à leur développement, n ont encore
pu trouver un point d’appui et un abri convenables
pour s’élever et former des récifs. Ce
n’est pas le seul lieu où nous ayons vu les localités,
en opposition avec une température élevée,
être contraires à l’accroissement de ces animaux.
Ainsi là, il faudra donc se borner à prendre à la
seine quelques espèces peu variées de Poissons,
et recueillir, dans les ruisseaux qui se jettent dans
la rade, de grosses Ampullaires et des Mélanies.
La route qui conduit sur la montagne où est
situé le lac de Tondano, est coupée de ruisseaux
qui nous donnèrent des Paludiiies à côtes; elles
sont en grand nombre dans le lac meme, et leurs