G e n r e OIKOPLEURE.— Oikopleura, Mertens.
Mém. de I’Ac. de S t-P é te rsb ., 1 .1, 2® liv ., i 83o, p. 2o5.
O IK O P L E U R E BIFURQUÉE.
Oikopleura hifarcata, nob.
P LA N C H E 26 , F IG U R E S
C’est pour éveiller l’attention des naturalistes
voyageurs, qu’en terminant cette partie des Zoo-
phyies, nous donnons une ligure, probablement
incomplète, d’un animal dont le genre est encore
si peu connu, qu’on ne sait dans quelle classe le
placer. D’après M. Mertens, il devrait appartenir
aux Mollusques, quoiqu’il faille convenir que ses
dessins ne donnent guère l’idée de ce que doit
être un Mollusque.
“Voici ce que nous avons observé. En décembre
1828, étant sur les sondes du banc des Aiguilles, en
vue de terre, et vis-à-vis la baie d’A lgoa, nous
vîmes par intervalle, dans d’assez grands espaces,
et par zones, la mer devenir rouge brun. En y
plongeant un filet d’étamine, nous reconnûmes
que cette couleur était due à une énorme quantité
de petits animaux, longs d’une ligne ou deux,
tout blancs, si ce n’est vers la téte qu’ils avaient
un point rougeâtre. On jugera par là combien ils
devaient être pressés pour refléter une couleur
rouge aussi intense que celle que nous représentons.
Le corps de cet animal est anguilliforme, aplati,
pointu à son extrémité, laquelle est garnie d’une
nageoire, qui nous a paru échancrée. Son axe est
parcouru par un canal, dans lequel, ou plutôt
sur les côtés duquel, on voyait des granulations
blanches, appartenant probablement à la génération.
La partie qui correspond à la téte est surmontée
d’un capuchon membraneux, très-délié,
frangé, dont la petitesse ne nous a pas permis
d’ex;aminer les organes qu’il pouvait contenir, et
que M. Mertens a reconnus dans des individus
beaucoup plus grands. C’est là qu’est placé le
point ronge en partie entouré de jaune.
Ces êtres étant dans un mouvement perpétuel
de vibration qu’ils impriment à tout leur corps ,
l’étude en devient un peu embarrassante. Ils
semblent voidoir se délivrer de leur enveloppe
cépbalique. Ils altèrent promptement l’eau qui
les contient, et dans une demi-heure ils sont
morts. Alors leur corps se recourbe dans divers
sens, la téte en bas; il devient opaque,
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