
aütrès mamiferes. Quoique ces dispositions soient
communes a tous les hommes , il existe cependant
entr’eux de légères différences, et c’est ce qui
const tue les varijetps de l’ espece humaine , elles ne
semblent pas sorties des mains de la nature , mais
un eîiét'des climats divers que L'homme habite,
de sa manière de vivre et de se nourrir , de ses
moeurs et de s.js usages. *
Tous les corps organiques semés sur la surface
du globe , sont soumis à l’impér euse loi des climats
; rien ne peut s’y soustraire. Nous voyons
les végétaux varier comme les pays. L ’arbre dont
les nombreux rameaux s'étendaient majestueusem
e n t , transporté loin du sol natal devient un
frele arbrisseau , ou meme n’elsve plus qu’ une tige
herbacée, et le végétal savoureux perd bientôt ses
qualités dans une terre étrangère. Mais si le climat
exerce une si vaste puissance sur le règne végétal
jusqu’oùne doit-elle pas s’étendre sur les animaux
à sang chaud , liés intimement à l'atmosphère dans
laquelle ils existent ?
Au s s i suffirait-il de parcourir quelques classes
de mamiferes pour trouver les preüves les plus
irréfragables de IMnfluence du climat. Nous les ver-
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rions prendre une autre stature, des formes n o iw
velles, changer les proportions respectives de leurs
parties; La nourriture et la manière de vivre n®
nous offriraient pas des effets moins remarquables.
■ OV * il
L'homme y il est vrai , peut plus qu’aucun animal
s’accommoder à tous les c limats , à toutes les
températures , aux variations diverses dé l’atmos—
phèr i , 'se plier à tous les genres de vie II supporte
les chaleurs les plus excessives , et le Groën-
landais habite presque nu au milieu des glace®
du pôle. Mais si l’homme vit dans toutes les régions
de la terre pourvu qu’il ne fasse pas de
tiansitions brusques , son organisation primitive
reçoit cependant des modifications diverses de là
part du concours nombreux des objets dbnt iles+
environné. I l px*end une stature différente , une
autre couleur de peau , ses excrétions ne sont plus
les mêmes , il éprouve des cbangemens jusqu®
dans son caractère. En un mot , l’ homme est différent
de lui-même suivant les climats qu’ il habite,
Quoiqu’il ne s’é loigne jamais autant de sa.
forme primitive que les autres mamifères; sa taille
est rabougrie dans ces régions malheureuses ou
le soleil darde pendant six mois , de pâles rayons