
â la toile muqueuse de l ’iiomme , connu©
sous lenom detissu cellulaire, méritetoute
n o tre attention. On sait que la structure
de cet organe est très-difïërente dans les
genres comme dans les espèces diverses -
très-solide dans l ’a n g u ille , il devient au
contraire délié dans la tru ite commune.
Z m n , célèbre anatomiste, a démontré
depuis long-temps, qu’il n’avait chez aucun
autre mammifère la même délicatesse
q u e chez l ’homme.
Je regarde cette structure comme un des
principaux avantages qui le distinguent
des animaux; en e ffet, la to ile muqueuse 4
généralement répandue dans toute l’économie
, depuis les tégumens communs
jusqu’aux organes les plus intérieurs,
forme le lien qui unit entre elles toutes les
parties du corps. Elle devient, d’après cette
disposition, le s iè g e principal des forces
vitales (d e la con tra c tilité ), qui me paraît
peu^différer de ce que Sthall nommait le
ton j . il m est démontré que l ’homme doit
) Le. ton , ou force tonique est une des propriétés
dé la vie , et s’étend à tous le's solides viyans.
( 83 )
surtout àlasouplessede son tissu cellulai re*
la f a c i l i t é de s’ acclimater partout, qu il
n e partage avec aucun antre m am m i f è r e .
La nature qui fit l’homme omnivore ,
voulut aussi qu’il pût habiter tous les
pays. Si une toile muqueuse souple et délié
e enlre pour beaucoup dans sa structure
*) , c’est pour qu’il puisse s’accommoder
C ’est à lui qu’est dû ce mouvement d’oscillation qui
pendant toute la vie s’ exécute du centre vers la cir-
conférence#et de la circonférence vers le centre.
C ’est lui qui produit dans le mus c le , pendant ce
qu’on appelle son état de repos , cette sorte de balancement
de forces dont l’action se dirige du centre
du muscle vers ses extrémités, ensuite des extrémités
vers le centre , et tend sans cesse a rapprocher
les extrémités de la partie moy enne , et à les
en éloigner ensuite ; mouvement qui s’exerce dans
l ’absence de tout stimulus extérieur , et^mêine indépendamment
de l’action du cerveau.
( Nol. du Trad. )
(* L e tissu cellulaire s ’insinue entre toutes nos
parties, et les lie entre elles. I l unit chaque filament
de la fibre musculaire, dont il compose des
faisceaux. Il fournit une enveloppe aux nerfs, joint
ensemble les diilerens filets nerveux et leur donne