
Je, rapporterai au genre de vie, considéré
comme cause de dégénération, tout
ee qifi peut àla longue, indépendamment
du climat) et de la nourriture, apporter des
çhangemens dans 1 habitude du corps, en
agissant de la même manière et sans interruption,
L éducation et l ’babitudeprodui-
Sént surtout cet-effet; les animaux domestiques
nous fournissent particulièrement
des exemples du pouvoir qu’ellés exercent
sur lesétres. r
\ o\ ez le cheval dés forêts et le coutsfev
genereùx que 1 homme a su dompter ; ils
sont aussi differens dans leurs formes que
dans leurs manières : l ’un attaque avec les
■dents, et ses pieds sont pour lui pVes-
qu tine arme inutile; au contraire,'l’autre
accoutumé au rein, a perdu l’habitude de
mordre; ses pieds sont armés de fer, et
c est avec eux qu’il combat son ennemi.
Des oreilles et une queue pendante sont
les signes de servitude et de dégradation
que portent presque tous les mammifères
que l’homme s’est assujétis. Les fonctions
même ont éprouvé dans l’esclavage des
çhangemens considérables. Le sanglier
n’a point le panicüle graisseux qui surcharge
le cochon domeslique ; le duvet
lanugineux qui garnit ses soies, diminue
et finit par disparaître dans les variétés
domestiques.
Des portées monstrueuses^plus fréquentes,
des maladies inconnués aux habitaos
des forêts , et de nouvelles espèces de
vers, dont on ne retrouve pas même dé
trace dans les races sauvages e t : d'ahs la
variété primitive/'viennent affliger les
animaux que l’homme a domptés Qu’ il me
suffise, pour prouver ce que f avau ce, dé
citer l ’ iiidatide de la peau, (k) ( Ail. sin-
nen. ital. Lazaroli ) Ces infiniment petites
statures fruits d’uneunion prématurée
que la nature désavoue, sont également
dues à la domesticité.
Je) Malpighii opéra posthuma, p. 84, ed, Londi,
1697.
J . A . E- Goeze Ëntdeckung. H al. 1734. 8.