
derrière des quadrumanes méritent miette
le nom de main que celles de devant; elles
sont en effet plus propres à l ’appréhension.
Dans certaines espèces de Sajou ( le Coaï-
ta ) Iqs mains de devant n’ont pas de pouce,
et il n’est pas d’exemple jf chez les animaux
quadrumanes , d’une pareille absence
dans les mains de derrière.
On peut fa c ilem en t , d’après ces considérations
, décider si l ’Orang-Outang
et les autres anthropomQrph.es sont destiJ
nés à marcher à deux pieds ou bien à
quatre*) ; ni l ’une ni| l ’autre de ces aldonne
( pl. 9) pour le dessin d’ un fétus de singe,
d’ un fétus humain, qu’on reconnaît au premier
coup-d’oeil, dès qu’ on lui regarde les pieds , ils
n ’ont pas de pouce mais de véritables orteils.
* ) La station oblique , celle qui approche le
plus de la station propre à l’homme, appartient
aux singes ; ils. font alors avec le sol un angle
de 45 degrés. Dans cette position , l ’extension de
la jambe sur la cuisse est moins parfaite que dans
la station verticale. Aus s i les muscles qui fléchissent
cette partie sont > chez les s ing e s , plus forts
lures ne leur est commode : en effet leur®
mains , bien plus propres à saisir les corps
qu’à la progression, d ém o n tre , que la
nature les a formés pour vivre principalement
sur les arbres. Ils y trouvent leu r
nourriture, et pendant qne leurs mains de
derrière les sou tien n en t, ils cueillent avec
celles de devant les fruits dont ils se nourrissent.
La nature a pourvu les Sajous, dont
les mains sont imparfaites , de queues prenantes
; elles entourent les branches des
arbres et donnent à l ’animal un point d’appui
solide.
Il est presqu’inutile d’avertir que la progression
dans la station ve r tica le , n ’est
chez les singes que le produit de l ’éducation.
Les dessins d’après nature, que nous
avons de 1 Orang -Ou tan gp ) démontrent
que ceux qui l’éiendent, et s’insèrent loin du centre
des inouvemens; la cuisseau lieu d’être rond e ,
prend chez eux une forme applatie. Mais bientôt
fatigués de cette attitude«, les singes sont forcés
de s’aider de leurs extrémités supérieures , qui
«ont très-alongées..(2Vo/. du Irad.)
P- ) V. Mono grap. de Vostnaër,