
spue le principe de la coloration est chez elles î#
même. Le blanc paraît d’ailleurs tellement la cou-
eur primitive du genre humain, qu”il tend continuellement
à revenir, les nègres eux-mêmes l’apportent
en naissant , jusques dans les régions les-
plus brûlantes du mid i , et pâlissent dans leurs maladies
; mais une foi ; que la blancheur à fait plac»
au noir des Afr icains , la peau reprend diiEcilerrient
«a couleur originelle. Un seul jour suffit en effet
pourternirles lis de la peau européenne tandis qu’il
faut des mois entiers pour qu’ils brillent de leur
premier éclat.
D ’ailleurs l’homme est loin d'être la seule créature
dont le climat changela couleur: presque tous
les cochons sont blancs en Normandie , noirs en
Savoie , et d’ un rouge brun en Bavière. La plupart
des boeufs de Hongrie sont d’ un blanc grisâtre , ils
sont roux en ÎTranconie. En Guinée le chien et les
oiseaux, galinacés surtout , sont noirs comme
l ’homme de ces contrées ; comme l u i , le chien à la
peau glabre et onctueuse, et jouit aussi d’une transpiration
particulière.
Si les cheveux du nègre sont crépus et frisés ,
çi son crâne pffre de légères différences de celui de
C a ï )
l ’Européen , combien le climat et la nourriture
n’apportent-ils pas de cbangemens plus grands aux
animaux d’ une même espèce ! Qa i ne connaît pas
l'exemple des chiens et des chats d’ Ango la , des
brebis d’A f r iq u e , dont là laine devient si fine dans
les pâturages d’Angleter re! Qui n’a pas observé
combien de variétés dans la forme de la tête des
chevanx des différens pays! Combien le g en r e de
vie ne fait- il pas différer les espèces sauvages des
espèces domesliques ! Et sous ses divers rapports ,
combien l ’homme ne l’emporte-t-il pas sur tous les
animaux !
Quelle énorme différencè erurê la manière de
vivre de l’enfant de la nature et celle du citadin
raffiné ? entre les alimens des peuples divers ? Pêcheur
dans ces régions glacées ou la terre se refuse
ara végétation, l ’ homme se nourriten grande’partie
¿e poissons ; mais au nord, nomade et chasseur
il vit de lait et de là chàir dé sa proie; dans des
contrées plus heureuses | il devient sédentaire
et se livre à l ’agriculture; enfin, dans ces climats
x fortunés oû la nature fournit largement à tous ses
besoins, il s'abandonne à l’oisiveté , et se nourrit
entièrement des fruits de la terre. Quels immenses