
Visage national.
Nos propres y eu x nous convainquent
de la diversité prodigieuse des visages ;
ce serait un phénomène d’ en rencontrer
deux absolument semblables. La meme di*
versité s’observe chez le sauvage et les
peuples d’Europe c). Néanmoins des for"
c ) Guillaume A n d e r so n , a observé une grand«
diversité de physionomie parmi les indigènes des
lies des Amis , situées dans l’océan Aus tral .
« Leurs traits sont si variés qu’il est presqu’ im*
r possible d’en trouver un qui caractérisé leur
S» figure , .si ce n’est l’ampleur du bout du ne z ,
* très-commune parmi eux. D ’ im autre cote,'
y nous y avons observé cent visages Européens
» et des nez à la romaine ». V o y e z dernier Voyage
de Cook. T . I , page 38o. *
Le s Nègre? et les Américains ont offert, comro®
3e le d i r a i , des exemples analogues»
L ’ on retrouve si souvent aussi parmi les Eu-«
yopéens, des figures ressemblant a celles des
Nègres et des Mongoles* qu’on les nomme ain.s$
Yulgairement.
( J
mes nationales du visage appartiennent S
chaque variété de l ’ espèce humaine, gue l-
quèfoisjmême à chaque province d ) , et forment
un caractère distinctif.
Variétés nationales du visage.
J’ai comparé soigneusement les dessins
que les artistes les plus distingues ont
donnés des nations étrangères; j ’ai moi-;
même examiné les individus des différens
peuples qui fréquentent en grand nombre
les marchés de Londres et ¿Am s te rd am ,
et d’après tout ce que j’ai vu , je crois qu’on
d ) Libavius ( dé JEthiopibüs Virgilianis, sin-
gularium, T. IV , p. m. 659. ) auteur estimable ,
avait fait cette observation il y a plus de deux
cents ans.
„ Bans la Tburinge , la Saxe , la Souabe , et
» presque dans chaque bourg -, les habitans ont
» u n e ph}rsionomie qui leur est propre; de ma-
» nière , qu’ avec de l’ atteDtion, peu s’en faut
» qu’a la vue seule on ne parvienne a dire acha-^-
» que personne quel est son pays »*.