
Tels sont les principes sur lesquels re posent
les fondemens de la physiologie
animale, ce sont les sources fécondes de la
génération et des causes de la dégradation
des etres : une courte explication suffira
pour le démontrer , même aux personnes
peu instruites en physiologie.
§ 33.
Impulsions génératrices.
J ai deja tente dans tin ouvra0*©
professo, sur le sujet qui nous occupe , de
prouver que le système de l emboîtement
ne répondait ni a ¡x phénomènes de la
nature, ni aux raisonnemens d’une saine
philosophie. Ou sait que d’après ce système,
aucun être vivant n’est engendré,
mais qu’au moment de la création première
, la totalité des germes fut enveloppée
dans les individus , et qu’ils n’ont
fait depuis que se dérouler successivement ;
mais si, ayant égard aux phénomènes de
la génération, on raisonne conséqueni-
ment , je crois qu’on dira plutôt :
Le liquide génital est la matière
( W j
informe des corps organiques; mais
elle diffère de la matière inorganique,
par les phénomènes d’une force
n a i leste, qui, sous un certain concours
de maturité, de mixtion, de
lieu, etc. . . . lui fait prendre dans
l ’acte de la général ion, la forme qui
lui est destinée. Cette forme se con
serve ensuite par la nutrition , et si
elle a souffert mutilation , se repare
autant qu’elle le peut au moyen de
la reproduction.
Je nomme cette force, impulsion génératrice,
pour la distinguer des autres actes
de la puissance vitale , des expressions insignifiantes
de force plastique et autres
semblables, dont les anciens se servaient
sans y attacher de sens précis. Je ne prétends
pas désigner par-là, une cause, mais
plutôt un effet abstrait, perpétuel, toujours
semblable à lui-même, par la constance
et l'universalité de ses phénomènes.
C ’est ainsi qu’on emploie les mots attraction
et gravité, pour désigner certaines
forces dont les causes restent ensevelies
dans les ténèbres les plus profondes*