
Dans le siècle dernier, long-temps avant
B u fio n , R a y avait pensé qu’on devait re garder
comme d’une même espèce tous les
animaux qui, s’accou'plant ensemble, donnent
une génération féconde.
La contrainte dans laquelle vivent les
animaux domestiques, semble rendre ce
caractère douteuxà leur égard. Frisch.avec
raisomla restreint aux animaux sauvages.
Selon lui , tous ceux qui s’accouplent volontairement
av) ensemble, ne forment
qu’une même race.
ar) » TVenn sich Thiere von Nafur mit einander
» gatlen, so ist solches ein unfehlbar, s Kenn^ei-
» chen, dass sie von einerley, Specie sind. »
Berthont van Berrbem fils , qui est tout récemment
revenu à ce caractère : « Si les animaux se
» mêlent dans l’état de nature, etc j > ne parle ni
de Frisch ni de R l y , il dit rnê ne expressément :
» M. de B «ifon, qui le premier a ab indonné les
» distinctions peu sûres ¡des nomenclateurs, est
» aussi le premier qui a fait sentir que la copula-
» tion était le meilleur gui le pour rcconnaîlre les
» espèces. » Mi-m. de lu S o c i. des Sc. p h j. de Lau-
ßane, T. I l , pag. 49.
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11 faut l ’ avouer , ce tte restriction offre
■peu d’ utilité.
En effet, on ne peut guère espérer soumettre
jamais à cette épreuve cette multitude
d’animaux sauvages, surtout les exotiques,
et cependant il serait très-intéressant
de reconnaître si ce sont de simples
variétés ou des espèces différentes. La d if—.
iiculté s’accroît encore pour les animaux
qui habitent des pays éloignés les uns
des au tre s , comme le singe d A n gola
( Chimpansé ) et celui de Bornéo (O ran g -
Outang. )
Les animaux domestiques, exclus ¿ e
cette épreuve,offrent,bien plus que les sauvages,
des sujets de doute et d’in ce rtitu d e .
Prenons pour exemple îe ch ien ( canis
Familiaris ) : les uns rapportent ses variétés
à plusieurs espèces primitives, les autres
pensent que ce ne sont que des dégénérations
du chien de Berger. Il en est qui les
ramènent au Çhacal (canis Aureus); enfin,
d’autres croient que toutes les variétés dtt
chien , tiren t leur o r ig in e du loup.