
cïa voisinage de Botany-Bay q); entre autres
singularités la mâchoire supérieure est ap-
platie à l ’endroit où. s’implantent les dents
laniaires et incisives. On sait que ces sauvages
ont la s inguliè re coutume de traverser
la cloison des narines par un morceau
de bois , qui bouche tellement ces ouvertures,
qu ’ils ne respirent que par la bouche.
L ’applatissement dont je viens de parler»
dépend vraisemblablement de la compression
qu’opérait habituellement ce morceau
de bois.
Une pression exercée continuellement
pendant une longue suite d'années donne
bien plus souvent aux os planes du crâne
une configuration particulière, qui devient
même nationale. Cet efl'et peut dépendre
de la manière dont plusieurs nations placent,
leurs en tan s dans le berceau , ou b ien
d ’une compression manuelle , exercée aveo
soin,pendant long-temps.
Vesale rapporte que de son temps les
^ ) Décati, tert. table 27.
Allemands avaient presque tous la tête ap*
platie postérieurement et élargie sur les
c ô t é s ,parcequ on les couchait constamment
sur le dos, pendant qu’ils étaient au berceau.
Les B e lg e s , accoutumes au contraire ,
à mettre les enfans à dormir sur le cô té , se
faisaient remarquer par la lon gu eu r de
la tête.
Les Américains sauvages, depuis la Caro
line méridionale jusqu’au .nouveau
Mexique, o n t tous le crâne déprimé,parce,
qu’ ils donnent, dans le berceau,a leurs én-
fans une position déclive ; de m anière q u e
le vertex, qui repose siir un sac rempli d e
s a b le , supporte tout le poids du corps r ).
Un usage qui a existé chez les nations
les plus antiques comme chez les modernes
, dans nos climats et dans les pays
les plus é loigné s , c’ est de ramener la tê te
y ) A d a ir ’ s , H i s t o r y o f th e N o r th Am e r ie a n
In d ia n s ,p a g e 9-.