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la tenaient avaient l ’habitude de leur re trancher
les pieds.
Les Européens parcourant le Nouveau-
Monde crurent probablement que lest
Américaines n ’étaient point sujettes à
l ’évacuation menstruelle , parce qu’ ils
envoyaient un grandnombre presque nues
et n ’apercevaient aucune trace de cet
écoulement. I ). Cela tenait vraisemblablement
à deux causes ; d’«abord , dans c©
pays , les femmes so n t, à cette ép o q u e ,
regardées impures •;> on les sépare de la
société ; elles se retirent loin des hommes
dans des cabanes écartées o ù , grâce à ce
p r é ju g é , elles peuvent jouir du repos pendant
tout ce temps m ). En second lieu
cette propreté qui les d is tin gu e et la pudeur
leu r fon t soigneusement^ enlevertou-
tes les traces d’évacuation sexuelles n y.
L e r y , Voyage fait en la terre du Brésil , pag_
»70.
m ) Sagard. Voy ag e du pays des Hurons , pag.
78- J * r '
n ) Van Berkel’s B.eisen nach R, de Berbice
urfd Surinam , pag. 46.
\
La couleur de la peau des Américain ,
loin d’ètre uniforme, arrive jusqu’au n o i r .
comme je l ’ai dit ( § 43 ) * Ie 9^ina^
lois de la dégénération expliquent facile-
lement o ) pourquoi ces peuples qui semb
len t v en ir de l ’Asie septentrionale ( p ) ,
n ’ont pas des tons ¿Le couleurs aussi variés
que les autres races provenant de la même
origine répandues dans l ’ancien continent»
I f faut en dire la même chose de la p r é .
tendue ressemblance des visages américains,
Les témoins occulaires observateur#
exacts ont r i de l ’hyperbole de ces v o y a geurs
qui assuraient que voir un Am é r icain
c’était les connaître tous q ). On sait
au contraire, par lés.dessins^destémoignages
les plus fidèles que leur physionomie
offre autant de variété qu e chez les autres
o ) Zimmerman , Geschichte desMenschen , X«
I , p. 87.
p ) K a n t , in Teutschen Mercur 17^8, T . 1 9
pag. 119.
7 ) Molina , sulla Storia naturale del C h i l i , pag.
336.