
En g én é ra l, les relations qu'on possède
sur cette sin gu liè re maladie du genre humain
sont remplies d’erreurs. Dans les unes
on hésite à la ranger dans la pathologie ;
dans les autres on la confond avec le crétinisme
de l ’histoire de l 'O r a n g - o u tang.
Enfin on a prétendu qu’on ne
vo y a it c e tte affection q u ’entre les Tropiques.
Les Nègres en ont fourni les premières
observations. La noirceur de leur peau et
de leurs cheveux rendait plus rfemahjuable
ce tte blancheur accidentelle , qui fit nommer
cette maladie leucoethiopie. Les Hollandais
d o n n è ren t, par mépris, aux
Nègres qui en étaient atteints,le nom d’un
insecte qui fuit la lumière,et les appelèrent
K a ck e r la ck en , les Espagnols Albinos, et
les Français blafards ou Nègres blancs. Il
est ceçtaîn que cette maladie, loin d’ê tre
exclusive à une r é g io n , a été observée dans
toutes les parties de la t e r r e i t chez'toutes
îes va riétés de la race humai h ç.
T en ai déjà vu seize exemples dans diff
i e n t e s parties de V Allemagne s). On en
a observé dans le reste de l’Europe, che*
les Danois t) , les Anglais u) , les Irlandais
us), les Français a ;) , les Suissesy \
les italiens a) , les insulaires de l’A r ch ip e l
_i 1 * 111 ■ 11 1 1 ~ t
s ) Me iicinische B ib lio t., T . I I I , Pag* %
t ) Ibid. pag. 170. .
u ) Beni. Du dell’s , S u p l.to hi 6 treatise ou the
diseases of the horny-coad Lond. 1736. 8. p. 19*
Jo. Hunter, òn certain parts o f the animal OEcqç
p omy , peg. 206.
0 ) P e r c e v a lTransactions of the Irish Acad, i
T . IV , page 97.
x ) Le Cat, de la couleur de la p e a u humain«.,
pag l o 3»
y y Medicinîsche Bibîiot.» T . I » pag 545*
z y Saussure V o y . dans les A lp e s , T . IV î P »
jn. 3o3. ^
B o u r g u e t , Lettres phitosop.surla formation de*
ç e ls , pag* 1^3.'
Bù z ïi. v " Dissertazione sopra una varietà partic
o l a r e d’Domini bianchi Eliofobi. Mediol, 1784. 4.
Jo. Hawkins m’ a dit avoir vu à Rome une jeuuç
fille de cette couleur*.