
Les- pleurs de la douleur, et le rire , expression
de la gaîté, so n t, comme la. parole
, des attributs de l'espèce hutnâine ;
mais lui sont-ils ans ;i exclu s ifs? ceux-ci
» e sont point dp son invention, il lesreçut
d e l à n a tu re ; et ils servent bien moins
à la raison qu’ils n’expriment les émotions
dont Laine'est agitée,
— —• Haec nostri pars opthna
sensus.
Beaucoup d’animaux versent des larmes ;
mais sont-elles chez eux les effets de la
doulejir ? Des témoins, dignes de f o i , l ’at-
, est l’ invention la plus belle et la plus utile, c ’est
» par elle que les hommes se cotnmuniquent leurs
» pensées pour subvenir à leurs besoins récipro-
» quesou pour leurs plaisirs. Sans elle ils n’ eussent
» jamais formé de réunion , ni connu les douceurs
» de l ’état so c ia l , et vivraient entre eux cornai#
* les bons , les ours bu les loups. »
y . Leyiatlian, pag. 12. éd. i 635
C.53 )
testent pour quelques espèces. Pallas l ’as*
sure du Chameau 0) et Steller de l ’Ours
de mer p) (phoca ursina). Il est bien plus
douteux que le rire soit chez quelques
brutes l ’expression de la gaîté. Cependant
le Cat affirme qu’il a vu un Orang-Outang
<VAngola (Simia Satirus) rire et répandre
des larmes q).
§ 20.
V . Maladies particulières à Vhomme ' les
plus remarquables. .
La pathologie paraît sans doute an
premier coup d’oeil, appartenir fort peu â
l ’histoire naturelle de l’homme ; cependant
il n’est pas hors de p r o p o s de faire le
a _ b /
résumé des maladies particulières au genre
humain. En effet , quoique s’écartant de
la marche régulière de la nature , elles
n) Y i JEj. Nacbrichteh über die Mongolischen
Völkerschaften. T . I>p. 177.
py Nov. comment, acad. scient. Petropolit .
T. I I , pag. 353.
<y) Traité de l’ existence du fluide des nerfs, p. 33.
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