
la gorge d’un, blanc cendré ; le reste du plumage
noirâtre, avec des reflets verts ; la teinte du dos
et des couvertures inférieures de la queue esc
plus foncée ; le tarse esc recouverc de pecices.
plumes, noirâtres sur le devant et sur son côté
intérieur. Brissony Ornith. tom. i .p . 5 1 1 . n. 15.
Buffonj Hist. nat. des Oiseaux > tom. 6. p. 64 3.
pl. enl. n. 5 4i.f ig . a. ( Grand Martinet. ) V E u rope*
-
L . 8. E.. P.. R . 10.
L e grand Ma r t in e t a y e n t r e b lan c . 2.
C. Melba. C. Fuscus ; gulâ abdomineque albis
rostro nigro ; pedibus incarnatis.
Brun ; gorge et abdomen blancs ; bec noir ;
pieds couleur de chair.
Les montagnes de la Savoie, de la Suisse, du
T y ro l et du Russel, sont les lieux où se trouve
cette espèce ; on la voit encore à Constantinople,
où elle se tient sur les vieux édifices élevés, dans
les îles de Pannaria, d’ischia, de Lipari et de
Malte ; mais on ne la rencontre point dans l’intérieur
de la France. Comme les Martinets noirs,
ceux-ci volent en troupes plus ou moins nombreuses
, et circulent sans cesse autour des pointes
des rochers qui s’élèvent au-dessus des précipi
ces, où ils nichent. Ils ont une habitude qui leur
est particulière ; au milieu de leur circuit, ils
s’arrêtent et s’accrochent par les ongles aux
blocs de pierre, aux rochers situés dans le voisinage
de leurs nids ; à ceux-ci d’autres viennent
s’attacher, et à ces derniers, d ’autres encore, formant
une chaîne oscillante et animée ; un instant
après, ils se séparent, volent et recommencent
leurs cris accoutumés. Leur nid a plus de capacité
que celui du Martinet noir • il est composé à l ’intérieur
d’un léger tissu de plumes délicates , sous
lequel on trouve des fétus de paille, des brins de
bois entrelacés en cercles concentriques, étroitement
liés enrt’eux et fortifiés par un grand nombre
de feuilles d’arbres qui en occupent tous les
vides. Ils-font deux pontes en Italie; la première
' est de- trois ou quatre oeufs, et la seconde ordinairement
de deux. ( Spallanzani, Voyage dans
les Deux-Siciles, traduct. franc., tom. 6. ) Ces
Martinets ne se tiennent, pas seulement dans les
montagnes, mais encore dans des villes; car
M. Jules de Lamotte, d’A bb ev ille, qui a observé
ces oiseaux en Suisse, en a vu à Fribourg,
où ils nichent sous les abav.ents-des clochers de
la capitale. Ils attachent leurs nids le long d’une
solive, le composent des matériaux indiqués ci-
dessus, et leur donnent l a . forme de celui de
Y Hirondelle salangane. Là ponte est de quatre ou
cinq oeufs blancs, alongés. Quand ils entrent dans
leur g îte , ils' le font d’emblée, comme les
Chauves-souris y et lorsqu’il fait totalement nuit.
L e mâle et la femelle s’y tiennent blotis l’uu
contre l’autre, et sont alors si peu farouches,
qu’il faut les toucher pour les faire partir.
L e dessus de la tête et toutes les parties supérieures
sont d’un gris-brun , plus foncé sur les
ailes et sur la queue, avec des reflets rougeâtres
et verdâtres ; un collier brun est sur le cou ; la
gorg e , la poitrine et le ventre sont blancs ; les
flancs, variés de cette couleur et de noirâtre. Les
teintes du mâle sont plus rembrunies sur le dessus
du corps. Brisson3 Ornithol. tom. 1. p. 504.
n. 1 i . Buffon j Hist. nat. des Oiseaux y tom. 6.
p. 66o. L 3Europe.
L . S j . E .. P.. R. 10.
* L e M a r t in e t a g org e b lan ch e . 3. C.
Gutturalis. Ç. Corpore suprâ fusco ; gutture albo ,•
jugulo pectoreque fuscis ; teçtricibus cauda inferio-
ribus albo marginatis ; rostro nigricante 3 pedibus
digitisque plumosis.
L e dessus du corps brun ; la gorge blanche ;
le devant du cou et la poitrine, blancs ; les couvertures
inférieures de la queue, bordées de blanc j
les pieds et les doigts emplumés.
C e Martinet que M . Levaillant a trouvé au
Cap de Bonne-Espérance, a dans sa livrée de
grand rapports avec le précédent ; mais il est
plus grand et un peu plus gros. L a gorge et les
petites plumes du bord de l’aile sont d’un beau
blanc; cette couleur est sale sur le ventre; le
plastron brun qui couvre le devant du cou et la
poitrine, s’étend jusque sur les flancs ; les couvertures
inférieures de la queue ont un liséré
blanc ; les plumes des tarses et des doigts sont
d’un brun clair. Cette espèce niche dans les rochers,
et sa ponte est de quatre oe ifs blancs. Levaillant
^ Hisr. des Oiseaux à!Afriquey pl. 24;.
fig. 1. z c édition du nouv. Diction. d3Hist. nat.
tom. iy .p . 421 . L3Afrique méridionale.
* * L e grand M a r t in e t de la C hine. 4.
C. Sinensis. C. Corpore supra fusco ; subtàs Tumescente
griseo ; vertice rufescente ; superciliis fuscis ;
gulâ palpebrisque albis ; rostropedibusquecaru-
lescente-griseis.
L e corps, brun en dessus ; d ’un gris-roux en
dessous ; 1 e vertex roussâtre ; les sourcils bruns ;
le menton et les paupières blanches ; le bec et
les pieds, d’un gris bleuâtre.
Sonnerat, qui a décrit cet oiseau, nous dit
qu’il a le sommet de la tête d’un roux clair ; le
dessus du cou, le dos , les pennes des ailes et
de la queue, bruns; une bande longitudinale
de cette couleur, laquelle part de l’angle supérieur
du bec, se prolonge au-delà de l’oeil et
se fond sur la teinte du cou ; les yeux, entourés
de petites plumes blanches ; la gorge, de cette
couleur ; tout le dessous du corps, d’un roussâtre
très-clair; l’iris, d’un gris-bleuâtre. Sonnerat^
Voyage aux Indes et à la Chine y p. 1,5)9. Buffon y
édit, de Sonniniy tom. 55 . p. 210. Les Grandes-
Indes.
L . 11 d. E.. R . R..
L V e. G e n r e .
E N G O U L E V E N T , Caprimulgus’1 Linn.
Corpus subovatumy nigro y rufo y fusco y cine-
reo y albo pictum.
Caput latum y supra planum ; oculi magni ;
aures amplissima.
Rostrum parvumy d£pressumy basi vibrissis ins-
tructum ; mandïbula superior apice compressa y
emarginata et curvata x inferior ad apicem recurvata.
Rictus amplissimus et jîssissimus.
N ares lata y membranâ plumis frontalïbus tectay
clausAy foramine antico sapiàs emarginato auttu-
buloso. patentes.
Lingua cartilaginea 3 integra y acuta.
Collum brevissimum.
A U elongata 3 remige secundâ aut tertiâ reliquis
. longiore.
Femora extra abdomen posita 3 tibia tota plu-
. 77?osa.
Tarsi brèves y partim plumosi. ‘
Pedes tetradactyliy brèves, debiles j digiti très
anteriores basi membranulâ connexi; posticus unus3
versatilis ; unguis médius plerumquè pectinatus.
Cauda in variis varia y rectricibus vu/go 10. „
Caprimulgi habitant per omnem orbem 3 interdià
vix conspicui y nisi turbato aut nubilo ccelo ; dilu-
culûy crepusculo et tiocte victum qu&runt, qui solis
insectis constat y pracipuè phalanis 3 ova. duo pa-
riunt qua vulgo in nudâ terra sine nido commit-
tunt.
Corps un peu ovale , peint de n oir , de roux,
de brun, de gris et de blanc.
Tê te large, aplatie en dessus ; yeux grands ;
oreilles très-amples.
Bec petit, déprimé, garni de soies à sa base ;
mandibule supérieure comprimée, échancrée et
courbée à sa. pointe ; l’inférieure recourbée en
en haut vers le bout ; bouche très-ample et très-
fendue.
Narines larges, closes par une membrane cachée
sous les petites plumes du front, à ouverture
antérieure souvent bordée ou tubulée.
Langue cartilagineuse, entière, pointue.
Cou très-court.
Ailes alongées ; la deuxième ou troisième rémige
la plus longue de toutes-.
Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes totalement
emplumées.
Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, unis à
leur base par une petite membrane ; un derrière,
versatile : l’ongle intermédiaire pectiné chez la
plupart.
Queue de diverse forme, ordinairement composée
de dix rectrices.
On trouve des Engoulevens dans toutes les
parties du Monde ; on les voit rarement dans le
jour, à moins que le ciel ne soit orageux ou nébuleux.
Ils cherchent leur nourriture au point du
jou r, pendant le crépuscule et la nuit. Elle ne
consiste qu’en insectes , principalement de phalènes
; la ponte est composée de deux oeufs, que
la femelle dépose ordinairement sur la terre nue,
sans aucune apparence de nid.
L ’E n g o u l e v en t d’E urope, i . C. Europaus.
C. Supra nïger y cinereoy fusco y ferrugineo et albo
yarius ; subtàs albo-rufescens , fasciis fuscis ; rostro
nigricante ; pedibus plumosis y fuscis ; ungue
intermedio serrato.
Noir et varié de cendré, de bruii, de ferrugi-.
neux et de blanc en dessus ; d’un blanc-roussârre,
rayé transversalement de brun en dessous ; bec
noirâtre ; pieds emplumés, bruns ; ongle intermédiaire
dentelé. (P/. 98. n. 3.)
Indép*endamment du nom à1 Engoulevent que
Montbelliard a consacré à cette espèce, et généralisé
à tous les oiseaux de cette famille, le peuple
lui en a imposé plusieurs autres que des savans
ont adoptés; tels.que ceux de Tctte-chèvre y de
Crapaud-volant y d’Hirondelle à queue carrée y de
Corbeau de nuit.
Notre Engoulevent est solitaire ; il fréquente
les montagnes et les plaines, se cache presque
toujours sous un buisson ou dans de jeunes taillis,
et semble préférer les terrains pierreux ou couverts
dè bruyères. Il a une manière de se percher
qui lui est particulière ; pour cela,, il se pose
longitudinalement sur une branche, qu’il semble
chocher ou cocher, comme le coq fait la
poule : de-là lui vient la dénomination de Chaw