
tilbido ; rectricibus lateralibus nigricantibus 3 apïce
alBis ;'fronte rubrâ ; rostro rubescenti-fusco ; pt*
dibus olivaceis.
L e dessus du corps, d’un brun clair ; le dessous
, brun et blanchâtre ; les rectrices latérales
noirâtres et blanches â la pointe ; le front, rouge|
le b e c , d’un brun-rougeâtre y les pieds, oli-
'vâtres.
Les Guaranis, peuplade du Paraguay, appellent
cet oiseau Annumbi ou Guira Annumbi, dénominations
qui sont les mêmes, parce que
guira veut dire oiseau. Il n’est point rare, sans
erre fort commun. Son vol est court, bas et horizontal
y il se tient dans les halüers épais, fréquente
aussi les campagnes découvertes et niche
dans les endroits les moins cachés ; un arbre dépouillé
de ses feuilles ou un opuntia isolé dans
les campagnes, sont les lieux qu’ il choisit pour
établir son nid. On voit souvent, sur le même
arbre , jusqu’à six de ces nids, quelquefpis appuyés
l’un contre l’autre ; on en trouve aussi sur
lès poteaux des clôtures, sur les treillages et les
berceaux des maisons de campagne, et sur les
bois qui entourent les cours, près de la porte la
moins fréquentée. Leur nid ne semble pas être
leur ouvrage, tant il est grand ; il a deux pieds
de hauteur et un pied et demi de diamèçre. Ces
oiseaux le construisent avec des rameaux épineux,
et d’une grosseur qui paroît au-dessus des forces
de pareils ouvriers. Une couverture assez grande
est au haut de ce nid, et au fond une couche de
feuilles et de bourre, sur laquelle la femelle dépose
quatre oeufs blancs, un peu plus pointus à
un bout qu’à l’autre, et dont les diamètres sont
de 11 et 8 lignes.
L e mâle et la femelle ne se quittent jamais ,
et lorsque l’un Couve, l’autre së tient à portée.
Si l’un des deux enlève une paille pour la construction
du n id , ou donne à manger aux petits,
l ’autre l ’accompagne, quoiqu’il n’ait rien à porter.
L e cri de cet Annumbi ressemble beaucoup
à celui d’un oiseau que l ’on appelle Triguero en
Arragon.
L e mâle et la femelle se ressemblent; ils Ont
le front rouge, et cette couleur s’affoiblit en
avançant sur la tê te , au point de ne plus être
qu’un brun clair sur la nuque ; chaque plume
de la tête est noirâtre sur son milieu, à l’ex*
ception de celles du front ; le dessus du cou et
du corps, les couvertures supérieures, les premières
et les dernières pennes des ailes sont
d’un brun clair, de même que les deux rectrices
intermédiaires ; les plumes du haut du dos ont
des taches noirâtres ; les grandes couvertures
sont un peu lavées de ronge, et le reste, des
pennes alaires est d’un rouge plus foible que
celui du front ; les pennes latérales de la queue
o n t, sur un fond noirâtre, une bordure brune et
une tache blanche à leur extrémité ; les côtés de
la tête sont presque blancs, avec-un trait brun
qui naît derrière l’oeil ; une ligne variée de noir
et de blanc entoure la gorge, qui est de la dernière
couleur, et aboutit aux coins du bec ; le
devant du cou et le dessous du corps présentent
un mélange de brun et de blanchâtre ; le dessous
des ailes est argenté et légèrement nuancé de
rouge; l’iris est roussâtre ; la queue, composée
de pennes terminées en pointe et étagées. De
A-çara, Apuntaniientos para la Hist. nat. de los
Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata 3 tom. i.
p. 1 16. 2 e édit, du nouv. Dic t. d*Hist. nat. tom. 1 2.
p. i 17. VAmérique australe.
L . 7 7. E . 1 ov P. 1 cy. R . io r
* * L e F o u r n ie r r o u g e . 3. F. Ruber. F. Capite
3 alis caudâque rubris 3 corpore supra y tectri-
cïbus caud& inferioribus fusco-rufis ; subtîts albido;
rostro supra nigricante j ■ pedibus argentato-c&-
ruleis.
T è te , ailes et queue, rouges 3 dessus du corps
et couvertures inférieures de la queue, d’un roux-
brun ; dessous, blanchâtre; bec, noirâtre en
dessus ; pieds, d’un bleu argenté.
Cette espèce, s’éloigne des précédentes par un
genre de vie qui la rapproche des Raturas ,• mais
elle tient aux Fournier s par sa tête aplatie en
dessus, comprimée et rétrécie sur les côtés,
par son bec un peu courbé dans toute sa longueur,
pointu, for t, très-comprimé par les côtés
, et par sa langue étroite et usée à la pointe.
M . de Azara, qui a fait connoître cet oiseau,
et qui l’appelle Annumbi roxo 3 l’a placé à la
suite de ses Bat aras 3 dont il habite les mêmes
lieux. Il s’en rapproche par la forme de ses ailes
et de sa queue, par son vol court, par son habitude
d’être seule ou par paires, de ne point se
montrer dans les campagnes , et enfin par son
c r i , quoique plus aigu, particulièrement dans la
femelle. I l se donne aussi peu de mouvement ;
il n’est ni inquiet ni farouche ; le mâle et la femelle
se tiennent communément plus rapprochés
l’un de l’autre, ce que l’on ne remarque
point chez les Bataras3 mais bien chez les Four•
niers. L ’Annumbi rouge place son nid Sur quelques
petites branches épineuses, flexibles et de
la grosseur du doigt ; le poids des matières qi»1
y sont employées le frit baisser et le tend vertical
vers sa pointe. Il est composé d’un ramas
de petits rameaux épineux, étendus sur la branche
qui sert de support. Ils sont assez grands et
assez gros , pour que leur emploi paroisse au-
dessus dés forces d’un aussi foible ouvrier. Le
tout est toujours balancé par les vents, et 011 l’aperçoit
de fort lo in , non-seulement parce qu’il est
extraordinairement grand, mais aussi parce que
l’oiseau l'établit de préférence sur les chemins et
sur les sentiers, de sorte qu’un homme à cheval
le touche, presqu’avec sa tête. Il y a, dans son
contour, des entrées ou des trous, et dans chacun
quelques débris de végétaux q u i, en apparence,
servent de lit pour les oeufs et les petits ; mais
ceux-ci sont dans un endroit plus cachée et il
faut chercher long-temps pour trouver, à travers
des rameaux, le vrai nid où reposent les fruits
des amours de ces Annumbis. Quelques - uns
croient que ces oiseaux pratiquent à leur nid
plusieurs ouvertures, et des apparences de nid
pour, tromper les curieux et mettre à l’abri leur
-progéniture. Mais M. de A zara , à qui l’on doit
ces décails intéressans, ne doute pas que ces oiseaux
ne travaillent un nid si volumineux pour
que leurs petits s’y promènent. En effet, d it-il,
dès qu’ils ont leurs premières plumes, ils ne
cessent de sautiller en avant, en arrière, de
<côté, ainsi qu’il l’a observé dans un assez grand
nombre d’individus qu’il nourrissoit chez lui
avec de la viande crue. Or, cet exercice exige
un nid spacieux, avec différentes ouvertures simulées,
dans lesquelles les petits puissent se cacher,
lorsque leurs père et mère les avertissent
du danger.
La ponte est de quatre oeufs, un peu plus
pointus à un bout qu’à l’autre, et dont les diamètres
sont de dix lignes un tiers et de huit lignes.
Le mâle partage avec sa femelle le travail de
l’incubation ; et lorsque l’un des deux couve,
l’autre reste à l’entrée du nid.
Les plumes de la tête et du haut du cou sont
• rudes, parce que leur tige dépassé les barbes ; le
cou paroît fort gros, àcause de ses plumes nombreuses
et peu couchées; les pennes des ailes
sont foibles et concaves ; celles de la queue,
très-fournies de barbes, coupées carrément à
leur extrémité et étagées ; la tête, les ailes et la
queue sont d’une belle couleur de carmin ; les
pennes alaires ont du noirâtre à leur extrémité ;
les côtés de la tête et du cou, le dessus du cou et
du corps, et les couverrures inférieures de la
queue sont d’un brun-roux ; le devant du cou et
le dessous du corps, blanchâtres ; l ’iris est d ’un
beau jaune. De A^ara3 Apuntamientos para la
Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de
la P lata 3 etc. tom. 1 . p. 1 1 7 . ze édit, du nouv.
Diction. d’Hist. nat. tom. 1 1 . p. 1 18 . V Am é rique
australe.
L . 8. E . 9. P . 19. R . i î .
L I V e . G e n r e .
H IR O N D E L L E , Hirundo, Linn.
Corpus subovatum 3 rufo } albo3 nigro nitente.
repercussoque pictum.
Caput subrotundum 3 rarissime cristatum.
Rostrum parvum , basi depressum , glabrum,
ferè triangulare 3 ad apicem compressum angus-
| tumque ; mandibula superior ad apicem utrinquè
emarginata 3 incurvata ; inferior brevior.3 apiçe
recta. Rictus amplus.
Nares basales 3 aut pauiisper lunulatA aut
rotundata 3 postice membranâ clausA 3 anticè fore*
mine rotundato.
Lingua brevis 3 lata , apice fissa.
Collum brevissimum.
Al& elongatA, remige prima reliquis longiore.
Femora extra abdomen, posita 3 tibia tôt a plu-
mosA ; tarsi breves 3 aliis nudi, aliis plumosi.
Pedes ietradactyli ; digiti très anterior es 3 post.*
eus unus ; exteriores basi cohnexij hallux quem-
admodhm anteriores, imo tarsi positus 3 sedilerti
cingens 3 omnibus firticulis humi incumbens.
Cauda plerumquè forficata, nonnullis Aqualis y
rectricibus 1 z aut 1 o , scapis in aciculam ierrni;
natis.
Hirundines habitant per omnem terrafum or-
bem ; aiiA in domibus infra tectum, alia in rupi-
busj autumno evanescentes in regionibus frigidio-
ribus 3 vere reduces. Insectis pr&cïpue alatis vividis
glutiùs victitant. Semel atque ïterum in anno
nidum struunt ; alia cum arte in caminisy rupibus3
parietibus , alia in collibus arenosis abruptis >
aut in arbore excavato : ova quatuor aut quin-
que 3 vulgo alba pariunt. Pullis cAcigenis mater
escam in os ingerit, et cum e nido discedunt 3 ad
volandum apti sunt.
Corps un peu ovale, peint de roux, de blanc,
d’un noir brillant et à reflets.
Tête un peu arrondie , très-rarement huppée.
Bec déprimé, glabre et presque triangulaire
à sa base, comprimé et étroit à sa pointe ; mandibule
supérieure échancrée latéralement et
courbée à son extrémité ; l’inférieure plus courte
et droite : bouche ample.
T c,t 4