
gris-bleuâtre, et le milieu du ventre blanc ; la
poitrine, les flancs et le bord extérieur des pennes
alaires et caudales, gris ; la queue, noire
en dessous, d’un gris-brun en dessus, de même
que les couvertures supérieures et les pennes
de l’aile j l’iris, d’un roux-jaunâtre ; les orbites ,
d’une couleur de chair vive ; le bec très-fin ; les
ailes courtes, dépassant de très-peu l’origine de
la queue, dont les huit pennes latérales sont étagées,
et les quatre du milieu à peu près égales
entr’elles. C e t individu est le .m â le , et la femelle
n’en diffère qu’en ce qu’elle a la gorge
blanche. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. naL
tom. i l , p. 17. V Europe.
L . 5 P.. R . 1 1 .
L a F a u v e t t e c en d r é e ou G r is e t t e . 10.
S . Cinereâ. S. Supra fubferrugineo-cinerea ; capite
cineteo; abdomine albido ; hypocondrïis rufescenti-
bus; rectriceprima longitudinaliter dimidiato albâ ÿ
secundo. apice albâ ; rostro fusco ; pedibus griseo-
fuscis.
L e dessus du corps un peu ferrugineux ; la
tête cendrée ; l ’abdomen blanchâtre ; les flancs
roussâtres ; la moitié de la première rectrice marquée
de blanc longitudinalement ; la seconde ,
de cette couleur à sa pointe ; le bec brun ; les
pieds d’un brurt-grisârre.
Buffon ayant confondu cette Fauvette et la
Babillarde , . il en est résulté que l’on applique
tous les jours le dernier nom à celle de cet ar-
r ic le , et celui de Grisette à la véritable Babil•
larde y qui est représentée sur la pl. enl. , n. 380,
fig , 5 ; tandis que l’on voit le plumage de la Grisette
sur la pl. enl., n. 579 , fig. 3. L e mâle
chante en s’élevant fréquemment d’un petit vol
droit, au-dessus d’une haie, pirouettant à environ
vingt pieds de hauteur, et retombant en chantant
une petite reprise fort v iv e , fort gaie, toujours
la même, et finissant ordinairement sa
chansonnette dans l ’intérieur du buisson d’où il
étoit parti. Cette espèce est très-commune en
France ; place son nid â deux ou trois pieds de
terre, dans des buissons, et de préférence dans
ceux qui sont isolés ; quelquefois dans des champs
de vesce et de pois. Elle le Compose de tiges
d ’herbe sèche, en dehors, avec quelques flocons
de laine sur les côtés, et garnit l’intérieur d’un
lit de crin. Sa ponte est de quatre ou cinq oeufs
d’un blanc- verdâtre, parsemé de petites taches
d ’un roussâtre clair et de forme irrégulière.
L e mâle a la tête et le dessus du cou cendrés
; une tache noirâtre en avant de l’oeil ; les
tempes et le dessus du corps, d’un gris un peu
lavé de ferrugineux ; les paupières et la gorge ,
blanches; la poitrine, nuancée de roussâtre et
quelquefois de gris-blanc; le ventre, blanchâtre
3 les flancs, roussâtres; les grandes couvertures
supérieures et les pennes secondaires des
ailes, avec une large bordure extérieure de la
dernière teinte ; la première des primaires,
liserée de blanc et de noir ; les autres, de roussâtre
; toutes d’un brun sombre en dessus, et blanches
en dessous ; les pennes de la queue, brunes
et bordées de gris-roussâtre en dehors, â l’exception
de la première de chaque côté, qui est
blanche à l’extérieur et d’un gris-blanc, le long
de là tig e , en dedans, et ensuite d ’un gris-brun
bordé de blanc jusqu’à la pointe ; la seconde esc
terminée par une tache cunéiforme de cette couleur,
et la troisième par un pecit trait ; l’iris est
jaunâtre.
C h e z la femelle, le dessus de la tê te , du cou
e t du dos, est d’un gris rembruni ; l’espace entre
le bec et l’oe il, blanchâtre; la poitrine est rous-
sâcre, et les tempes sont fauves. Les jeunes mâles,
au printemps qui suit leur première mue, ne
diffèrent alors des femelles qu’en ce que la tête
et le dessus du cou sont moins rembrunis ; que
les tempes sont moins fauves et que l’iris esc
d’un brun-jaunâtre, tandis que chez elle i l esc
brun. Les couleurs de cette espèce varient dans
leurs nuances, pendant les deux premières années;
des individus ont la tê te , le derrière du
cou et du corps, d’un gris rembruni, mé'angé de
fauve ; d’autres ont la têce d’un cendré-brun clair,
sans aucune apparence de fauve ; tous, à cetre
époque,-ont la poitrine roussâtre ; mais dans un
âge plus avancé, cette teinte est remplacée par
du gris-blanc plus prononcé sur les côtés. L a
Mésange cendrée de Brisson et la Gorge-blanche
de Button, sont des individus de cette espèce.
Brisson, Ornithologie, tom. 3. p. 376. «. 4.
Buffon , Hist. nat. des Oiseaux > tom. 5. i/2-40.
p. u 3 2. VEurope.
L. 5 7. E.. P.. R. 11.
L a F a u v e t t e e f f a r v a t t e . i i . S. Strepera. S.
Supra olivaceo-grisea; superciliis hypocondriisque
rufescentibus ; gulâ , abdomïne in medio albidis ;
rostro fusco j subtus margtnibusque albo - flaves-
ceniej pedibus cinereo-juscis.
Les parties supérieures d’un gris-olivâtre ; les
sourcils et les flancs, roussâtres ; la gorge et le
milieu de l’abdomen, blanchâtres ; le bec brun
en dessus ; d’un blanc-jaunâtre en dessous et sur
les bords ; les pieds d’un gris rembruni.
Des ornithologistes ont confondu YEffarvatte
et la Fauvette des roseaux de Buffon, qui ne par e
de la première que très-succinctement, à l’article
de la Grive rousserolle. En effet, la partie historique
de sa Fauvette des roseaux convient très-
bien à YEffarvatte , mais non pas la figure de la
pl. enl. 3 n. $ 8 1, fig. 2 , qui représente une espèce
très-différente. E lle fréquente le bord le s rivières,
des lacs et des étangs, où elle se tient dans
les roseaux, et généralement les lieux ou croissent
des plantes ; elle en saisit la tige avec .ses
doigts, et s’élève a leur cime .en sautillant. L e
chant du mâle, qui se fait entendre, pendant le
jour, et souvent pendant les nuits calmes , semble
exprimer les syllabes tran , tran 3 tran,
répétées douze à quinze fois d e suite. L e nid se
trouve dans les mêmes endroits ou dans, des buissons
aquatiques, ordinairement à un pied de
l ’eau. Il est composé de tiges et de feuilles des
plantes de cet élément ; la ponte est de quatre ou
cinq oeufs verdâtres, avec des taches irrégulières
- d’un vert-olive, êt confluentes vers le gros bout.
Dans divers cantons , on donne à cette espèce
L le nom de petite rousserolle, d’après la grande
^ analogie qu’on remarque entre ses couleurs, ses
I habitudes, son nid et ses oeufs, et ceux de cette
f. Grive, lé Effarvatte a la tête, le dessus du cou et
I du corps d’un gris tirant à l’olivâtre , principale-
, ment sur le croupion ; les soureds, les paupières,
K les côtés de la poitrine et du ventre, roussâtres ;
la gorge et le milieu de l’abdomen d’un blanc un
;•. peu sali ; les bords des couvertures inférieures
. de la queue, de cette teintée, foib'ement lavée
■ de roux ; les petites couvertures des ailes, de la
g couleur du dos ; les grandes et les pennes T d’un
'.i gris rembruni, bordé en dehors de fauve, et
§ de blanc.en dedans ; la queue arrondie et pareille
| en dessus aux pennes alaires, et grise en des-
K; sous ; les plumes des jambes, rousses ; le front,
1' alongé et aplati. La femelle né diffère du mâle
I qu’en ce que ses sourcils et ses paupières sont
I- d’un blanc sale ; que ses parties postérieures sont
\ dun blanc plus pur, et qu’en général ses cou-
St leurs sont moins prononcées. Les oiseleurs de
Paris appellent cette fauvette Rossignol de ri-
i|. viere. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux, article de
iw la Ro usstrolle. 2e édit, du nouv. Diction, d’Hist.
■(. nat. tom. 1 1 . p. 18 1 . lé Europe.
L . 4 7 à 5. E.. P.. R. 12. -
L a F au v e t t e jlpervière. , n . S. Nisoria.
S. Griseo-fusca ; subtus alba ; hypocondriis fusées
centi cïnereo undulatis rectricibus decem late-
ralibus apice albis; iridibus aurcolis ; rostro pedibus
que fuscis.
L e dessus d’un gris rembruni ; le dessous
blanc ; les flancs ondés de gris-brun; les dix
re et ri ces latérales blanches à la. pointe ; l’iris
couleur d’or ; le bec et les pieds, bruns.
Cette espèce, qui se trouve en Allemagne,
et qui est de passage dans le Piémont, fréquenté
les taillis des plaines, les haies et les bosquets
qui entourent et bordent les prairies. Elle place
son nid dans les. buissons les plus fourrés, le
compose â l’extérieur d’herbes et de petites racines',
a l’intérieur de crins et de bourre. La
ponte est de quatre oeufs d’un gris-blanchâtre ,
parsemé de taches irrégulières, confluentes, d’un
cendré-roussât re et d’un gris de plomb.
Le cri de cette Fauvette ressemble au son que
le rossignol fait entendre lorsqu’il prélude, et
son chant a de grands rapports avec celui de la
Fauvette cendrée ou Grisette. C ’est de toutes.les
fauvettes la moins agile ; ses mouve,mens sont
gauches et p.esans, mais son vol est très-rapide ;
on la voit souvent, dans la saison des amours ,
s’élever droit en l’air jusqu’à quinze ou vingt
pieds, la tète en haut et la queue perpendiculaire;
elle s’arrête alors, descend ensuite lentement,
en battant des ailes comme le Pipi des
arbres, et voltige encore un instant au-dessus du
buisson qu’elle vient de quitter.
C e t oiseau a la tête et le dessus du corps d un
gris-brun cendré ; la gorge et les parties postérieures
d’un blanc ondulé de gris, rembruni sur
les flancs, et lavé de roux sur les côtés de la poitrine;
les petites couvertures des ailes, entourées
d’un blanc un peu roussâtre ; les inférieures de la
queue, marquées d’ un gris-brun ; ses pennes,
d’un gris-cendré, et les deux intermediaires avec
des raies transversales, d’une nuance un peu plus
foncée et visibles seulement sous un cercain aspect.;
toutes les latérales terminées par une tache
blanche qui prend la forme d’un coin sur les
deux premières ; les pennes des ailes sont d un
gris-cendré ; l’iris est d’un jaune ardent.
L a femelle diffère du îjiâle par une couleur
plus sombre sur le dos ; blanchâtre en dessous
du corps, avec des raies transversales d’une teinte
de rouille brunâtre et des bandes d’un gris-brun
éteint sur les côtés ; la tache cunéiforme des
deux - reccrices extérieures est plus petite que
chez le mâle, et d’un blanc sale; les taches des
autres sont d’un ferrugineux cla ir; les jeunes,