
L e C a r o u g e a v e n t r e R O U X . i q . P . Rufi- * * * G e n r e . *
gas ter. P . Niger; ventre crissoque rufis ; rostro
pedibusque atris.
No ir ; pieds et bec de cette couleur ; ventre
et parties postérieures, roux.
L e Muséum d’histoire naturelle possède, ce
Carouge de l’ Amérique méridionale , que nous
croyons être une espèce nouvellement découverte
, qui a le ventre et les parties postérieures
d’un roux ardent, et le reste d e tson plumage
d ’un beau noir. 2 e édit, du nouv. Dict. dyHist.
nat. tom. 5. p. 321. VAmérique méridionale.
L . 7. E .. P.. R . 12.
L e C a r o u g e v e r t . h . P . Viridis. P . Suprà
clivaceo-viridis ; gala fla v â , cum lunulâ nigrâ;
ventre crissoqueJlavo-viridibus ; caudâ subtus fla -
vescente , cuneiformi ƒ rostro pedibusque nigrican-
tibus.
D ’un vert-olivâtre en dessus 5 gorge jaune,
avec une lunule noire ; ventre et parties postérieures
d’un vert-jaune ; queue jaunâtre en dessous
et cunéiforme ; bec et pieds noirâtres.
Les habitans de . Saint-Domingue donnent
à cet oiseau le nom de Sißleur, d’après le son
perçant de sa voix. On auroit dû lui conserver
cette dénomination vulgaire 3 mais il auroit pu
en résulter de la confusion, puisque Montbel-
liard l’a appliquée à un autre oiseau de la même
île , qui ne constitue point une espèce distincte,
puisque c’est le Carouge esclave dans son jeune
âge , lequel n’éroit pas connu pour tel du collaborateur
de Buffon, ni de Brisson, qui l ’a décrit
sous le nom de Baltimore vert.
L e Carouge vert a toutes les parties supérieures
d’un vert-olivâtre, mais d’une nuance plus foncée
suc la tête ; les pennes des ailes et de la queue
présentent la même teinte, si ce n’est sur leurs
bords extérieurs , où elle est seulement plus
claire ; le pli de l ’aile est jaune; .un croissant
noir distingue le mâle; ce croissant, dont les
deux branches partent des angles du bec, et dont
la concavité est tournée vers la poitrine, sert de
bordure au jaune qui occupe la gorge, et qui se
rembrunit sur le devant du cou et sur l’estomac ;
un vert jaune est répandu sur le ventre et sur les
parties postérieures ; les pennes de la queue sont
jaunâtres en dessous et étagées. .2e édit, du nouv.
Dict. d’Hist. natur. tom. 5. p. 3 2 1 . VAmérique
septentrionale.
L . 7 E .. P.. R . 12.
B A L T IM O R E , Yphanthes. Oriolus, Linnée;
Latham.
Corpus oblongum , nigro Jlavoque varium.
Caput rotundatum.
Rostrum rectum, polyedrum, integrum, tenuius-
culum , acuminatum ; mandibula superior basi in
pennis frontalibus acutè protensa.
Nares patula, membranà tecta.
Lingua cartilaginea ', apice fimbriata.
Collum médiocre.
Remex i a. reliquis longipr.
Femora extra abdomen posita j tibia pars in-
ferior plumosa.
Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores, unus
posticus ; exteriores basi connexi; hallux quem-
admodàm anteriores imo tarsi positus, sedilem
cingens, omnibus articulis humi incumbens.
Cauda rectricibus 12.
Yphantes in America septentrionalis nemoribus
habitant $ insectis , seminibus , baccis fructibusque
victitant ; nidum ramis suspendunt j ova 4-5. pa-
riunt. Pullis cacigenis mater escam in os ingerit;
hi è nido discedunt, ad volandum tantum apti
sunt.
Corps oblong, varié de jaune et de noir.
Tê te arrondie. •
Bec droit, polyèdre, entier, un peu grêle,
acuminé ; mandibule supérieure formant un angle
aigu dans les plumes du front.
Narines amples, couvertes d’une membrane.
Langue cartilagineuse, frangée à sa pointe..
Cou médiocre.
Rémige i re. la plus longue de toutes.
Cuisses posées hors rabdomen; jambes totalement
emplumées.
Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un
derrière; les-extérieurs réunis â leur base; pouce
posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs
, embrassant le juchoir et portant à terre
sur toutes les articulations.
Queue à douze rectrices.
Les Baltimores habitent dans les bosquets de
l’Amérique septentrionale, se nourrissent d’insectes,
de baies, de fruits et de semences,.et
suspendent leur nid aux branches; leur ponte esc
de quatre ou cinq oeufs.. Les petits naissent aveugles
, sont appâtés dans le nid par la m è r e e t
ne le quittent qu’en état de voler..
L e B a l t i m o r e p r o p r e m e n t d i t ., i . Y. Bat-
■ timoré. T . Suprà niger ; subtus fas claque alarunt
Jlavus ; rostro plumbeo; pedibus nigricantibus.
Noie en dessus, jaune en dessous et sur une
bande des ailes ; bec couleur de plomb ; pieds
noirâtres. (P I . \6-j.fig. 1 .) .
Les Français qui habitent lès Etats-Unis,
appellent cet oiseau Loriot, d’après la position
de son nid et la couleur jaune de son plumage ;
les Américains le désignent par le nom de Fire-
bird ( oiseau de feu ) , d’après ses couleurs brillantes
; d’autres, par celui de Fierybird hange-nest
(oiseau de fer à nid pendant) , pour le distinguer du
Tangura du Canada, qu’ils nomment Fire-bird.
On rencontre cette espèce dans l’Amérique
septentrionale, depuis les Carolines jusqu’au C a nada,
où elle reste pendant toute la belle saison.
Elle fréquente les bosquets et les vergers, et
place son nid sur les grands arbres, rattache ec
le suspend aux branches, de la même'manière
que.notre Loriot. C é nid est profond et en forme
de bourse ; il est composé de filamens tirés de
. certaines plantes coriaces, de laine et de crin ;
l’ouverture est au sommet, ec on y voit aussi un
petit trou rond sur le cô.é , â peu près vers le
milieu. On assure que c’est par ce trou, qu’on ne
voit point avant et pendant l’incubation , que les
petits reçoivent leur nourriture et jettent leurs
excrémens pendant tout le temps qu’ils ne peuvent
s’élever jusqu’au sommet. La ponte est
composée de quatre ou cinq oeufs blancs, tachetés
de rouge.
Telle est la forme de ce nid, dont Pennant a
publié la figure dans son Arctic Zoology, et que
nous avons vu suspendu à une branche de pommier.
Cependant Wilson, dans son American
Ornithology, prétend que le nid du Baltimore
n’est pas tel que nous venons de l ’indiquer. Il
n’a point, d it - il, le petit trou latéral ; mais
a-t-il examiné ce nid après la naissance des petits
? car il est presqu’impossible de le voir avant,
puisque ce n’est alors qu’une espèce de claire-
voie, seulement moiris garnie de matériaux que
le restant du nid. Comme ensuite Wilson avoue
que tous les nids des Baltimores ne sont pas tous
construits de même, nous croyons qu’il n’en a
pas trouvé avec ce petit trou. Un de ceux que cet
excellent observateur a v u , est en forme d’un cylindre
, de cinq pouces de diamètre , de sept
poqces de profondeur et arrondi â sa base. L ’ouverture
du sommet est rétrécie pat un couvert
horizontal, de deux pouces de diamètre ; ce berceau
écoit suspendu â l’extrémité d’une branche
horizontale d ’un pommier et dirigé du côté du
sud- est. Les oeufs no sont pas pareils chez tous les
Baltimores; ceux indiqués par Wilson sont d’une
légère couleur de chair, marqués vers le gros bouc
de petits points-pourpres, ec vers l’autre, couverts
de lignes longitudinales de la grosseur d’un
crin, entremêlés, et dans des directions variées.
Les coups de sifflet du mâle sont clairs, mélo*
dieux et répétés à court intervalle ; mais quand
il cherche sa nourriture sur les arbres, i f fait
entendre une sorte de ramage plaintif er très-
intéressant; enfin, quand on approche de son
n id , il en a un autre très-vif et différent de son
cri ordinaire ; mais, dans quelque cas que ce soir,
son gosier est toujours mélodieux, ce qui semble
être naturel â cette espèce.
L e mâle a la tê te , le cou, le haut du dos ,
noirs; le bas du dos, le croupion, les petites
couvertures des ailes, la poitrine B le ventre et les
couvertures inférieures de la queue , d’un jaune-
orangé; les grandes couvertures des ailes, frangées
de jaune â l’extérieur; les pennes, bordées
de blanc ; routes sont noires, ainsi que les deux
rectrices intermédiaires ; celles qui les suivent
immédiatement, sont de la même couleur presque
jusqu’à leur extrémité, qui est jaune des
deux côtés; toutes les autres ont d’autant plus
de jaune, qu’elles s’éloignent davantage des
deux du milieu,
La femelle diffère du mâle en ce que la tê te ,
le cou, les épaules et le dos sont variés de vert-
olive et de brun ; la gorge, le devant du cou, la
poitrine, le ventre et les couvertures inférieures
de la queue, jaunes ; lès petites couvertures des
ailes, noires, avec leurs bords extérieurs d’un
vert-olive foncé ; les grandes et les pennes, frangées
de blanc ; la gorg e , d’un gris-verdâtre. Les-
jeunes ressemblent â la femelle qui est décrire-
dans la deuxième édition du nouveau Dictionnaire
d*Histoire naturelle, d’après un individu-
qui a été pris sur son nid. Cette remarque est
nécessaire, acrendu que celle décrite par Buffon
est un oiseau d’une autre espèce. C e n’est pas
non plus, comme le dit Son ni ni dans son édition
de Buffon, l’individu figuré pi. enl. n. 5 00,.
fig. 2 , sous le nom de Baltimore bâtard. C e tte
iimge représente un jeune mâle en mue, ou un
vieux sous sa- livrée d’hiver ; il change de plumage
deux fois par an; son plumage es t, après
la mue jusqu’au printemps, mélangé- de jaune
sur les parties du corps, qui sont totalement
noires pendant l ’été ; alors la- belle couleur
orangée est disparue et remplacée par la nuance
vert-olive qui distingue la femelle. Celle qu in