que notre Rossignols? t louvoie au Canada comme
en F rance, dans la saison.
Il nous semble que cette espèce n’habite pas
exclusivement dans le nord du nouveau Continent
; car le Troglodyte brun dont parle Firm n
dans sa Description de Surinam , ou il porte aussi,
le nom de Rossignol, nous patoît avoir de grands
rapports avec X Acdon; il en est de même d un
individu qu’on a rapporté du Brésil, et que nous
a confié M . Desmarest, un des auteurs du nouveau
Dictionnaire d’Histoire naturelle et de XHistoire
des Mammifères de cette Encyclopédie;
enfin, nous soupçonnons encore que le Troglodyte
de Buenos-Ayres est, ainsi que le précédent,
une race très-voisine du Troglodyte acdon.
( Voyc{ ci-après T R O G L O D Y T E B A S A C A R A -
S U A Y . ) Il n’en esc pas de même du Todo vox
de M. de A zara , que l’on a rapproché mal-à-
propos de l’espèce de cet article dans l'Histoire
naturelle des Oiseaux de l’Amérique scptcntrio- .
nale: c’est une espèce très-distincte. Koy.THRio-
T H O R E T O U T E - V O I X , Hist. nat. des Oiseaux
. de 1’ Amérique septentrion.tom. i . p. 51. p l• l o 7-
i c édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. ton:.'y 4.
* L e T r o g l o d y t e d e S u r i n a m . i S j . S. Fur-
va. S, Fusca, subtùs pallidior ; dorso, alis cau-
dâque nïgricantc fasciatis ; rostro subarcuato,
supra fusco , subtils pedibusque flavescentibus.
D ’un brun sombre, plus pâle en dessous ; dos,
ailes et queue fasciés de noirâtre ; bec un peu arqué
, brun en.dessus, jaunâtre en dessous ; pieds
de cette couleur.
L a figure de cet oiseau sur la planche 18 des
lllustr. o f \oology de Brown, et sa description,
offrenc assez de rapports avec le Troglodyte acdon
pour le regarder comme une race très-voisine
de celui-ci. I l a un chant doux et si agréable,
q u’il lui a mérité le nom de Rossignol.
L e plumage de ce Troglodyte de la Guyane
est généralement brun, mais plus pâle sur les
parties inférieures, et inclinant au blanc sur le
milieu du ventre; des taies fines noirâtres traversent
le d o s , les ailés et la queue. Firntin,
D e s c . de Surinam, vol. lé p. » 0 1 . Buffon, édit.
deSonnini, tom. 5 i .p . iq q . [Roitelet de Surinam.)
L ’Amérique méridionaleé L. ÿjgj E.. P.. R. 11.
» L e T r o g l o d y t e b a s a c a r a g u a y . 184. S.
Platensis. S . Suprà nigra; subtùs rufa et albida;
remigibus rectricibusque nigrescente fasciatis; ros- 1
tro subarcuato, suprà nigro, subtùs albido; pc- I
dibus rufescentibus albis.
D ’un brun sombre en dessus, roux et blan- |
châtre en dessous ; rémiges et rectrices fasciées I
de noirâtre; bec un peu arqué, noir en dessus, I
blanchâtre .en dessous; pieds dun blanc-rou- I
geâtre.
M. de la Condamine a fait mention de cet I
oiseau. Il l’a vu sur les deux côcés de la rivière de
la Plaça, et dit qu’il entroit de lui-même dans les ■ I
vaisseaux pour y chasser les mouches. Mais nous
devons à M. de Azara l’histoire complète de
cecte race, que nous regardons comme très-voisine
des Troglodytes aedon, de Surinam et du
Brésil. Buffon la présente comme une variété
de notre Troglodyte ; mais nous voyons trop de
différence entre l’un et l’autre pour adopter sou
opinion.
* Les naturels du Paraguay connoissent très-bien
ce Troglodyte sous le nom que nous lui avons
conservé ; mais à Buenos-Ayres on lui donne
celui de Fousio , â cause de son cri et de son habitude
de se glisser, particulièrement en hiver,
sous les toits, dans les crevasses des murailles,
et d’entrer quelquefois dans les maisons pour y
prendre les araignées et autres petits insectes. Il
ne fréquente jamais les campagnes ni les forêts:
son domicile de choix sont les hallîers, les bords
des bois, les enclos et les habitations champêtres.
I l sautille aussi sur la terre, en tenant presque
toujours sa queue relevée et l’étalant un peu. Le
mâle chante toute l’année, et dans le cemps des
amours il l’accompagne d’un battement d ailes.
L a femelle lui répond par un seul cri., chi,Tas
et tendre. Quelques individus chantent mieux
que d’autres, e t , selon M. de Azara, leur voix
est plus agréable au Paraguay qu’à la rivière de
la Plata; mais elle est toujours relevée, claire et
gracieuse. Sa chansonnette paroît composée de
huit à dix syllabes, prononcées vivement, que
l ’oiseau répète par intervalles et souvent pendant
long-temps. Son rythme approche de celui
du Rossignol; mais ses phrases ne sont ni aussi
variées ni si expressives. O n assure q u e , dans les
campagnes, ce Troglodyte niche dans les trous
des arbres ; mais dans les lieux habités, qu il
place son nid sur les poutres de la charpente des
maisons, et plus ordinairement dans les ouvertures
qu’elles laissent dans les murailles. Quelques
plumes, des brins de paille, et beaucoup
de crins à l’intérieur, sont les matériaux sur lesquels
la femelle dépose quatre oeufs au plus,
I roux au gros bout et tiquetés dans le reste de la B; même couleur sur un fond blanc. Les petits res-.
■ semblent aux-adultes. B La queue et le bord extérieur des pennes alaires
» o n t des raies transversales et noirâtres sur un
K fond brun ; le dessus de la tê te , dp cou et du
■ corps est d’un brun sombre , auque se mele un
B peu de roussâtre sur le croupion; les co:és du
Bcorjps sont d’un roux v if ; la gorge ,• le devant du
B v n n la poitrine et le v entre, d’un roux clair ou
B blanchâtre ; les couvertures inférieures des ailes,
■ rayées de blanc et de roux v if et tachetées de
■ noirâtre; des individus ont ces taches dun roux
■ v if et pur ; les plumes du dessous de la queue,
K du même roux-, mais uniforme ; quelques-uns
B ont les couvertures du dessous de l’aile d’un rous-
■ sâtre clair. L ’individu dont nous avons parlé a 3 l ’article du Troglodyte acdon > et qui se.trouve au
■ Brésil, nous paroît faire partie de cette espèce.
■ De Azara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de
B los P'axaros dd Paraguay y Rio-de-la-Plata ,
B mm 1. p . 1 /. i e édit, dunouv. Dict. d Hist. nat.
B tom. 34. p. 5 io . L’Amérique méridionale.
L . 4 E . 6. Pâ 19.. R . i i -
L e R o i t e l e t h u p p é . 185. S.Cristata. S .V i-
■ ^ res cens ; remigibus secundariis exteriore. margine
B_y/ézvÎA j medio albis j vertice luteo; rostro nigro; pe-
di bus,/lavis.
Verdâtre; rémiges secondaires jaunes sur leur
K bord extérieur et blanches dans le milieu; le B vertex 3 jaune; le bec, noir; les pieds, jaunes.
■ (Pl. i i i . jig. 2.) e
Les Roitelets constituent un genre dans la 2e B édition du nouveau Dictionnaire d Histoire natif-
B relie : en effet, ils diffèrent des Fauvettes 3 avec
;É lesquelles on les a classés, en ce qu.ils ont le bec
■ nullement déprimé à sa base, et deux petites plu-
B mes â barbes décomposées qui se dirigent sur les
B ^ narines et qui les couvrent.
^ Celui dont nous nous occupons ici est le plus
K petit des oiseaux d’Europe, et commun aux deux
B continens. On remarque, dans son genre de vie ,
B quelqu analogie avec celui des Mésanges : en
B effet, comme celles-ci, il se suspend à l’extré-
M mité des branches les plus flexibles, où il s’ac-
B croche pour fureter dans les feuilles et les fleurs
■ et y chercher'les petits insectes dont il se nourrit.
H II jette un petit cri aigu, qui ressemble beaucoup
11 à celui de la sauterelle , et le mâle a un ramage
Brassez court et qui n’est pas sans agrément ; mais
B il ne chante que dans le temps des amours. Cette
B espèce construit son nid avec art, le suspend à
l ’extrémité des petites branches dos pins et d’au-
très arbres, le compose en dehors de mousse y
de laine et de toiles d’araignées i et le garnit en
dedans du duvet le plus doux. La ponte-,est de six
à huit oeufs, gros comme des pois, dun brun-
, jaunâtre, sans aucune tache, selon des ornithologistes
; d’une couleur de chair pâle, ondée
d’une nuance plus chargée. On trouve aussi son
nid suspendu à l’extrémité d'un faisceau de lierre
qui s’échappe d’un mur,-ou des branches dun
arbre.
C e Roitelet porte une petite couronne aurore,
bordée de noir sur chaque côté, et composée de
plumes longues, un peu effilées, que 1 oiseau
redresse à volonté en forme de huppe. L e derrière
de la tê te , le dessus du cou , le dos, le crou*
p ion, les couvertures supérieures de la queue,
sont d’un olivâtre légèrement nuancé de jaunâtre;
toutes les parties inférieures ,- d un roux
clair, tirant â l’olivâtre sur les flancs; le tour du
bec est blanchâtre ; les pennes primaires des ailes
sont brunes et bordées de jaune-olivâtre en dehors
; les pennes secondaires, blanches a leur
base et ensuite noires, ce qui donne lieu a une
petite tache de cette .couleur; les couvertures,
des mêmes couleurs et terminées de blanc sale ;
les pennes de la queue, d’un gris-brun bordé de
jaune-olivâtre; la huppe de la femelle est d’une
couleur de citron, et toutes ces teintes sont plus
foibles.. Il nous semble qu’il y a deux races dans
cette espèce ; car celle.dont il va erre question,
et qui se trouve en France et dans les Etats-
Unis , porte une livrée qui la distingue de l’autre.
Les plumes qui sont au centre de là huppe du
mâle , sont, du côté du front, d un rouge de feu
et ensuite d’un bel orangé ; celles qui les entourent
en devant et sur les cores sont d un no ht
pur; un trait blanc, qui prend un ton roussâtre
du côté du front, s’étend, en passant au-dessus
des yeux, presque jusque sur les cotes de la nuque;
l’oeil est entouré d’une tache noire, qui
part du bec et est bordée de blanc en dessous ;
une moustache noire prend naissance aux coins
de la bouche et descend sur les côtés du menton ;
la gorge et le devant du cou sont d’un roux très-
clair ; les parties postérieures, d un gris-blanchâtre,
plus foncé sur leurs cotés ; la nuque, le
dessus du cou et du corps, d un beau vert-olive ;
le bec et les pieds, noirs. L a femelle diffère du
mâle, en^ce que sa huppe est moins prononcée
et est jaune dans le milieu; le vert-ôliveest moins
beau, et le noir de la tête et des moustaches,
rn oins.pur, ainsi que la couleur de la gorge et
O o o