La première, la jBrève du Bengale 3 a le bec
gris-brun , les coins de la bouche et les sourcils,
orangés ; l’iris blanehârre ; la tête et le cou,
noirs ; le dessous du corps, jaune; le dessus et
les grandes couvertures des ailes, d’un beau vert ;
les petites couvertures, d’un b!eu-vert éclatant ;
les pennes, d’un vert brillant, là ' reflets d’un
vert.foncé , avec une tache blanche sur le milieu
des six premières; la queue noire et terminée de
vert.
La Brève de Ceylan y dont Edwards a publié
la figure sur la pl. n. 3 24 , a le bec d’une couleur
de chair brunâtre; une bande noire, sur le milieu
de la têté , qui s’étend sur le derrière du
cou ; une autre au-dessous de l’oe il, qui descènd
sur les côtés de la gorgé, et une troisième, branche,
entre le deux autres ; celle-ci est bordée de
rougeâtre dans la partie qui avoisine la noire ;
le menton est blanc ; la poitrine , et le ventre
sont jaunâtres; les parties postérieures d’une couleur
rose; le d o s , les grandes couvertures et
quelquès pennes secondaires des ailes , d’un
beau vert foncé ; les petites couvertures alaires
et les supérieures de la queue, d’un bleu éclatant
; six des pennes primaires sont noires , avec
une tache blanche sur leur milieu ; la queue est •
noirâtre et terminée de vert ; le tarse, d’un
jaune-rougeâtre.
C h e z la Brève de la Chiney le dessus de la tête
est brun et ses côtés portent une bande noire qui
passe par les yeux et s’étend jusqu’à la nuque;
au-dessous est un collier blanc; cette couleur
couvre aussi le dessous du corps., et une tache
rouge-carmin est au milieu du ventre ; le dessus
du corps est vert ; les ailes sont noires ; la queue
en partie de cette teinte et en partie verte.
L a Brève de la côte de Malabar a la tête et le
dessus du cou noirs ; une large bande roussâtre
sur les côtés; la gorge , blanche ; la poitrine,
d ’un rouge clair ; les parties postérieures, rouges;
• le dos, d’un vert terne; les petites couvertures
des ailes et le croupion , d’un bleu de ciel écla-
rant ; l’iris , rouge ; le b ec , noirâtre et les pieds
jaunes.
L a Brève de M a d a g a s ca r figurée sur la pl.
enl. de Buffon , n. 1 5 7 , a lé sommet de la tête
d’un brun-noirâtre; l’occiput et les joues, jaunes ;
un demi-collier noir sur la nuque ; deux bandes
de la même couleur, au dessous des yeux ; les
ailes, noires et tachées de blanc; l’extrémité de
la queue d’un vert d’aigue-marine; la gorge
• jaune., mêlée de blanc, et cirant au brun sur
les parties inférieures.
L a Brève de Malacca 3 pl. enl. de Buffon
n. n o , a la tête et la moitié du dessus du cou
noires ; une large bande verdâtre , bordée de
bleu de ciel sur les côtés de la tête ; la gorge
blanche ; le bas du cou et du-dos, verts ; la poitrine
et le ventre, d’un roux clair ; le croupion
et les petites pennes des ailes, d’un bleu de ciel
brillant; les grandes, les unes vertes à l’extérieur,
les autres entièrement noires et terminées
de g r is , avec une bande transversale blanche;
la queue, noire et d’un vert foncé bleuâtre; ses
couvertures inférieures et l’iris, d’un ronge de
carmin ; les pieds, jaunâtres, et le bec roussâtre.
L a Brève des Philippines, pl. enl. de Buffon,
n. 89 , est une Brève de Ceylan'3 à laquelle on
avoit mis la tête de notre Merle ; il n’y a malheureusement
dans les^ collections , ‘ même publiques
, et chez des marchands d’histoire naturelle
, que trop de ces oiseaux factices, qui induisent
en erreur ceux qui ne les voient qu’à une
certaine distance sous des verres et des glaces,
et avec lesquels on trompe les acheteurs qui
ignorent cette supercherie, pour ne pas dire
plus. Gmelin, Syst. nat. édit. 1 3. n. 15. Latham3
Index 3 n. 43 [Corvus brachyurus). Brisson,
Ornithol. tom. 2. p. 3 16. n. 5 6 (Merle vert des
Moluques). Buffon, Hist. nat. des Oiseaux,
tom. 3. p. 3 14 [Brève duBengalé) , pl. enl. n. 258
( Merle du Bengale ). VAfrique méridionale et les
Grandes-Indes.
L . <>-7 . E.. P.. R . 12.
* * * G e n r e ,
A G U A S S IE R E , Hydrobata. Turdus 3 Liniiée,
Larham.
. Corpus subovatum3 nigro alboque varium.
Cap ut subrotundum.
Rostrum basi plumosum rotundatumque 3 gracile
3 rectum , supra, carenatum 3 ad apicçm sub~
compressum 3 marginibus denticulatum ; rnandi-
buta superior ap'tce subincurvum.
N ares oblonga , concava, membranâ tecta.
lingua cartilaginea 3 apice furcata.
Collum médiocre.
A la brèves, rotundata , pennâ spuriâ3 brevis•
simâ j remïge 2â. relïquis longiore.
Femora extra abdomen posita ; sujffrago nuda
(genu vulgb).
Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores y pos-
ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quetn-
admodhm anteriores imo tarsi positus 3 sedileM
ci n gens 3 omnibus articules humi inçumbens.
Caudct brevis , rectricibus 12.
Hydrobata habitant in Europâ,
siâque boreali ad aqua-Sj hieme ad cataractas fon-
tesque non congelandosx ubi descendant per rapidas
. voragines 3 oniscos aquaticos aliaque insecta votant.:
in terra ad ripas nidum struunt ; ova 5 pariant.
Pullis cacigenis mater escam in os ingerit 3
et cumè nido dis cédant 3 ad volandum apt't sunt.
Corps presqu’ôv ale, varié de noir et de blanc.
Tête arrondie.
Bec emplumé et arrondi à sa base, grêle,
droit, caréné en!dessus, un peu comprimé vers le
bout, à bords dentelés ; mandibule supérieure
inclinée à son extrémité.
Narines oblongues, concaves, couvertes d’une
membrane.
Langue cartilagineuse, fourchue à sa pointe.
Cou médiocre.
Ailes courtes, arrondies, à penne bâtarde;
la deuxième rémige la plus longue de toutes.’
Cuisses posées hors l’abdomen ; jointure de la
jambe et du tarse nue (vulgairement genou ).
Pieds tétradactyles; trois doigts devant, un
derrière , les exrérieurs réunis à leur base ; le
pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que
les antérieurs, cerclant le juchoir et ponant à
terre sur toutes, les articulations. -
Queue courte, à douze rectrices.
Les Aguassières habitent dans l’Europe, la-
Sibérie et la Perse boréale, près des eaux, et,-",
pendant l’h iv e r , dans les cataractes et les fon- I
raines non gelées, 011 ils descendent dans- les ••
cournans d ’eau rapides, avec beaucoup d’adresse,
et se nourrissent de cloportes aquatiques et
d’autres insectes d’eau. Ils construisent leur nid
à terre , sur les rivages, et pondeik cinq oeufs.
Les petits naissent aveugles , sont appâtés dans
le nid, et ne le quittent qu’en état de voler.
L’Aguassière a gorge blanEhe. I. H Albicollis.
H. Niger-} .pectore albo ; rostro pedlbusque
. .nigris.
Noire; poistine blanche; bec et pieds noirs.
Les eaux“ vives et courantes , dont la chute
est rapide et le lit entrecoupé'de pierres, de
niorcèaux de roche*, ou couvertes de gravier,
sont lçs lieux où se tient cette espèce. Elle différé
de tous les oiseaux nageurs, plongeurs et
aquatiques, en ce qu’elle entre toute entière dans
leau , s’y promène comme les aurres-oiseaux sur
la terre, y marche d’un pis compté, soit en
suivant la pence du l i t s o i t en le traversant d’un
bord à l’autre ; ec dès que cet élément est audessus
des ses genoux, elle déploie ses ailes ,
les laisse pendre et les agite alors comme si elle
trembloit, se submerge jusqu’au cou et ensuite
par*~dessus la tê te , qu’elLe porte sur le même
plan que si elle étoit en l’a i r , descend au fond,
va et revient sur ses pas, le parcoure en tous sens,
tout en gobant les chevrettes d’eau douce ec
autres insectes aquatiques dont elle fait sa principale
nourriture.
L ’eau est pour cet oiseau un élément aussi
naturel que l ’air; il n’hésite ni se détourne pour
y entrer, et tant qu’on peut l ’apercevoir , il
paroît comme, revêtu d’une couche d’air qui le
rend brillant et semblable aux ditiques et aux
hydrophyles , qui sont toujours dans l’eau au
milieu d’une bulle d’air. On doit ces observations
à Hébert, l’un des correspondans de Buffon.
Les plumes de cet oiseau sont conformées
comme celles du Canard, c’est-à-dire j qu’elles
sont enduites d’une espèce de graissé qui empêche
l’eau de les imprégner ; c’est pourquoi
• Sonnini dit que si l’on plonge un individu de
cette, espèce dans un vase rempli d’eau , il en
sorc parfaitement sec, et que l’on voit les gouttes
d’eau rouler en globules sur ses plumes et tomber
sans les mouiller. L ’Aguassière se pose sur les
pierres encre lesquelles serpentent les ruisseaux,
vole fort vîte en droite ligne ec en rasant la surface
de l’eau , comme le Martin-Pêcheur. Na ïu-
. tellement silencieux, c’est à ce seul inscant qu’il
se fait entendre ; il jette alors .ua petit c r i , surtout
au printemps. D ’un caractère solitaire,,ce
n’est que dans la saison des amours qu’on voie
le mâle avec sa femelle , et dans tout autre
temps on les trouve l’un et l ’autre toujours seuls.
I l cache son nid avec beaucoup de soin et le
place souvent près des routes et des usines construites
sur les ruisseaux, le compose de mousse
et lui donne la forme d’un petit four. Sa ponte
esc de quatre ou cinq oeufs d’un blanc laiteux,
longs d un pouce, ayant six lignes de diamèrre
au gros bouc et se terminant en pointe très-
sensible.
Cette espèce se trouve dans les Pyrénées, où
elle est connue sous le nom d’Aguassiere ; dans
les Alpes , en Angleterre, en Suède, en H o llande,
dans le Jutland, aux îles Féroé, en Russie,
en Sibérie et même au Kamtschatka. Du côté
du midi on la voit en Espagne, en Italie, en
Sardaigne, e t c ., partout aux sources des rivières
et des ruisseaux qui tombent des rochers ; mais
elle fuit -es eaux troubles et d’un fond de vase.
L e male a la tê te ,, le dessus du cou, jusqu’aux
Sibiriâ Per