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l’automne, n’est presque qu’un murmure. Lorsqu’elle
vole , le mouvement de sa queue esc horizontal
; et à terre , il se fait perpendiculairement
du haut en bas. E lle place son nid sut le
s o l , sous quelques racines., ou sous le gazon,
dans les terres en repos , plus souvent aux bords
des eaux , sous' une rive creuse, dans les piles de
Bois élevées le long des rivières, et quelquefors
dans les tas de pierres ; des herbes sèches, des
petites racinesi de la mousse, composent son
extérieur, et des plumes, des crins en abondance,
forment la couche sur laquelle la femelle
dépose’ quatre à six oeufs d’un blanc-bleuâtre,
tacheté de brun. On trouve des Lavandières
dans route l’Europe. On assure qu’on les voit
encore en Sibérie, au Kamtschatka , en Islande,
aux îles F e ro é , en .Afrique et dans l’Inde. .La
plupart nous quittent aux approches de 1 hiver,
pour passer cette mauvaise saison dans les con-
îrées méridionales ; mais ce sont les premiers
oiseaux printaniers, qui reparaissent avec les
beaux jours.. , ,
C e Hochequeue a sur le front un bandeau
blanc, qui enveloppe l’oeil et tombe sur les cotés
du cou ; une calotte noire sur le dessus de la tête,
et qui s’étend jusque sur la nuque ; un large plastron
de cette couleur sut la poitrine, et qui remonté
sur la gorge; le dos, le croupion-et une
partie des couvertures supérieures des ailes , d un
gris ardoisé ; les plus grandes et les pennes se-
• condsires I d’un gris-noirâtre et bordées d une
teinte, plus claire -, les primaires, noires ; le ventre
et les,'parties postérieures, blancs; lés deux
pennés les plus extérieures, de la queue, presque ;
totalement de cette couleur'; les autres ’hofres
et bordées de gris-;'enfin l’ir i s , couleur de
noisette. ' ■ „ , „.
L a femelle ne diffère du male, qu en ce que j
le noir do la tête esc moins profond, et qu’elle
est un peu moins grosse.,
L e jeune , qui a été donne pour une espèce
distincte, sous la dénomination de Bergeronnette ■
grise ( Motacïlla cinerea ) , planche enlum. -de
-Buffon, n. H % i . « ™ W M f us
sa première livrée. Il a alors le bec brun ; la tê te ,
le dessus du cou et du corps, d un gris-cendre ;
les parties inférieures, blanches, avec une tache
brune sur la poitrine ; qui ne devient très-appa-
rente-que deux mois après sa naissance. - -
On remarque, plusieurs varieres.accidentelles :
l’une ( pl enl. de Buffon , n. 6’) i ,fig. » ) " > sur
la poitrine quun demi-cercle noir ; la g o rg e ,
blanche, et le dos , gris-brun. Une autre variété,
beaucoup plus rare , a tout son plumage d’un
beau blanc j d’autres ont une nuance jaunâtre sur
les parties supérieures.
L a Bergeronnette à collier de l'iie de Luçon,
figurée dans le voyage de Sonnerai, page 6 1 ,
pï. 1 7 , est rapprochée de l’espèce précédente,
par les auteurs, quoique son plumage présente
quelques différences. L e dessus de la tête, les
joues et la gorge sont blancs ; l’occiput, le cou
en entier, et le haut de la poitrine, noirs5 le
dos est d’un gris-cendré; le-dessous du-corps,
blanc; les.premieres pennes de l'aile ont un bord
blanchâtre à l’extérieur, sur un fond noir ; ses
grandes couvertures sont grises, les autres blanches,
ce qui forme sur l ’aile une bande transversale
; les deux pennes extérieures de chaque cote
de la queue , de cette couleur ; toutes les autres„
noires. Brisson , Ornithologie, tom. 3 - P' 4^ 1 •
n. J-J. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux, ) .p . 15«.
pl. enl, 6 ) i . fig. 1 & i- L’Europe , l ’Afrique et
l’Asie.
L . 7. E.. P.. R . 11 .
L e Hochequeue lugubre. 2. M. Lugubris.
M . Dorso, pectore rectriceque uirinquè stcundâ
interiùs nigris ; rostro pedibusque concolaribus.
L e dos, la poitrine, l’intérieur de la deuxième
reçtrice de chaque c ô té , le bec et les pieds,
noirs.
C e Hochequeue a dans son plumage , ses
proportions et di mensions, de grands rapports
avec la Lavandière ; mais.il en diffère, en ce que
le dessus du corps est noir, lorsqu’il est sous son
plumage parfait , et que cette couleur s étend
différemment sur les deux pennes les plus extérieures
de chaque côté de la queue : en effet, la
plus éloignée du centre es t, a la base, bordee de
noir à l’intérieur, jusqu’à la tige ; ensuite seulement
à l’extrémité des' barbes „ et cettè ceinte
finit imperceptiblement à un pouce de la pointe ;
la suivante est totalement noire en dedans, et
sur la tig e , savoir, depuis sa base jusqu’aux deux
, tiers de sa longueur, où cette couleur se divrse
en deux parties, à un pouce de sa pointe et
forme une profonde échancrure, dont un côté
s’étend le long de la t ig e ,- et Pautre , qu't esc
plus alon gé , seulement sur le bord interne des
barbes ; tandis q u e , chez la Lavandière , la première
penne de la queue a en ..dedans une
frange noire plus étroite , q u i, a son origine ,
s’étend jusqu’à la tig e , et ne forme ensuite qu un
filet très-étroit ; la penne suivante a une frange
noire en dedans, mais sans- échancrure ; déplus,.
sa tige est blanche. D u reste, ces deux oiseaux se
Le Hochequeue lugubre passe régulièrement
aux mois de février et de mats, dans les enyr-
rons d’A bb ev ille, et n’y reste point ; on a fait
la même remarque aux environs de Rouen ;,tn a
aussi un cri particulier, qui se fait distingue,r ai- -
sèment de la Lavandière, qui reste tout 1 ete dans
ces contrées. On nen e sait, où l’autre niche et
passé cette saison. Mater en fait mention , e t lu g
a donné le nom latin que -nous, lui aypns. H E
servé. M. Bâillon, d’A bb ev ille, possède un individu
de cette espèce dans sa collection.
L . 7^ E.. P.. R . i>.
L e H ochequ eue dit B e r g er o n n e t t e
JAUNE. 3. M. Boarula. M. Supra cinerea ; subtus
fla va ; loris et guituxe nigris ; rectrice prima totâ 3
secundâ latcre interiori albâ ; rostro pedibusque
fuscis, ' . Y * i?' • -
Les parties supérieures, grises; les intérieures,
jaunes ; le lorum et la gorg e , noirs ; la première
rectriçe , blanche en entier ; la seconde, de cette
couleur sur son coté intérieur ; le beç et^lfs pieds,
bruns. ( P L 1 1 1 ,12 .5 ,mâle en livrée d'hiver. )
On trouve le 'nid de cette Bergeronnette dans
des tas de pierres , dans le gravier, ou dans un
trou en terre;, sa ponte est de cinq ou six oeufs
d’un blanc sale , très-couverts de taches, surtout
vers le gros bout, de deux nuances de couleur de
chair, l’une sombre et l ’autre claire.
On ne la voit dans nos contrées que pèndant
. l’hiver , époque où l’on rencontre seulement
quelques individus vivant isolément au bord des
eaux stagnantes, des ruisseaux et des rivières qui
coulent lentement; elle se rapproche des habi-,
tâtions, et vient chercher sa nourriture jüsqu au
sein des yilles.
L e mâle a , pendant l ’é té , la tête et le manteau
gris ; cette couleur est glacée d’olivatre sur
le dos, et elle est remplacée p'ar du vert-jaunatre
sur le croupion et les couvertures supérieures de
la queue ; la gorge et le devant du cou sont
noirs; la poitrine et les parties postérieures, d’un
jaune éclatant ; les couvertures supérieures des
ailes et leurs pennes * noirâtres ; les secondaires,
bordées d’un jaune pâle, et blanches à leur base ;
les. six pennes intermédiaires de là queue , bordées
en dehors de vert-olive sur un fond noirâtre;
les six autres, blanches,savoir, les deux plus
extérieures de chaque cô té , presqu’en entier ;
les quatre autres en dedans ec vers le bout ; toutes
les pennes, plus ou moins noirâtres en dehors.
L a femelle, a laquelle le' mâle ressemble
pendant l’h iv e r , a la gorge et le devant du cou
d’un gris-blanc ; les sourcils , blancs ; la couleur
jaune des parties inférieures, pâle ; le manteau,
d’un gris-olivâtre. Les jeunes n’en diffèrent,
qu’en ce que le jaune de la poitrine incline au
blanc, et qu’il est plus terne sur le bas-ventre ec
sur les couvertures inférieures de la queue. Bris-
so nj Ornith. tom. 3. p. 47 1- Buf f on > Hist- nat'
des Oiseaux , tom. 5. p • 2.6. pl. enl. n. 2.8.fig. 1.
( Le mâle en habit d'hiver. ) L'Europe.
L . 7 j;. E . 8 '7 . P.. R . 12.. .
Les ornithologistes présentent comme une
variété la Bergeronnette de Java > que Brisson a
décrite comme une espèce distincte. ( Motacilla
Javensis. ) Elle est un peu moins grosse que la
précédente , et n’a que sept pouces de longueur :
la tête et toutes les parties supérieures sont d’un
cendré-brun tirant sur l’olivatre ; les couvertures
du dessus de la queue , d un jaune d olive ; la
gorge et le devant du c o u , d un gris sale ; la
poitrine, de la même couleur, mais mélangée
d’une légère teinte jaunâtre ; le ventre ec les parties
postérieures, jaunes ; les grandes couvertures
de l’aile et ses pennes primaires, brunes; les
moyennes , blanches, depuis leur origine jusqu a
la moitié de leur longueur ; les six pennes caudales
intermédiaires, noirâtres ; les autres, de
cette couleur et blanches, â l’exception de la
plus extérieure de chaque cote , dont la tige
seule esc noirâtre, jusqu aux deux tiers.de sa
longueur.
•Enfin, nous rapprochons de cet ce Bergeronnette,
comme une variété accidentelle, le Muscicapa
alba deLatham , figuré sur la pl. 7 4 d e la fa s c . 3;
du Mas. Caris de Sparreman ; en e ffet, il a tous
les caractères génériques des Hochequeues _» la
queue longue , et le bec de la même forme
il est totalement blanc , avec une teinte de soufre
sur la tête.
L e H o ch equ eu e dit B e r g e r o n n e t t e d e
PRINTEMPS. 4. M. Flava. M. Supra cinerea
pectore abdomineque flavis; rectricibus duabus late-
ralibus dimidiato oblique albis ; rostro pedibusque:
nigris. _
Les parties supérieures, cendees ; la poitrine
- ét l’abdomen, jaunes ; les deux reccrices latérales „
marquées de blanc sur leur moitié et obliquement;
le bec et les pieds, noirs. ( P l. 1 1 2 , n. 4»
mal-à-propos dire Lavandière. ) 1 ^
Cette Bergeronnette nous quitte à l’époque oit
la précédente arrive dans nos contrées septen