rostre pedihusque aigris; ails caudâque nigrican-
tibtis.
D ’un vert-olive en dessus ;> jaune en dessous,
et rayée de vert en travers ; tête, gorge et pieds
noirs; ailes et queue noirâtres.
On doit la connoissance de cet oiseau à M. de
Lalande hls, qui l’a rapporté du Brésil. I l est
d un vert-olive en dessus du corps ; jaune en dessous,
avec quelques raies transversales vertes ;
noir sur la .tê te , la gorge, le bec et les pieds.
L Amérique méridionale,
L . '10. E.. P.. R. h .
M E R L E S.
L E M e R LE. PR O PREM E NT DIT. \ 7. T. Merula,
T. Ater ; rostro palpebrisque flayïs ,\ pcdibus
. n i oris. :
No ir ; bec et paupières jaunes ; pieds noirs.
( P l. i"j6. n. i . )
L e mâle de cette.espèce, assez nombreuse en
. Europe, a un chant éclatant, trop fort pour les
appartemens, mais agréable dans les bois ou en
pleine campagne. Dès les premiers beaux joins du
mois de février il le fait entendre, er le continue
bien avant dans la belle* saison ; c’est de nos oi-
- Seaux un de ceux qui chanre le plus long temps ; ;
c'est aussi un de ceux qui entre des premiers en
amour; car il n’est pas rare de v oir , dans nos
provinces septentrionales, des jeunes au commencement
de mai. C e Merle aime la solitude ,
vit seul ou seulement en société avec sa femelle ;
il est plus défiant et plus fin que les Grives> passe
pour avoir la vue plus perçante, ce qui lui fait
découvrir le chasseur de fort’lohi ; il se tient et
niche plus volontiers près des habitations, et
construit son nid dans les buissons fourrés, â
une moyenne hauteur, ou sur un vieux tronc
d’arbre étêté et couvert dè lierre. Il le compose
de mousse, de petites racines, d’herbes sèches,
liées ensemble avec de la terre, et matelasse
l ’intérieur de matériaux plus mollets. La ponte
est de quatre ou cinq oeufs d’un vert-bleuâtre,
avec des taches couleur de rouille, fréquentes
et peu distinctes. Il fait deux ou-trois couvées par
an ; le mâle partage l’incubation pendant quelques
heures du jour. Ces oiseaux, naturellement
défians, abandonnent souvent leurs oeufs, quand
on y touche, et même leurs petits, s’ils sont
nouvellement éclos. L e père et la mère les nourrissent
de vers de terre, de chenilles, de larves
et de toutes espèces d’insectes. Dès que les jeunes,
peuvent se passer des soins de leurs parens,
ils suivent leur impulsion naturelle , chacun
s’isole , et joint â sa première nourriture toutes
sortes de baies et de fruits.
L e plumage du mâle est totalement d ’un noir
parfait à 1 âge de deux ans ; mais pendant la première
année, sa robe est moins pure, et on y
voit des plumes brunes ; ses ailes sont d’un brun-
noirâtre , et son bec n’est pas entièrement d’un
beau jaune. La femelle est d’un brun foncé sur
les parties supérieures, les ailes et la queue, et
d un brun plus clair, mélangé de roux et de gris
• sur les parties inférieures. L e jeune porte, jusqu
a sa première mue, un plumage brun sale, [
varié de taches presque rondes, rousses, blanchâtres
, et un plus grand nombre au-dessous du
corps.
I l existe, assure-t-on, une autre race, dont
le plumage est analogue â celui de la femelle du
precedent. Cette, race, dit-on, est assez commune
dans des cantons, moins dans d’autres, et
connue sous le nom de Merle brun et de Merle
gris. On distingue ce Merle par plus dé grandeur
que 1 autre ; par son bec constamment bruti ; par
le peu de facilité qu’ii montre â apprendre â
parler et â siffler, lorsqu’on le tient en cage;
mais lés jeunes des deux races se ressemblent
parfaitement. Brisson y Ornith. tom. î . p. iy j.
Buffony Hist. nat. des Oiseaux y tom. 3. p. 330.
pl. enl. n. 555. L*Europe.
L . 10 j . E.. P.. R. n .
* L e Merle BLEU. 38. T. Cyanus. T. Pennis
margine cinereo-c&ruléis ; ore palpebrisque luteis y
rostro nigricante ,* pedibus fuscis.
Bord des plumes d’un bleu-cendré ; bouche
et paupières jaunes ; bec noirâtre ; pieds bruns.
On trouve cette espèce dans les Pyrénées, en
I ta lie , aux environs de Gibraltar, en Corse et
dans les îles dë l ’Archipel. Elle se tient sur les
montagnes, descend rarement dans la plaine, et
niche dans des rochers inaccessibles ou dans des J
vieilles tours abandonnées. La ponte est ordinairement
de quatre ou cinq oeufs tachetés de noirâtre
sur un fond verdâtre. L e chant du mâle a
du rapport avec celui du Rossignol y mais il est
beaucoup plus fort; on le tient, ainsi que celui-
c i, dans une cage couverte d’un linge, et,on le
nourrit avec une pâte composée de farine, de
pois sans coque, de miel et de beurre.'On la
fait cuire au four et elle se garde très-long-temps.
I l suffic d en râper chaque jour pour leur provision,
et si on y mêle un peu de viande crue et
hachée, ils s’ep accommodent fort bien.
L e mâle a le corps totalement couvert de
plumes d’un cendré-bleu, lorsqu’il est avancé en
âcre ; plus jeune, elles ont une ligne transversale
brunç vers leur extrémité, qui est blanchâtre ;
les pennes des ailes, sont brunes et bordées d’un
cendré-bleu ; la queue noirâtre, avec une bordure
du même bleu,
La femelle, est le Merle solitaire ( Turdus sqU-
tariys ) des auteurs, et donné.comme une espèce
partiGulièce,Nous devons cette remarque à M . Bo-
nelli, directeur du Muséum et professeur d’histoire
naturelle % Turin. *
Cette femelle porte généralement un plumage
brun, varié de petites taches blanchâtres
et entremêlé d’un peu de bleu pâle sur les .côtés
de la tête, la g o rg e , le. cou et la poitrine ;• le
croupion et les couvertures supérieures de la
queue sont d’un brun pur, ainsi quelles penn.es
alaires.ee caudales.
Le jeune est totalement brun et varié de petites,
taches d’un jaunâtre sale : -il a été donné
pour la femelle du Merle solitaire% B r is s o n O r nith..
tom. 2, p* 28a. n. ^-j. Buffon y Hist. nat.
des Oiseaux y tom. 3. p. 355. pl. enlK n. 25,0.
L’Europe méridionale.
L . 8 f . E.. P.. R . 12.
Le Merle a .p l a s t r o n b l a n c . 39. T. Tor-
qyatus, T. Nigriçatisi | torque albo ; rost.rojTaves-
cente ; pedibus fuscis.
Noirâtre ;• collier blanc ; bec jaunâtre ; pieds
bruns, (P l. 1.76.. n. 2. )
Ce Merle n’est que de passage dans nos contrées
septentrionales ; il s’y montre au printemps
et à l’automne, et n’a pas toujours dans ses voyages
une marche régulière. I l suie ordinairement
les chaînés de montagnes, ec recherche surtout
les haies où le lierre abonde., et dont les baies
sont pour lui un aliment recherché. Il paroî;c que
çes Merles ne voyagent que par familles, car on
n’en voit guère ensemble plus de huit à douze ;
ils ne s’écartent point des haies, et préfèrent
celles qui sont sur le sommet des moncagnes et
à la lisière des bois. Au printemps et à l’automne,
le passage ne dure guère que quinze à vingt: jours ;
et pendant tout ce temps, ils sont chargés, d’une
graisse excessive, et leur chair est alors, ùn mets
délicat. Moins méfians que le Merle nçir, on -les
approche plus, facilement ; mais on dit qu’ils
donnent plus difficilement dans les pièges. .
Leur cri semble exprimer cry cry cr} et le ramage
du mâle est moins fort que celui du Merle
commun , et varié de sons doux et mélodieux.
Cette espèce est commune sur les hautes montagnes
de la Suède, de l'Ecosse, de l’Angleterre,
de l’Auvergne, de la Savoie, de la Suisse ec de
la Grèce ; elle habite également la chaîne des
moncagnes des Vosges, où elle niche sur les sapins.
Elle place aussi son nid à une petite distance
d e là terre, soit sur une roche couverte de
bruyères et de grandes broussailles, soit au pied
d’un buisson très^fourré. Des branches, des racines
de bruyères et de la mousse entassées sans
ordre, mais en grande quantité, forment la base
du nid, dont le contour est, à l’extérieur, composé
d’herbes grossières, er l’intérieur enduit
d’argile mélangée de feuilles sèches et de fila-
mens de racines ; des herbes douces et fines forment
la couche sur laquelle la femelle dépose
quatre, oeufs, très-remarquables par des larges
taches rougeâtres sur un mênie fond que ceux
du Merle noir.
L e Merle à plastron a les joues noires ; le
dessus et les côtés de la tête, noirâtres , ec chaque
plume terminée de brun ; le dessus du cou et du
corps, les couvertures supérieures des ailes ec de
la queue, la gorge et le devant du cou, noirs,
avec une bordure grise sur chaque plume, et d’un
gris-blanc sur les couvertures ; un large plastron,
d’un blanc plus ou moins pur, au haut de la poitrine;
les plumes du dessous du corps, noirâtres
et bordées de blanc ; .les pennes des ailes, brunes,
avec une bordure blanche ; les pennes de la
..queue, noires ; les deux plus extérieures avec un
filet gris en dehors. La femelle diffère du mâle
en ce que son plastron est roussâtre et moins large
que celui du mâle, et en ce que la teinte dominante
de son plumage est brun ec tacheté de
roux. Brissony Ornith. tom. 2. p. 235. n. 12.
;..;:( Merle à collier. )Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux y
tom. 3 ..p. 340. pl. enl.n. 5 16é L’Europe.
L . x i . E.. P.. R . 12.
L e Merle de roche. 40. T. Saxatilis. T.
Qapite colloque carulescente-cinereis ; parte superion
dorsi nigricante y rufo y c&rules cente-cinereo
mïxtà; pectore abdomineque aurantüs, maculis
parvis y albis fuscis que ; rostro nigricante ; pedibus
concoloribus.
Tê te et cou d’un gris-bleuâtre ; haut du dos
noirâtre, mêlé de roux ec de gris-bleu ; poitrine
ec abdomen orangés et tachecés de brun et de
blanc ; bec et pieds noirâtres.
C et habitant des rochers et des montagnes
se tient dans les endroits les plus sauvages; Sans
f cesse sur ses gardes, il ne craint point de se
N n n n