
mus; vertice permis aliquot elongatis subcristato ;
rostro sordideJlavo ; pedibus nigris.
Très -noir3 quelques plumes du vertex plongées
en forme de huppe ; bec d’un jaune sale ;
pieds noirs. (P l. \66.fig. 2.)
Cul-jaune des palétuviers est le nom que porte
cette espèce à Cayenne, parce qu’elle mange les
fruits que les créoles appellent cul-jaune; mais elle
vit aussi d’insectes.Sa chair exhale uneodeur de cas-
toreum quelles que soient les substances dont elle
se nourrit. On la trouve aussi au Brésil, ainsi qu’au
Paraguay, où on lui donne généralement le nom
d'Yapu ( Pie jaune)* Ses excrémens sont jaunes
et teignent le linge sur lequel ils tombent. Ils
aiment beaucoup aussi les fruits de la liane, que
l ’on nomme à Cayenne maritambour. Lorsque ce
Cassique est perché, il tient le corps alongé, la
tête basse , les ailes ouvertes et vivement agitées.
Son cri esr très-extraordinaire et assez agréablement
varié. Il niche en commun, avec les individus
de son espèce, sur les arbres qui sont à la
lisière des bois ; suspend son nid à l’extrémité
des branches horizontales et très-loin du tronc.
L e mâle et la femelle s’occupent de sa construction
, et entrelacent des brins d’écorce du cara-
guata, de pe;ks joncs,, et de beaucoup de fila-
mens noirs et semblables, à des crins de cheval 3
ils lui donnent la forme d’une bourse ou d’une
poche, longue de trente-six pouces, et large de
dix à sa partie inférieure qui est hémisphérique.
L ’entrée est vers le haut, et le fond est garni
d’une couche épaisse do grandes feuilles sèches de
l ’arbre même.
On remarque dans cette espèce des individus
plus grands les uns que les autres, ce qui fait
soupçonner qu’elle est composée de deux races
qui ne diffèrent que par la taille. Quelques plumes
plus longues que les autres se font remarquer
sur le sommet de la tête, et l ’oiseau les redresse
à volonté. Un beau noir lustré couvre
toutes les parties antérieures du corps, tant dessus
que dessous, y compris les ailes, et une teinte
marron foncée est répandue sur la partie postérieure
du corps ; les deux pennes du milieu de la j
queue sont noires, et toutes les latérales jaunes ;
l ’iris est d’un bleu céleste plus ou moins foncé.
La femelle diffère du mâle en ce que ses teintes
sont moins décidées. C e n’est donc point le Cassique
verty comme Font dit des auteurs-; ce qu’on
vient encore de répéter dans un ouvrage très-
nouveau , et qu’on a fait sans doute sans, consulter
les travaux des naturalistes qui ont observé
ces deux Cassiques dans- leur pays natal* C ’est
ainsi que les erreurs se multiplient par la faute
des compilateurs. Buffony Hist. nat. des Oiseaux,
tom. 3. p. 16 1 . pi. enl. n. 344. Latham y Index,
n. 3 ( Oriolus cristatus ) . V Amérique méridionale.
L . 18. E.. P.. R . 12.
* L e C a s s i q u e j u p u b a . 2. C. Hamorrhous; C.
Niger ; uropygio coccineo ; rostro sulphureo ; pedibus
nigris.
Noir 3 croupion rouge 3 bec couleur de soufre
; pieds noirs.
Cette espèce construit son nid dans les arbres
dont les branches s’avancent sur l’eau, soir des
rivières, soit des criques, le compose de brins
d ’herbes desséchées, et lui donne la forme d’une
cucurbite étroite. L e fond, où sont déposés les
oeufs ,'e st beaucoup plus épais que le reste 3 l’ouverture
est un peu plus basse que la partie du
haut, et le conduit est oblique 3 de sorte que la
pluie ne peut pénétrer dans le nid , de quelque
coté quelle vienne. C ’est par la partie supérieure
que le nid est suspendu à l’extrémité des petites
branches : il a de langueur totale environ dix-
huit pouces, et un pied de: cavité” intérieure. On
a vu quelquefois quatre cents de ces nids sur un
seul arbre, de ceux que les Brasiliens appellent
Uti, La ponte est ordinairement de deux oeufs,
et ce Cassique en fait trois dans l’année. Cette
espèce, quon trouve dans diverses parties de
l’Amérique méridionale, est connue â Cayenne
sous le nam de Cul-jaune à dos rouge y pour le
distinguer des autres Cassiques y, qu’on appelle
communément Culs-jaunes le nom de Jupuba
est un de ceux que Marcgrave donne à VYapou,
et qu’on a appliqué au Cassique de cet article,
dont tout le plumage est noir, à l’exception de
la partie inférieure du dos, du croupion et des
couvertures supérieures de-la queue, qui sont
d’un roux très-vif. La femelle porte des couleurs
plus ternes que celles du mâle. Latham y Index.}
n. 2 ( Oriolus hamorrhous.). Basson 3 Ornithol.
tom. 2. p. 98. n. 13. Buffon y Hist. nat. des Oiseaux
y tom.. 3. p. 2 3 8. pl. enl. n. 480. VAmérique
méridionale.
L . 1 1 . E.. P.. R . 1 1 .
* * L e C a s s i q u e n o i r a b e c b l a n c , j . 'G Albirostris.
C. Niger; uropygio y maculis duabus tec-
tricum alarumJlavis ;■ ^rostro albot; pedibus nigris-
N o ir 3 croupion et deux taches sur les couvertures
des a ile s jau n e s 3 bec blanc ; pieds noirs.
Yapu negro y amariljo y est la dénomination
employée par M. de Azara pour cetre espèce,
donc il a vu 1111 mâle et une femelle sauter sur
les arbrisseaux des halliers , descendre tour à
tour ec voltiger bas. L e nid qu’il croit appartenir
à ce Cassique y esc composé de ces filamens de
plantes qui ressemblent aux; crins noirs du
cheval.
A l’exception d’une tache jaune sur le croupion
, et deux autres de la même .couleur et larges
de cinq lignes sur les petites couvertures des
ailes, le reste du plumage est noir,
Sonnini, dans la traduction de l’ouvrage de
M. de A z a ra , dit que cet oiseau esc bien certainement
le Carouge de Cayenne ( Oriolus caya-
nensis ) 3 mais nous ne pouvons adopter son sentiment,
attendu que ce Carouge n’a ni le croupion
jaune ni le bec blanc 3 mais celui-ci est bien,
comme il le dit ailleurs, le même oiseau que le
Tordo negro cobisos amarillos de M . de Azara
( notre Troupiale chrysopiere). De A^aray Apun-
tamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del
Paraguay y -etc. tom. 1. p. 169. n. 59. 2e édit,
du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. y p- 364«
VAmérique méridionale.
L . 8. E . 11 7. P. .18. R . 12.
* L e C a s s i q u e a m a n t e l e t . 4. C. Ater. C.
Niger; viridi violaceoque nitens; rostro nigro; pedibus
fuscis.
Noir, à reflets verts et violets 3 bec noir ; pieds
bruns.;
L ’Amérique méridionale est la patrie de cet
oiseau 3 on le trouve à Cayenne, au Brésil er au-
Paraguay, où il est connu sous le nom de Guira-
hugua^a (oiseau noir). Il se réunir en troupes et
se mêle même avec d’autres espèces. Son chant,
ou plutôt son sifflement est assez agréable. Il
cause des dommages aux cultivateurs, en arrachant,
pour se nourrir, le maïs quand il sort de
terre. Un individu de cette espèce esc au Muséum
d’histoire naturelle.
Tout son plumage est d’un noir â reflets verts
et violets, si ce n’est sur la tê te , les ailes et la
queue. Son caractère distinctif de tous çes oiseaux
noirs, Troupiales 3 Carouges 3 Quiscales et
Cassiques y consiste dans une espèce de mantelet
que forment les plumes longues du cou. La fe-.
nielle ne diffère du mâle que par des couleurs
plus ternes. i c édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur.
tom. 3. p. 363. V Amérique méridionale.
L . 14 à 15. E .. P.. R . n .
* * L e C ass ique pupui. 5. C. S 0 lit arias. C. To-
tus ater ; rostro nigro; pedibus plumbeis.
Totalement noir 3 bec de cette couleur 3 pieds
plombés.
Le cri de cet oiseau peut s’exprimer par gaua ;
mais quand il veut donner à ce cri de l’agrément,
de la variété et de la singularité, il prononce
quelquefois pupui, donc on a tiré le nom qu’011
lui a imposé 3 M. de Azara l’appelle- Yapu negro.
C ’est, dic-il, un oiseau solitaire et rare, qu’ou
ne trouve que dans les halliers épais et fourrés,
qu’il parcourt avec aisance, descendant parfois à
terre, aux pieds des arbustes, à la cime desquels
il nese montre jamais, non plusquedans les can-
■ tons découverts. Son nid , qu’il place sur des
branches peu élevées, présente la forme d’une
poche faite avec des joncs et d’autres matières
flexibles, étroites, assez longues, au fond desquelles
sont entassées de grandes feuilles. Le$
oeufs sont presque parfaitement sphériques,
blancs et comme marbrés de l>run foncé.
Les.deux mandibules 11e s’ajustent bien l’une
contre l’autre qu’à leur extrémité : tout le plumage
est noir et l’iris roux. C e t oiseau ne peut
être; comme le die Sonnini, 1 e petit Troupiale
noir de Buffon (Oriolus minor), qui est beaucoup
plus petic, et que M. de Azara appelle
Tordo commun. D e A^ara3 Apuntamientos para
la Hist. nat., de los Paxaros del Paraguay y Rio
de la P lata y tom. 1. p. 268. n. 58. 2e édit, du
nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 5. p. 564. L’ Amérique
méridionale.
L . io 7 . E . 14. P. 18. R . 12.
* L e C ass ique: v e r t '. 6. C. Viridis. C. Cristâ
olivaceâ j vertice, corpore tectricibusque alarum
viridibus ; occipite badio ; remigibus nigris ; tectri-
cibus partim nigris 3 partim flavis ; rostro rubro y
pedibus nigris.
Huppe olivâtre 3 vertex} corps ec tectrices des
ailes, verts; rémiges noires; tectrices en partie
de cette couleur ec en partie jaunes 3 occiput bai 3
bec rouge 3 pieds noirs.
Le nom que les habitans de Cayenne donnent
â cette espèce, est celui de Gros cul-jaune. Quoiqu’elle
fréquente les cantons humides, elle ne se
tient pas, comme le Cassique huppé3 au bord des
eaux, mais sur les arbres fort élevés 3 elle en diffère
encore en ce que sa chair n’a point l’odeur
de castoreum qu’ont tous les Cassiques huppés 3
et elle est bonne à manger. Cependant, malgré
ces différences, et celles très-prononcées et rrès-
distinctes de son plumage et de sav taille, on nç