,4 O R N I T H
du devant du cou. Les oeufs de cette race sont
d’un blanc pur, avec quelques petites taches d’un
•rouge terne. Brision, Ornith. tom. 3. p. 579.
n. 17. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux, tom. 5.
V' 563./>/. en?‘ 65 3* L ’Europe; l'Amérique
septentrionale.
L . 5 E.. P.. R. n .
L e R o i t e l e t r u b i s . 1 8 6 . S.Calendula. S.
Cinereo-vifens; lineâ verùcali rubini colore-, abdo-
mine alisque subtàsJlav es centïbus; rostro pedibus-
que nigricantibus.
D ’un vert-cendré ; une ligne de la couleur du
rubis sur le vertex; l ’abdomen et les ailes en
dessous, jaunâtres; le bec et les pieds, noirâtres.
Des ornithologistes ont donné ce Roitelet pour
une variété du précédent; mais ce sentiment a
été rejeté avec raison par d’autres auteurs. En-
effet, il en diffère non-seulement par sa livrée,
mais aussi par son genre de v ie , qui a beaucoup
de rapport avec celui des P oui!lots. L ’un et l’autre
sont voyageurs ; mais ils ne voyagent pas aux
mêmes époques. Le Roitelet à huppe jaune paroît
par petites troupes, dans les contrées tempérées
et habitées des Etats-Unis, à la fin de.l’automne,
et les quitte dès les premiers jours de mars. L e
Rubis y arrive au mois de septembre, n’ÿ fait
que passer, et ne revient du sud, sa retraite hivernale,
qu’au mois d’avril. N i l’un ni l’autre n’y
restent pendant l’été ; du moins on ne dit pas
les y avoir rencontrés. L e dernier donne à son
nid une forme agréable, le suspend à la fourche
des branches les plus foibles et les plus feuillées
d on arbre élevé : le foin, la bourre 'et d’autres
matériaux dont il est composé, sont attachés
aux rameaux de manière que. ceux-ci paroissent
en faire partie; le tout est recouvert d ’un lichen
très-large. Sa ponte est de cinq ou six oeufs d’un
blanc sale, tacheté et pointillé de deux nuances
brunes ; les taches et les points sont si nombreux
, que ces oeufs paroissent grisâtres. C e Roitelet
ne seroit-il pas la Mésange grise couronnée
d'écarlate dont parle Muller dans son Histoire du
Groenland? Au reste, il est certain que c’est l’oiseau
que Lebeau a trouvé à la Louisiane, et qui
a lé derrière de la tête ceint d’une espèce de couronne
cramoisie.
L e mâle a sut le .sommet de la tête un petit
faisceau de plumes d’un.beau rouge, plus longues
que les autres, et formant une petite huppe qui
se couche sur l’occiput ; les côtés de cette aigrette
et de la tête et le sinciput sont d’un gris-verdâtre,
qui est foncé en dessus dil corps et clair en des-
O L O G I E.
sous ; les petites et les moyennes couvertures de I
l’aile sont grises ; les grandes, noirâtres, bordées!
de vert-olive et terminées de blanc; ses pennes
et celles de la queue, frangées de vert-jaunâtre:
l’oeil est entre deux petites taches blanches. La
femelle diffère du mâle en ce qu’elle n’a point
de huppe, que ses couleurs sont moins vives,
et que le dessous du corps est d’un roux sale. -Brh-
son , Ornithol. tom. 3. p. 584. n. 18. Buffon J
Hist. nat. des Oiseaux, tom. 5. ƒ>. 373. Edwards]
Glanures , pl. 2.5 4. fig. 2. V Ajnérique septen-1
trionale.
L . 3 j . E .. P.. R . n .
* L e R o u g e -queue de l a G u y an e , i 87. s,\
Guyanensis. S . Grisea, subtàs alba; alis^caudâqut
rufis; rostro nigricante; pedibus cinereo-fuscis.
Gris en dessus, blanc en dessous; ailes et
queue rousses ; bec noirâtre ; pieds d’un gris-
brun.
Cette espèce, que l’on trouve à Cayenne,!
porte un plumage gris sur toutes les parties supérieures
; d’un roux v if sur les ailes et la queue;
blanchâtre sur la gorge, le devant du cou et les
parties postérieures^ Les ongles sont noirs. Buf
fon , Histoire des Oiseaux , tom. 5. p. 186. pl,
en!. 6$ 6. fig. 1. V Amérique méridionale.
L . 6 i É.. P.. R . 12.
* * L e R o u g e - q u e u e d e C e y l a n . 188. S.l
Cinnamomea. S. Cana , subtàs coccinea ; guli I
nigrâ ; remigibus quatuor prïmis basi rubris.
Grisâtre en dessus, d’un ronge écarlate efi
dessous ; gorge noire ; les quatre premières rémiges
rouges à leur base.
C et oiseau de Ceylan a de grands rapporrs
avec notre Rossignol de muraille. Toutes les parties
supérieures sont d’un gris-blanchâtre ; la
gorge est noire; la poitrine,Je ventre, le Croupion
et les quatre premières rémiges dé chaque
côté sont rouges ; les autres noires , avec une
tache oblique rousse sur les côtés; les ailes sont
de la première couleur. Latham , general Synopsis
, tom. 2. parc. 1. p. 447. n. 42. (Çinnanion
Warbler.') 2e édition du nouv. Dict. dTIist. nat.
tom. 1 1 . p. 266. Les Grandes-Indes.
L e R o u g e - q u e u e T ithys. 189. S. Tithys.
S. remigibus nigricantibus ; rectricibus rufis ; in-
termidio pari nigro extrorsàm rufescente • rostro
pedibusque nigris.
Les rémiges noirâtres; les rectrices rousses;
la paire intermédiaire noire et roussâtre à l ’exté'
O R N I T H O L O G I E .
’rieur ; le bec et les pieds noits. (P l . 1 1 4 , fig- 4 »
sous le nom de Mouchet gris. )
Cette espèce, que l’on trouve en Lorraine,
en Bourgogne, en Languedoc, et que l’on ne
voit point aux environs de Paris, ni dans les
provinces voisines, a été confondu avec le Ros-
sionbl de muraille par plusieurs ornithologistes.
En effet, l’individu qu’on a nommé Rossignol
de muraille de Gibraltar, qui est un mâle de
cette espèce, a été donné par Buffon pour une
variété de l’espèce suivante ; il en est de même
pour celui qu’il a reçu de D o rcy , dans lequel,
dit-il, la couleur noire de la gorge s’étend sur
la poitrine et ses côtés, qui a une tache blanche
dans l’aile, et dont le cendré du corps est plus
foncé que chez le Rossignol de muraille ; de
plus,-son Rouge-queue ( Sylvia erythacus ) est
une femelle Tithys. Cet oiseau est en triple emploi
dans Gmelin et La tham, sous les noms de
Moiacilla ou Sylvia Gibraltariensis, Atrata et
Tithys. Le Motacilla Tithys de la FaunaSuecica
est un jeune mâle, ainsi que la variété du Pha-
nicurus de Gmelin ; enfin, il est décrit dans
Buffon, édition de Sonnini, sous la dénomination
de Bec-figue noirâtre. L e nid du Rouge-
queue de Buffon n’appartient point au Tithys;
c’est celui d’un Pouillot, lequel est construit au
pied d’un buisson, près de terre, de forme sphérique,
avec une ouverture du côté du levant,
composé de mousse en dehors, de laine et de
plumes en dedans , avec cinq à six oeufs blancs,
variés de gris. Le Rouge-queue Tithys , au contraire,
place son nid dans les rochers les plus
élëvés, ou sur les solives de la partie la plus
haute des églises et des vieux châteaux , le fait
avec art, avec des brins d’herbe et des crins. Sa
ponte est de quatre ou cinq oeufs d’un beau blanc.;
Le ramage du mâle semble exprimer les syllabes
fic> fit> fa * t%a, prononcées sur trois tons dif-
fêrens et avec un certain agrément. Cette ds-
pèc® est timide et ombrageuse, vole avec beaucoup
de légèreté, et jettë, lorsqu’elle se pose,
un cri qui a paru exprimer fitqatratrasta.
Le mâle a le front, le lorum , les joues, la
gorge, le devant du cou et la poitrine, noirs ; le
sinciput, les sourcils et le bord extérieur des
pennes secondaires de l’aile, blancs; le dessus
de la tête et du cou, le dos et les scapulaires, d’un
cendré-bleuâtre ; le croupion, les couvertures
supérieures de la queue et ses dix pennes latérales,
d’un* roux , v if ; cette couleur borde les
deux intermédiaires, qui sont d’un brun-noirâ-
r?e ; les couvertures supérieures et les pennes,
4 7 5
de cette teinte et cendrées en dehors ; le ventre
est blanc. T e l est son plumage d'été ; mais après
la mue, les plumes des joues et de la gorge sont
terminées de gris-blanc.
La femelle a la tête, le ç o n , le dos, les scapulaires,
toutes les parties inférieures, à l’exception,
du ventre, d'un gris-cendré sale; cette
teinte est blanchâtre sur le haut de la gorge,
tire au roussâtre sur le front et sur la poitrine ;
les couvertures supérieures et les pennes des ailes
sont brunes et bordées de gris clair à l’extérieur;
des deux pennes intermédiaires de la queue,
brunes ; les autres comme chez le male. Edwards,
OïseauXj pl.iç>. Latham, general Synopsis, Vol. a.
pan. a. p. 414. n. 1 a. ( Grey redstart.) ae édit,
du nouv. Dict. d’ Histoire nat. tom. n . p . a 54.
L 1 Europe.
L ..... E .. P.. R. ia .
L e R o u g e - q u e u e o u R o s s i g n o l d e m u r
a i l l e . 190. S. Ph&nicurus. S. Gulâ nigrâ ;
abdomine caudâque rujis ; capite dorsoque canis ;
fronte albâ; rostro pedibusque nigris.
La gorge noire ; l’abdomen et la queue, roux ;
la tête et le dos d’un blanc-grisâtre; lé front
blanc; le bec et les pieds noirs. ( P l . i i f . jig, 4.}
L e Rossignol de muraille est un de nos oiseaux
printaniers qui se montrent les premiers.
I l arrive dans nos contrées septentrionales dès
les premiers jours d’a v r il, époque ou on le voir
souvent'sur les tours, les combles des édifices et
à la cime des. arbres. C ’est toujours dans des endroits
élevés que le mâle fait entendre, surtout
le matin et le soit, un chant mêlé d’acoens tristes.
C e Rouge queue vole légèrement et jette,
lorsqu’il se perche, un petit cri, toujours accompagné
d’un mouvement de queue de haut en bas
et très-vif. L a demeure de cette espèce dans nos
habitations n’est pas exclusive de toute autre ;
car on la rencontre aussi dans l’intérieur des forêts
les plus sombres, surtout en Lorraine ; et
on la voit dans les vergers de la Normandie, .où
le tronc d’on vieux' poirier ou pommier lui sert
d’asile pendant la nuit, et ou la femelle construit
son md : ailleurs elle fait choix d.on trou
de muraille ou d’une fente de rocher. Le mâle et
la femelle sont occupés à sa construction , mais
, ils le font sans art : de la mousse, des plumes,
de la laine et de la bourre sont les matériaux
qu’ils emploient et qu’ils entassent assez, négligemment.
La ponte est.de quatre à cinq oeufs,
dont le mâle partage l’incubation pendant quel-
O o o z