
n. j o 5. i e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. I
tom. 14. pag. 50p. VAmérique méridionale.
L . 4 f E.. P.. H. 12.
f L ’H irond elle bleue de la L ouisiane.
17. H. Versicolor, H. Nigra purpureo , ç&ruleo
violaceo nitens ; remigibus majoribus intàsx rostro
pedibusque fligris ; caudâ furcatâ.
N o ir e , à Reflets pourpres, bleus et violets ;
l ’intérieur des grandes rémiges ^ le bec et les
pieds, noirs ; la queue, fourchue.
C ’est avec toute raison que les ha bi tans des
Etats-Unis protègent cette Hirondelle ; car, outre
qu’elle diminue le nombre des mouches et des
maringouins dont on esc très-incommodé dans
cette contrée, elle rend un grand service aux volailles,
en les avertissant par ses cris de l’approche
de l’oiseau de proie : aussitôt qu’un se
montre près des habitations rurales, toutes les
Hirondelles du même canton se mettent à sa
poursuite,-et ne le quittent que lorsqu’elles sont
venues a bout de l’éloigner. Elles nichent dans
des trous pratiqués exprès autour des maisons
rurales et sous les corniches dans les villes, comme
font nos Hirondelles de fenêtre. Elles habitent
l ’Amérique septentrionale pendant l’é té , et se
retirent aux approches.de l ’hiver.
I l en est de cette Hirondelle comme de toutes
celles qui voyagent; on ne sait çe qu’elles deviennent
pendant toute la mauvaise saison, puisq
u e , jusqu’à présent , on n’en a pas encore
trouvé dans les contrées où l’on soupçonne
qu’elles se retirent alors. Adansofr, il est vrai,
dit avoir vu au Sénégal- notre Hirondelle de
cheminée à l ’époque où cette Hirondelle quitte
l ’Europe : mais cet individu appartient-il réellement
à cette espèce? Il est permis d’en douter,
puisque nous ne l’avons pas retrouvé dans aucun
des nombreux envois faits dernièrement dé
cette contrée, et dont tous les oiseaux qui en
faisoient partie ont été tués ou pris pendant notre
mauvaise saison. D e sa vans naturalistes ont prétendu
qu’ il y avoir, parmi les Hirondelles voyageuses,
des espèces qui, pendant l’hiver, se te-
noient engourdies dans des trous, comme font
certains mammifères. Cette assertion, contredite
par d’autres savans, trouve encore un nou-J
vel appui dans le fait que nous allons citer. C e 1
fait est rapporté par Ghatelux (Voyage dans l’A mérique
septentrionale j tom. 1 . pag. $19 et y jo .)
comme une observation qui mérite toute la confiance
possible. « M. Fiammius, grand-juge en
V irg in ie , homme digne de f o i , a assuré à-
M. Jefferson, qu’un jour d’h iv e r , tandis qu’il
étoit occupé à Faire abattre des arbres dans un
terrain qu’il vouloit ensemencer, il fut fort
surpris de voir tomber, avec un vieux chêne
fendu, une grande quantité de Martins ( Hirondelles
bleues), qui s’étoient réfugiés et engourdis
dans les crevasses de cet arbre, comme font les
chauves-souris dans les antres et les souterrains. »
I l est malheureux que cet Américain n’ait pas
cherché à s’assurer si, comme les chauves-souris,
ces oiseaux pouvoietir, par le moyen de-la chaleur,
respirer, remuer, et ehfin s’envoler, de
même que Y Hirondelle trouvée par le célèbre
naturaliste Pallas , étendue- à terre dans les
champs et paroissant morte. de froid. Toujours
paroît-il certain que des Hirondelles peuvent supporter
le froid, dans un état d’engourdissement,
jusqu’à un certain degré , puisque Spallanzani
s’en est assuré par des expériences répétées.
Le plumage du mâle paroît tout noir au premier
aspect; mais, bien loin d’être uniforme, il
varie selon la position de l’oeil qui l’observe et
les mouvemens de l’oiseau : c’est un jeu de reflets
bleus, viplets et pourpres; les pennes des
ailes et de là queue sont d’un noir mat.
L a femelle a la tê te , le cou, la gorge-, le dos
et le croupion bruns et tachetés de gris ; les petites
couvertures des ailes et le vertex reflètent
en bleuâtre ; le ventre est gris-blanc ; la poitrine
tachetée de brun ; les ailes, la queue, le bec et
les pieds sont noirâtres. Le jeune lui ressemble,
et a été donné mal-à-propos comme une espèce
distincte, sous le nom d’Hirondelle de la bcùt
d’Hudson [Hirundo Subis). Il est f i g u r é dans les
oiseaux d’Edwards, sur la p/. 120. L ’individu
dont Gatesby a publié l’image est un mâle adulte
, dont on a fait mal-à-propos une espèce particulière
: c’est le Martinet couleur de pourprt
{Hirundo purpurea) des auteurs. Calesby, Car. 1.
2â. 5 1. Lqtham x Index, ^ Hirundo, purpurea , Hit.
. violacea. Bris son x Ornith. tom. 2. pag. 51$'
n. 17. ( Martinet de la Caroline. ) Buffon 3 Ilisl,
nat. des Oiseauxx tom. 6. p. 674. pl.enl. n. 71L
L ’Amérique septentrionale.
L . 7. E.. P.. R . 12.
* L ’H ir o n d e l l e b ru ne e t b l a n c h e a ceintu
r e BRUNE. 18. H. Torqùata. H. Sup'rà fuscd)
subtus alba ; f as cia pectoris fuse a ; loro alboj
caudâ &quali ; rostro pedibusque fuscis.
Brune en dessus; blanche en dessous, avec
une bande brune sur la poitrine-; lorum blanc;
queue égale; bec et pieds bruns.
. Si cette Hirondelle du Cap de Bonne-Espérance
est, comme le soupçonne M. Levaillant,
de l’espèce de celle qu’il a décrite et fait représenter
sur là pl. 246 \ fig. t , de son Histoire des
O isea ux > d’Afrique , sous le nom dé Hirondelle
fauve, elle niche sur les rebords des toits et donne
à son nid la forme d’une coupe. Sa ponte se compose
de cinq ou six oeufs fauves ou pointillés de
brun.
U Hirondelle brune et blanche a toutes les parties
supérieures brunes, de même qu’une bande
transversale sur la poitrine ; 1 e. lorum et le dessous
du corps, blancs. L» Hirondelle fauve est d’un
fauve-roussâtre sur son plumage supérieur; d’un
fauve^clair sur la gorge et le devant du cou,
grise sur les parties inférieures * tachetée de blanc
sur le côté intérieur des pennes éaudales qui se
trouvent entre les deux intermédiaires et les
deux premières. Buffdn, Hist. nat. des Oiseauxx
tom. 6. pag. 68.©. pl. enl. n. 7 i$ . fig; 1. sous la
dénomination d.’Hirondelle brune à collier du Cap
de Bonne-Espérance. L ’ Afrique méridionale.
L . d. E.. P.. R . 12.
L’Hirondelle bru ne tte ou des marais.
le). H. Paludicola. H. Cinereo-fusca3 subtàs dilu-
tior ; remigibus rectricibusque fusco- nigris ; rostro
pedibusque fus cis ; caudâ brevi.
D ’un brun-cendré, plus clair en dessous ; rémiges
et recrrices d’un brun-noir ; bec et pieds
bruns ; queue courte.,
M. Levaillant, qui, le premier, a décrit cette
Hirondelle , l’a trouvée; au Cap de Bonne-Espérance.
Une couleur brune domine sur toute sa
livrée ; elle tend au cendré en dessus , est claire
en dessous, et tire au noir sur les couvertures supérieures
et les pennes des ailes, dont les bords
sont roussâtres la queue est pareille aux ailes.
Levaillant > Hist. des Oiseaux d’Afrique, pl. 245.
\ fi g. 2. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 14.
1 pag. 511. L’ Afrique méridionale.
L . 4 E.. P.. R . 12.
L’Hirondelle de C a y en n e . 20. H. Chalybea.
H. Supra chalybeo-nitens x subtàs alba; alis
caudâque nigris; rostro pedibusque fus cis ; caudâ
furcatâ.
D ’une couleur d’acier brillant en dessus,
blanche en dessous ; ailes et queue noires; bec
et pieds bruns ; queue fourchue.
Les abatîs sont les lieux où se plaît cette es-
F^ce > et les troncs dés arbres à demi brûlés, où
£lle ^inie à sé percher. C ’est là plus commune
de toutes celles qu’on rencontre à Cayenne, où
elle est sédentaire. Elle fait sa ponte dans un
trou d’arbre, sans y construire de nid. Elle a le
dessus de la tête et du corps d’un noirâtre lustré
de v iolet; les ailes et la queue, bordées d’une
nuance plus claire ; les parties inférieures, d’un
. roüssâtre veiné de brun, mais plus clair sur le
bas-ventre et sur les couvertures inférieures de
la queue. Brisson x Ornith. tom. 2. pag. 4^5.
n. 4. tab. 46. fig. 1. Buffon x Hist. nat. des Ois.
tom. 6. pag. 675. pl. enl. n. 545* fig. 2. L’Amérique
méridionale.
L . 6. E.. P.. R . 12.
* L’H irondelle a ceinture blanche. 21.
H. F as data. H. Nigra s fasciâ abdominis transvers
â , crurumque macula, externâ albis; rostro
pedibusque nigris ; caudâ furcatâ.
Noire, avec une bande blanche et transversale
sur l’abdomen , et une tache dé la même
couleur à l'extérieur des cuisses ; bec et pieds
noirs ; queue fourchue.
On la trouve à Cayenne. Buffonx Hist. nat.
des Oiseauxx tom. 6. pag. 6 1 1. pl. enl. n. 724.
fig. 2. sous le nom d’Hirondelle- de Cayenne à
bande blanche sur le ventre. L ’Amérique méridionale.
L. 6. E.. P.. R . 12.
** L’Hirondelle a croupion blanc du
PARAGUAY; 22. H, Leucorhoa. H. Supra coe-
rulea , violaceo-nitens ; supercïliis corpore subtus
uropygioque albisy remigibus rectricibusque nigris.
D ’un bleu à reflets violets en dessus ; sourcils,'
déssoüs du corps ét croupion, blancs; ailes
et queue noires..
M . dé A z a ra , qui appelle cette Hirondelle
Gofondina rabadilla blanca x nous apprend quelle
n’est point farouche, qu’elle se plaît dans les
campagnes et n’entre pas ordinairement dans lés
villes. On la voit souvent, ajoute-t-il, accompagner
les voyageurs, en se mettant Sous le vent
pour saisir les mouches et les papillons qu’ils font
lever. Elle niche, au Paraguay, dans les trous
des poteaux et dès palmiers ; mais à la rivière de
la Plata , où il n’y a point d’arbres, elle fait sa
ponte dans des trous «en terre. Beaucoup de
feuilles et beaucoup de crins sont les seuls matériaux
quelle emploie à la construction de son
n id , dont l’entrée est si étroite qu’il est impossible
d’en retirer les petits. Cette espèce est sédentaire
et assez commune au Paraguay ; mais
on ne la voit que pendant l’été à Rio de la
Plata,
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