
mentent de g u i , de diverses baies, et surtout du
fruit de l’alisier, qu’elles mangent avec avidité,
et dont elles sont tellement friandes, qu’on les
voit quelquefois dans les endroits où croît cette
plante, au nombre de deux ou trois mille.
On dit que les Licornes y dont nous ne connois-
sons pas le chant, mais seulement divers cris'
qu’elles font entendre en volant, les unes pour
se rallier, les autres pour s’avertir du danger qui
les menace : on dit donc qu’elles nichent en Pologne,
dans la Basse-Autriche et en Suède, sur
les grands arbres, et que leur ponte est de quatre
à. six oeufs d’un vert de mer pointillé de roux-
brun.
Leur plumage est, pendant l ’hiver, d’un cendré
varié de quelques taches noirâtres sur la tête,
le dessus du cou, le bas du dos, le croupion et
les couvertures supérieures de la queue } d’un
brun roussâtre sur le haut du dos et sur les couvertures
des ailes } roussâtre, avec une tache
noirâtre vers le milieu de la plume, sur le devant
du cou et sur la poitrine } blanc sur la gorge,
le ventre et les parties postérieures, avec des taches
d’un cendré-brun sur les couvertures' inferieures
de la queue ; les pennes des ailes sont I
brunes en dessus et cendrées en dessous} les
primaires, bordées de roussâtre en dehors et les
intermédiaires de brun-roussâtre ; les deux pennes
du milieu de la queue d’un gris-brun en dessus
et d’un gris-cendré en dessous ; les latérales
pareilles aux pennes àlaires et bordées de gris-
brun. Les individus que nous avons vus au mois'
d ’avril nous ont présenté les différences qui caractérisent
les sexes } alors, chez les mâles , le
gris de la tête et du dessus du cou prend une
nuance bleuâtre assez brillante ; le bec est d’un
beau jaune, et d’un noir décidé à sa pointe,
Brisson 3 Ornithol. tom. i . p. 214. n. 5. ( Li-
torne ou Tourdelle.) Buffon3 Bise. nat. des Oiseaux
3 tom. 3. p, 301. pli enl. n. 490i V E u rope.
L . 10. E.. P., R . 12,
L a G r iv e m a u v is . 4, T. Eliacus. T. Dorso
fusco ; alis subths ferrucineissuperciliis albican-
tïbus ; rpstro nigric'ante ; pedibus cinereis.
Dos brun } ailes ferrugineuses en dessous j
sourcils blanchâtres} bec noirâtre j pieds cendrés.
( Pl. 174. n. 5. )
Ainsi que la précédente, nous ne voyons cette
espèce qu’a l’an rom 17 e et pendant l’hiver ; elle
n’arrive ordinairement qu’a près1 les Grives proprement
dites , qui viennent du Nord pour s'hi?
verner dans nos contrées. On voit alors les Mau-
vis en grandes troupes, qui disparoissent ordinairement
avant N o ë l j , cependant il .en reste
quelques-uns pendant toute la mauvaise saison.
Les voyageuses^ reparoissent vers le mois dé
mars, mais on n’en rencontre plus à la fin d’avril.
L e cri du Mauvis exprime les syllabes tau3. tau]
kau3 kauj et c’est en répétant toujours ce même
c r i, qu’il conduit fort loin le renard, son ennemi
naturel. Nous ne connoissons point le chant du
male, mais il fait entendre dans' nos climats
un gazouillement assez analogue à celui de nos
Linottes 3 que l ’on nous assure se changer en un
ramage fort agréable dans la saison des amours.
I l niche dans les bois qui sont aux environs-de
Dantz ick , fait deux couvées pendant les mois
d’avril, de mai et de juin. Chaque ponte :est
composée de cinq ou six oeufs, d’un blanc-verdâtre
, tacheté de noirâtre.
On confond souvent le Mauvis avec la Grive
proprement d ite , mais on le reeonnoît à son
plumage un peu plus lustré, plus poli; â son bec
plus noir, à un plus petit nombre de mouchetures
sur la poitrine, et surtout à la couleur orangée du
dessous des ailes 3 ce qui lui a fait donner, dans
plusieurs langues, le nom de Grive à ailes rouges.
Cette espèce a le dessus de la tête 3 du cou et
du corps d un gris-brun sur chaque côté de la
tete 5 une bande jaunâtre, qui part des narines et
s étend jusqu a 1 occiput} la gorge et le devant
du cou de cette ceinte, variée de taches noirâtres}
la poitrine, le ventre et les parties postérieures
blanchâtres et tachetées de gris-brun, èxcepté
sur le milieu du ventre } les couvertures supérieures
jjes ailes, de la couleur du dos } les moyennes
, un peu roussâtres à leur extrémité, et les
grandes les plus proches du corps, bordées à l’extérieur
de cette même teinte y les pennes alaires
et caudales d’un gris-brun en dessus, et cendrées
en dessous} les couvertures inférieures des ailes ,
d un roux orangé. On reeonnoît la femelle par
la bande des côtés de la tête, qui est moins vive
et quelquefois blanche. Brisson , Ornith. tom. 2.
p. 20i .n . $.Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux3 tom. 3.
p- 309. pl. en{. n. 5 1. VEurope.
L . 8. E.. P.. R . 12.
L a G rive rousserolle. 3. T. Arundinaceus.
T. Fusco-ferrugineus ; subths albido testaceus ;
remigtbus fascus apice rufescentibus ,• rostrosuprà
fusco y subths albidp ; pedibus griseis.
Brun-ferrugineux} d’un teSracé-blanchârre en
dessous 5 bande foussâtre à i’extçémifé clés •ré’*
mi*es; bec brun en dessus , blanchâtre en dessous
Lj’^ du croupion , qui est d’un beau jaune , sont d’un
- vert clair brillant} les couvertures de la queue
; pieds g r‘s- (?}■ 17 5 ■ 1 -) • ,
Cette espèce quitte nos contrées a 1 automne
et y revient au printemps ; elle.se plaît dans les
lieux marécageux,:sur le bord des étangs et des
rivières , où elle se rient dans les roseaux et les
joncs où rouches, d'où lui est venu le .nom de
ReucheroUe. Elle grimpe le long dès roseaux ec
des saules peu élevés, et vit des insectes quelle
y trouve. Le mâle! chance la nuit .comme le jour
dans la saison des. amours. Son chant ec 1 habitude
de se tenir dans les lieux humides, lui ont
fait donner le nom de Rossignol de rivière ; A
l’accompagne ordinairement d’une action trèsvive
ec d’un trémoussement de tout son corps}
les syllabes qu’il semble, prononcer sont, selon
Belon, toro, tr e c ,fu y s , huy, tret: on appelle
encore cette Grive Tirearache 3 d’après son cri, ec
dans divers cantons Cracra. L on fait mention de
deux Rousserollesy l ’une qui est celle de cet article,
et l’autre, plus petite, que nous avons décrite
sous la dénomination àe Fauvette effarvatte.
En effet, ce sont deux espèces très-distinctes,
quoiqu’elles aient de l ’analogie dans leurs habitudes
et dans leur plumage. La Rousserolle fa it ,
selon des auteurs, son nid a terre sur les rives en
pente, et selon B e lo n , elle niche encré les
cannes et rouches 3 avec des petites pailles de
roseaux.} sa ponte est de cinq oeufs d un blanc-
jaunâtre , tacheté de brun.
Toutes les parties supérieures de cette Grive
■ sont d’un brun-roux j le reste du corps est d un
blanc sale j les pennes des ailes et de la queue
sont brunes et bordées de brun-roux. La femelle
•ressemble au mâle. Brisson3 Ornithofitom. 2.
p. 219. n. 6. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3
tom. 3. VEurope.
L . 7 . E.. P.. R . 12.
*La Grive bassette de Barbarie. G. T.
Barbaricus. T. Vendis ; pectore albo3 nigricante
maculaco y uropygio cauddtque apice flavis.
Verte} poitrine blanche, tachetée de noirâtre
} croupion et extrémité de la queue jaunes.
Le nom de Bassètte3 imposé à cette Grive par
Montbelliard, vient de ce qu’elle a les pieds plus
courts que les autres. Mais cet. oiseau n’est point
une Grive3 ni une espèce particulière, puisqu’il
est reconnu aujourd’hui que c ’est une femelle Loriot
3 ou un mâle dans sa première année. Suivant
Shaw, 011 ne' la voit en Barbarie qu’a l’époque
de. la maturité des figues : on la décrit ainsi. L a
tête, le dessus du cou et du corps,, à l'exception-
et des ailes sont terminées de jaune } leurs penne
s , d’une teinte plus pâle} la poitrine est blanche
et. tachetée de noirâtre. Bujfon, Hist. nat. des
Oiseaux3 tom. 3. p. 313. VAfrique.
L . 10 à 1 1 . E .. P.. R. 12.
* L a G rive brune., 7. T. Fuscatus. T. Suprà
fus eus ; subths cinereus y fusco maculatus ; rectri -
cibus lateralïbus apice albis ; rostro saturate flavo j
pedibus fuscis«
Brune en dessus }• grise et tachetée de brun en
dessous} rectrices latérales blanches à leur pointe }
bec d’un jaune foncé 5 pieds bruns.
Cetre Grive y que l’on rencontre â Saint-D omingue
et à Porto -Rico , a la tête, le dessus du
cou et du corps, les ailes et les deux pennes in termédiaires
de la queue d’une couleur brune,
plus foncée sur le milieu de la plume que sur les
bords }. la gorge, la poitrine et le ventre , gris ec
tachetés de brun} les parties postérieures, d un
gris clair } les pennes latérales de la queue, d’un
cendré-bleuâtre et terminées de blanc. Vieillot y
Hist. nat. des Oiseaux de L’ dimérique septentrionale,
tom. 2. pl.- 5 7 bis. 2 e edit. du nouv. D i et*
d3Hist. nat. tom. lo .p . 116 . L3Amérique septentrionale.
L . 10. E .. P.. R . 12.
* L a G rive brune e t rousse. 8. T. Rufiventris.
T. Suprà fus eus : gulâ juguloique sordidè
albis s fusco màculaûs ; ventre abdomineque rufis y
rostro rubescente 3. pedibus fuscis.
Brune en dessus } gorge et devant du cou d’un
blanc sale et tacheté de brun }• ventre et abdomen
roux }. bec rougeâtre } pieds bruns.
On rencontre cette espèce au Brésil. Toutes
les parties supérieures sont brunes ; la gorge est
d’un blanc-sale, tacheté de brun, de même que
le devant du cou et le haut de la poitrine, donc
le bas est,. ainsi que les parties postérieures, d ’un
roux très-vif. Cette Grive est dans notre collection.
2 e édit, du nouv. Dict. d3Hist. nat. tom. 10»
p, 116. Le Brésil.
L . 8 f E.. P.. R . n .
* * L a G rive c h o c h i . 9. T. Chochl T. Suprà
j nigricante-fascus 3 gulâ juguloque albis s nigres-
cente maculatis; pectore ventreque rufis; palpebris
flavis ; .pedibus fuscis y carule’o mixtis.
D ’un brun-noirâtre en dessus} gorge et devanr
du cou blancs et tachetés de noirâtre y poitrine