
et ventre roux ; paupières jaunes.; pieds bruns et
mélangés de bleu.
M. de Azara, qui a fait connoître cette Grive
du Paraguay sous la dénomination de Zor*ale
obscuroy roxo 3 nous apprend que son ramage
est varié »fréquent et agréable, et quavant que
d’entonner ses longs hymnes d ’amour, elle prélude
ordinairement par ces mots : chochi-chochi-
toropi3 répétés quatre ou six fois. Son cri ordinaire
exprime la syllabe pot ; mais vers le coucher
du soleil, au temps de la ponte, elle fait
entendre un miaulement mélancolique semblable
à celui du char.
L e naturaliste espagnol a cru reconnoîrre, dans
cet oiseau, la Litorne du Canada de Buffon (notre
Grive erratique) ; mais nous pouvons assurer qu’il
s’est mépris, quoiqu’il y ait des rapports dans
leur plumage ; mais cette Litorne ne fait point
entendre un miaulement semblable à celui du
chat, et son chant n’est point précédé des mots
dont il a été question ci-dessus. Sonnini s’eft
trompé dans la traduction française de l’ouvrage
de M. de Azara, en présentant cette Grive pour
Je meme oiseau que le Çatbird de Catesby ou la
Moucherolle de Virginie de Buffon • mais elle ne
s en rapproche que par son miaulement, car,, du
reste, elle ne lui ressemble pas,
L a Grive çhochi place son nid parmi les petits
arbrisseaux, le compose de petits rameaux très-
flexibles, et tapisse l’intérieur de brins de racines ;
du reste, il est enduit d’une couche extrêmement
épaisse de bouse de vache mêlée avec du sable.
Les côtés de la tete et toutes les parties supérieures
sont d’un brun-noirâtre ; la gorge, le haut
de la partie antérieure du .cou, ont de longues taches
noirâtres sur un fond blanc; le reste du devant
du cou est d’un brun clair} la poitrine, le
ventre, les cotes du corps et les couvertures inférieures
des ailes sont roux ; les pennes alaires,
bordées de la même couleur en dessous; l’iris est
couleur de noisette, et le bord des paupières si
renflé et d’un jaune si v if , qu’on le distingue à
quelque distance. De A%ara-, Apuntamientospara
la Hist. natur. dç los Paxaros del Paraguay3 etc.
fom.'i. py î$6. n. 79. édit. du nouv. Dict.
d Hist. natur. tom. 10. pag. 12.6. U Amérique
méridionale. .
L . ? 7, E . 1 4 - j, F. 15,. R.- n y
k L a G rive a collier blanc. 10. T. A lpicollis.
T. Supra fus eus ; guld nigro maculata,
çollpri,alb-o-, pectorç cjnereo j ventris medio çrissa- |
que albis ; rostro supra fusco 3 subtàs jfhvescentr
v pedibus fuscis.. , ; . . '1 / ■ ; L. 3
Brune en dessus*; .gorge tachetée de noir-
collier blanc; poitrine grise; milieu du ventre
et couvertures inférieures de la queue, blancs-
'bec brun en dessus, jaunâtre en dessous ; pieds
bruns, ; , : ;■ y- r
M. de Lalande fils a rapporté du Brésil cette
Grive, qui a toutes les parties supérieures d’un
brun qui tend au roux sur le manteau et prend
une nuance bleuâtre sur le dessus du cou, sur les
couvertures supérieures des ailes et sur la queue-
L gorge est tachetée de noir ; le devant du cou
porte un large collier d’un blanc pur ; la poitrine
est d’un gris lavé ; le milieu, du ventre et les couvertures
inférieures de la queue sont blancs ; les
côtés de la poitrine et les .flancs, roux. i c édit
du nouv. Diction, d Hist. nat. tom. zo. p, xz6,
L Amérique méridionale.
L . 10. E.. P.. R . i z .
** L a G rive dauma. i i . T. Dauma. T. Suprk
obscurus ; subtàs albusf tectricibus alarum minor
é us mgris , albo variegatis ; remigib'us- primo-
ribus mgris; secondants apice cinereis, rostro ni-
gricante; pedibus flavescentibus.
Obscure en dessus et blanche èn dessous,
avec des lunules noires; petites tectrioes des ailes
de cette- couleur et variées de blanc; pennes
primaires noires; secondaires-, terminées de
cendré; bec noirâtre; pieds jaunâtres.
Cette Grive porte dans l’Inde, sà patrie,, le
. nom de Cowàl, mot que semble exprimer son
cri, Elle est très-friande de fruits, et les dévore
avec une avidité remarquable. C'est à Latium
que 1 on en doit la connoissance; Elje a les joues
blanches ; le sommet de la tête, le dèssüs du don
et le dos , noirâtres, avec dès lunules noires les
petites.couvertures des ailes, de cette couleur,
bigarrée de blanc; les premières pennes des
ailes, noires; les secondaires, d’iin brun rouiilé
et terminées de cendré ; le devant du coiu la
poitrine et le ventre, blancs et variés de crois-
sans noirs ; la queue est noirâtre. Buffon, édit,
de Sonnini, tom. 46. p. z 49. Les Grandes-Indes,
L ., E.. P., R , p
* L a G r iv e e r r a t iq u e . I l , T. Migratofius.
T. Griseus ; abdomine rufo j palpebris albisj rtc-
trice extima ap:çe interiore alla; rostroJlavoÿ
dibus nigris.
Grise ; abdomeii roux ; paupiçres blanches; b
dernière
dernière rectrice blanche à sa pointe du côté intérieur
; bec jaune ; pieds noirs.
On rencontre fréquemment cette espèce dans
les Etats-Unis , où la plupart des individus restent
pendant l ’hiver. Son ramage a. autanç d’étendue
que celui de la Grive draine ; mais il est
plus varié, plus mélodieux ; et son gosier esc plus
flexible. Son cri est pareil à celui de notre Merle3
, et elle l’accompagne aussi d’un claquement de
bec, d’un mouvement de queue.de haut en bas,
et d’un léger trémoussement d’ailes. Elle place
ordinairement son nid sur les arbres de moyenne
hauteur, le compose de petites racines et d’herbes
. sèches, liées ensemble avec une sorte de limon.
Sa ponte est de quatre ou cinq oeufs, d’un bleu-
. noir, varié de quelques taches effacées. Le nom
d'Erratiques qu’on lui a imposé, vient de ce
qu’elle.erre l’automne et en hiver sans établir de
stations fixes ; elle disparoît pendant quinze â
vingt jours, plus ou moins, reparoît dans les endroits
qu’elle a quittés, y reste quelque temps,
et disparoît encore pour s’y. montrer de nouveau.
Trois taches blanches sont sur les côtés de la
. tête, qui, dans. le reste, est d’un gris-ardoisé ; la
queue est noire et bordée de gris en dehors ; la
gorge, blanchâtre er tachetée de noir ; le devant
du cou, la poitrine ec le ventre sont d’un roux
très-vif, auquel succède un beau blanc sur l ’abdomen.
Le jeune, figuré sur la planche 61 de Y Histoire
naturelle des Oiseaux de l’Amérique septentrionale
j ouvrage dans lequel le vieux esc représenté
sur la planche 60 , diffère de celui-ci en ce
qu’il a des mouchetures au-dessus du corps ec sur
, les couvertures des ailes, et en ce que les parties
inférieures sont d’un gris-roux. L a femelle ressemble
au mâle, seulement ses couleurs ont
moins d’éclat. Brisson 3 Ornith. tom. i .p . 1 1 5 .
n. 9 (Grive du Canada ). Buffon 3 Hist. nat. des
Oiseaux 3 tom. 3. p. 307 ( Litorne du Canada ),
Ibid. pl. enl. n. 556. fig. 1 (Grive du Canada).
L Amérique septentrionale.
L . 8 ± E.. P.. R . 12.
** L a G r iv e f u l ig in e u s e . 1 3 . 7 ; Fuliginosus.
T. Fusco-obscurus; collo anteriore pallidè griseo;
■ pectore maculis obscuris notaco ; pedibus J/avis ;
rostro pallido.
D ’un brun obscur ; devant du cou ,d’un gris
pale ; poitrine marquée de taches obscures ; pieds
jaunes; bec pâle.
La Nouvelle-Hollande est la patrie de cette
Grive j que Latham a fait connoître. Toutes les
parties supérieures sont d’un bruti-verdâtre obscur
; les ailes et la queue présentent aussi cecte
couleur, qui,, sur la gorge et le devant du cou,
est remplacée par du gris pâle ; la poicrinè a de
larges taches noirâtres, et les rectrices sont d’é gale
longueur. Latham 3 Index 3 Suppl, p. 45.
n. 14. 2e édit, du nouveau Diction. dlHist. nat.
tom. io. p. 2.31. VAustralasie.
L . 9. E .. P.. R . 12.
i L a G rive gr iv e l e t t e . 14. T. Aurocapillus.
T. Olivaceus; subtàs albus; vertice aureo; super-
ciliis nigris) pectore nigro maculato; rostro fusco 3
basi incarnato; pedibus ffavicante-fuscis.
Olivâtre ; blanche en dessous ; vertéx doré ;
sourcils noirs; poitrine tachetée de n oir; bec
brun et incarnat à sa base ; pieds d’un brun-
jaunâtre.
On n’est pas d’accord sur la place que cet oiseau
doit occuper dans un arrangement méthodique.
Brisson en fait u n Figuier i Gmelin, un
Motaçilla; Buffon et -Latham le présentent
comme .nous l’avons fait : en effet, il se rapproche
plus des Grives que des Figuiers ou Fauvettes
3 par les grivelures du devant du corps, et
surtout son genre de vie ; cependant il a une habitude
étrangère aux Grives 3 c’est de construire
son nid à terre, sur le penchant d’une monticule
exposée au m id i, et de lui donner la forme d’un
petit four. Sa ponte est ordinairement de cinq
. oeufs blancs, mouchetés de brun. Cette Grive
arr ive, dans le mois d’av r il, en Pensylvanie et
dans les provinces voisines, y passe l’été et quitte
ces contrées à l’automne, pour aller s’hiverner
sous un climat plus chaud. On la trouve alors
dans les Grandes-Antilles, et particulièrement à
Saint-Domingue. C ’est un oiseau solitaire, peu
défiant et silencieux ; du moins on ne l’a pas entendu
chanter. Son cri semble exprimer le mot
péché; elle le répète trois fois de suite, et très-
vivement. Elle a un mouvement de queue semblable
à celui de notre Lavandière.
L e dessus de là tête est d’un jaune-orangé,
bordé par un trait noir qui part du bec, passe au-
dessus. des yeux et se perd à l’occiput.; une raie
de la même couleur naît à la base de la mandibule
inférieure et descend sur les côtés ;de la
gorge et du cou ; les côtés de la tête sont d’un
gris-verdâtre ; le dessus du corps, les ailes et la
queue, d’un brun-olive ; la gorge et toutes les
parties postérieures, blanches, a v e c 'des tach:s
noires sur la poitrine et sur le ventre. L a femelle
diffère du mâle en ce quelle a des couleurs moins
M m m m