bosquets et les buissons de l’Amérique méridionale,
vivent d’insectes, et principalement de
baies, de fruits ; nichent sur les arbres et dans les
buissons. Leur ponte est de trois ou quatre oeufs.
Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans
le nid par la mère, et ne le quittent qu’en état
dé voler.
* L e C otinga AVERANO. i . A . Variegata. A .
Sub gulâ carunculis multisy carnosis, elongatis y
nigris ; corpore albo-cinereo ; rostro nigro ; pedi-
bus nigricanfibus.
Plusieurs caroncules charnues, alongées et
noires sous la gorge ; corps d’iin cendré-blanc ;
bec noir ; pieds noirâtres.
Ave de Herano (oiseau d’été) est le nom que
les Portugais du Brésil ont imposé à cet oiseau ,
parcejqu’il ne se fait entendre que pendant environ
six semaines; savoir, en décembre et janvier,
c’est-à-dire, au plus fort de l’été dans les
contrées méridionales du Nouveau-Monde. Le
mâle a la voix forte et en même temps peu
agréable ; il la modifie de deux manières différentes
; tantôt c’est un son pareil à celui d’une
cloche, tantôt c’est un bruit semblable à celui
qu’on feroit en frappant sur un coin de fer avec
un instrument tranchant. On exprime le premier
de ces cris par les syllabes kury hur> hury et le
second par hock y kick.
Un grand nombre d’appendices noirs y charnus
et en forme de fer de lance, pendent soiis le
cou du mâle, qui, sous son plumage parfait, est
d’un gris presque blanc, avec la tête rousse et les
ailes noires; il a , dans un âge [moins avancé,
le plumage d’une teinte noirâtre, laquelle s’adoucit
en brun foncé sur la tête, s’obscurcit en
noir parfait sur les petites couvertures supérieures
des ailes, et s’éclaircit par un mélange de cendré
sur tout le corps; une nuance de vert-brun se
mêle au noirâtre des grandes couvertures des ailes
; l’iris est d’un noir-bleuâtre. Le même, dans
sa jeunesse, ressemble à la femelle, qui est un
. peu plus petite, n’a point d’appendices charnus à
la gorge, et porte une livrée, mélangée de noirâtr
e , de brun et de vert-noir. Cette espèce est
assez commune à l’île de la Trinité. Brissony
Ornuh. 'tom. 2. p. 354. n. 9 ( Cotinga tacheté ).
Buffon y Hist. nat. des Oiseaux y tom. 4. p. 45 7.
U Amérique méridionale.
L .. E,. P.. R. 12.
* L e C o t in g a b l e u . 2, A. Cmirn, A . Uhldïssima
carulea y sub tus purpurea; a Us y caudâ rot-
troque nigris j pedibus nigricantibus.
D ’un bleu très-brillant, pourpré en dessous •
.ailes,queue et bec, noirs ; pieds noirâtres. 1
Un beau bleu d’outre-mer, à reflets violets sut
quelques parties, règne presque généralement
sur le vêtement du mâle ; la gorge , la poitrine
et le haut du ventre sont d’un pourpre éclatant •
les pennes des ailes et de la queue, noires et bordées
à l’extérieur de bleu.
L a femelle, dont M. Levaillant a publié la
figure, planché 3 5 des Oiseaux rares et nouveaux,
a le dessus de la tête, le corps et les couvertures
des ailes et de la queue d’un brun-noirâtre ; cette
teinte est plus claire sur les parties inférieures, et
reflète en bleu-verdâtre ; chaque plume est terminée
par une bordure blanche, qui se rétrécit
tellement sur la tê te , quelle n’a l’apparence que
d un point ; elle est très-large, au contraire, sur
les grandes couvertures des ailes, dont les pennes
primaires sont noirâtres et les autres bordées de
roux et de blanc ; les rectrices, pareilles au dos;
la gorge est roussâtre; le bus-ventre et les couvertures
inférieures de la queue sont d’un roux
clair.
L e jeune, planche 36 du même ouvrage, ne
diffère de la femelle, qu’en ce que ses couleurs
sont plus ternes et que chaque plume est terminée
par une lunule roussâtre ; le bec et les pieds
sont bruns.
Monrbeliiard, Latham et Grfcelin ont présenté
le mâle comme la femelle du Cotinga cor-
don bleu; mais M. Levaillant nous fait voir que
ces auteurs sont dans l ’erreur, erreur bien excusable,
au. sujet de deux oiseaux dont le plumage
présente la plus grande analogie ; mais, comme
le dit ce savant ornithologiste, le Cordon bleu est
plus grand que le Cotinga bleuy et porte un bec
plus épais. En outre, les variétés d’âge qu’offrent
ces deux Cotingas ne sont pas les mêmes ; celles
du premier ont des taches d’un rouge de feu, indication
de la couleur des jeunes, tandis que celles
du Cotinga bllu sont brunes; enfin, ilseroit bien
extraordinaire, ou plutôt il est impossible que le
mâle ne se trouve point dans le même pays que
la femelle ; car il paroîc certain que le Cordon
bleu habite le Brésil et n’est pas connu à Cayeiïne,
oii le Cotinga bleuy qui est donné pour sa. femelle,
est commun-. Brissony Ornith. tom. 1. p- î4°‘
n. 1 ( Cotinga). Buffon, Hist. nat ur. des Oiseauxy
tom. 4. p. 442. pl. enl. n. 1S6 ( Cotiîtga du Bru*
sit.\, L’Amérique méridionale.
U 3 U E.. P» R. I*.
■ * U
*LE COTINGA BRUN. 3. A . Fusca. A . Corpore !
supra nigric ante-fus co y subtîis fusco ; pectoris ven-
trisque medio longitudinaliter albo striato ; hypo-
chondriis violaceo-fuscis.
Dessus du corps brun-noirâtre ; dessous brun ;
milieu de la poitrine et du ventre, rayé longitudinalement
de blanc ; flancs violets.
Cet oiseau, que M . Delalande fils a rapporté
; du Brésil, a le dessus du corps d’un brun-noirâtre
un ifo rm e ;'le dessous d’un brun - noisette ,
rayé longitudinalement de blanc sur le milieu
de la poitrine et du ventre, dont les parties postérieures
sont d’un blanc pur, ainsi qu’une raie
qui traverse le croupion ; les flancs sont d’un
brun-violet. 2e édit, du n o u vD ic t . d’Hist. nat.
tom. 8. p. 1 61 . Le Brésil.
L . 5. E.. P.. R . 12.
*Le C otinga cendré . 4. A . Cineracea. A .
Cinerea y saturatiore partibus superioribus ; remi-
gibus tectricibus que fus ces centibus; rostro pedibus-
que nigro fuscis.
Cendré ; plus foncé sur les parties supérieures ;
rémiges et rectrices brunâtres ; bec et pieds d’un
brun-noir.
Tout le plumage de ce Cotinga y qu’a fait
connoître M. Levaillant, et que l’on trouve à
Cayenne, porte un plumage totalement d’un
gris-cendré,*foncé sur toutes les parties supérieures,
brunâtre sur les pennes des ailes et de la
queue, et plus clair sur la gorge et sur les parties
postérieures. Levaillant y Oiseaux rares et nouveaux
y pl. 44. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat.
tom. 8. p. 162. La Guyane.
L . S E.. P.. R . 12.
* Le Cotinga cordon bleu. 5. A . Cotinga. A .
Supra nitidissima c&ruleay subtàs purpurea; collari
pectoris caruleo ; alis y caudâ, rostro pedibusque
nigris.
D.’un bleu très-éclatant en dessus ; collier de
la même couleur sur la poitrine ; dessous du corps
pourpré; ailes, bec et pieds noirs. (P / . 164.
n. 4.)
La tête, le cou et lé dessus du corps de ce superbe
Cotinga sont d’un bleu très-vif, qui jette,
selon l’incidence de la lumière, des reflets verdâtres
sur le croupion et les flancs ; cette même
teinte reparoît encore sur les couvertures des ailes,
les inférieures de la queue, le bas-ventre et
les jambes; un beau pourprerviolet, coupé sur
la poitrine par une bande bleue, domine sur les
parties inférieures ; les pennes des ailes et de la
queue sont noires.
On remarque plusieurs variétés occasionnées
par la mue, parmi lesquelles 011 en voit qui ont
là gorge et toutes les parties postérieures plus ou
moins tachetées d’une couleur de feu ; d’autres,
chez qui le cordon n’est pas entièrement formé.
Une des plus belles est celle qui est figurée dans
les Oiseaux rares et nouveaux de M. Levaillant,
planche 42 ; elle a un cercle de plumes couleur
de feu au-dessus du cordon. Les individus dont
Edwards et Buffon ont publié les figures, sont
encore d’autres variétés. L a couleur de feu semble
indiquer qu’elle est dominante sur toutes les
parties inférieures, quand l’oiseau n’est pas sous
un plumage parfait : le jeune et la femelle ne
sont pas connus. O n trouve cette espèce au Brésil
; mais on ne la connoît pas à Cayenne. Buffo
n y Hist. nature des Oiseaux y tom. 4. pl. enl.
n. 18 8 ( Cordon bleu ). L ’Amérique méridionale.
L . 8 f E.. P.. R . 12.
* L e CoTiNGA CUIVRÉ. 6. A . Cuprea. A . OUvacea
; pennis apice cupreo-aurantiis ; pileo rubro ;
genis aurantiis ; pennis pectoris et abdominis san-
guinéis y margine yiridi-nitentibus ; caudâ rotun-
datâ ; rostro pàilldejlavo ; pedibus fus cis.
Olivâtre, à plumes d’un orangé-cuivré à leur
pointe ; dessus de la tête rouge ; plumes de la
poitrine et de l’abdomen couleur de sang et bordées
de vert brillant ; queue arrondie ; bec d’un
jaune pâle ; pieds bruns.
On doit la connoissance de cet oiseau à Mer-
ren, qui en a publié la figure. I l a beaucoup de
rapports avec le Cotinga ouette y décrit ci-après,
dans sa taille, son plumage et ses habitudes;
mais il en diffère par les plumes de sa tête qui
sont plus grandes ; par les moustaches des joues
qui sont d’un fauve obscur ; par ses ailes plus
longues et par sa queue arrondie à son extrémité.
I l a le sommet de la tête, rouge ; les joues ,•
orangées ; les plumes de la poitrine et du ventre,
d’un rouge sanguin et bordées de vert luisant et
métallique ; celles du reste du corps, olivâtres et
terminées par un mélange d’orangé et de cuivré :
on le trouve à Surinam. Merreny Beytr. 1. p. 6.
pl. i.fig . 1. '2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat.
tom. 8. p. 163. L’Amérique méridionale.
L . S *E.. P.. R . 12.
* L e C otinga d o r é . 7. A . Auréola. A . Pur pu-
D d d d d