
et derrière l’oeil du mâle ; la gorge est d’un blanc
pur* qui est un peu sali sur les parties postérieures
, et q.ui prend une nuance rôussâtre vers l’anus
un trait blanchâtre est en avant de l’oeil ;.
les grandes couvertures des ailes sont frangées
d'un gris-cendré ; leurs pennes, d’un cendré
sombre „ noires sur leurs tiges / bordées de gris
en dehors et d’un blanc sale en dessous , le pli
de l’aile est d’un blanc pur, qui tire au gris sur
les couvertures inférieures ; les pennes caudales
sont pareilles en dessus et sur leurs barbes extérieures
; la première rectrice de chaque côté est
en grande partie blanche en dehors et en dedans,
le long de la tige et des deux côtés seulement
à sa pointe ; la deuxième esc terminée
par une tache échancrée de la même couleur,
qui existe encore à l ’extrémité de la. troisième..
l a femelle a la tête du même gris que le dos ;
la teinte rousse des couvertures alaires plus étendue
et le bec pâle. B ris son, Ornithologie, tom. 3.. '
p s 37a. n. 2. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux ,
tom. 5. p. 1 1 7 . p l.enl. n. 57$). fig» 1. 2 e éd'u.
du nouv. Diction, d’Hist. nat. tom. n . p . 188.
VEurope..
L . 6. E .. P.. R . 12.
L a F a u v e t t e 4 t ê t e n o ir e . 4. S. A tn -
capilla.. S . Testacea ; subtus cinerea; pileo obs-
cura ; rostro fusco ; pedihus plumbeis.
L e dessus du corps testacé ; le dessous cendré5
le sommet de la tête noirâtre ; le bec brun ; les '
pieds couleur de plomb. ( PL 114 . jjg. 2. )
Les mâles arrivent dans nos contrées au commencement
d ’avril, mais les femelles ne s’y
montrent que vers le quinze..Si, â cette époque,,
quelque retour de froid rend les insectes rares,
ils se nourrissent des baies de la lauréole, du
lie r r e , du trcë.ne et de l ’aubépine, qui restent
encore aux branches; il en est de même pour !
ceux que des pontes retardées ou d’autres acci-
dens forcent de passer l ’hiver dans nos contrées..
C ’est presque toujours dans les petits buissons,
d ’églantier et d’aubépine, à la hauteur de deux
ou trois pieds de terre, que l’on trouve le nid
de cette fauvette., qui lui donne une forme petite
et peu profonde, et le compose d’herbes sèches,
doublées de crin. Sa ponte est de quatre ou
cinq oeufs marbrés de rougeâtre sur un fond de
la même teinte, mais plus claire. L e mâle de
cetre espèce a un ramage dont les modulations,
quoique peu étendues, sont très - agréables,
flexibles, variées, et les sons purs, légers et très-
sonores.
I l a le derrière de là tête et lé sommet , jus~
qu’aux yeux, couverts d'une calotte noire ; le
reste de cette partie et le tour du cou d’un gris
ardoisé ; cette teinte est plus claire sur la gorge-
et s’étend sur le gris-blatk de la poitrine les
flancs sont ombrés de noirâtre ;., le ventre et les
parties postérieures, d’un gris-blanc ; le dos,,
le croupion, les couvertures supérieures de la
queue, les petites des ailes et le bord extérieur
de ses pennes, d’ un gris-brun tirant à l’olivâtre.
L a femelle diffère du mâle en ce que Ie-
dessus de sa tête est d’un r o u x -b r u n e t que le
gris du cou n’est point ardoisé. Les jeunes lui-
ressemblent jusqu’à leur première mue ; cependant
on distingue les mâles de cet âge par la;
teinte de la tête, qui est d’un roux-noirâtre. Br is -
son , Ornithologie , tom. 3.p ; 380 .n . 6. Buffon,
Hist. nat. des Oiseaux, tom. 5.pl. enl. 580.UE u*
rope.
L . 5 7.. E .. p;. R. 12.,
La petite Colombaude. Buffon, qui le premier
a parlé de cet oiseau de Provence, et qui die
l ’avoir vu en nature, l’a présenté comme une
variété de la fauvette à tête noire ;. mais la description
qu’il en donne nous a paru trop succincte
pour asseoir notre jugement sur cetre a
sertion. D ’autres ornithologistes sont d?opinion;
que c’est la. fauvette proprement dite du Pline
français (la fàuvette grise de cet ouvrage),, ce-
que nous croyons vraisemblable; cependant il,
nous* semble qu’avant de prendre une détermination
quelconque , l’on doit avant tout s’assurer
si la queue de la petite Colombaudè est de deux*
couleurs comme, celle de cette dernière, ou.
d’une seule, comme celle de la fauvette à tête
noire. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux, tom. 5..
p. 13 1 , article de la Fauvette à tête noire.
L a F a u v e t t e rousse tte de B elon ou l a
F a u v e t t e des bois. Curruca sylvestris aut
lusciniola , Brisson. Nous avions cru ,. avec
Buffon, que cette fauvette étoit une espèce très-
voisine de celle d’hiver, si ce n’étoit pas précisément
la même ;. mais la figure qu’en a publiée
B e lon , le seul auteur qui l’ait vue en nature s
présente des. attributs, qui ne se trouvent point
chez la fauvette d’hiver. En effet, elle a.la queue
large, arrondie et rayée en travers, ce qui n’existe
nullement chez cèile-ci, qui l’a moins étendue,
un peu fourchue et sans raies transversales. La -
tham, Gmelin et d’autres ornithologistes donnent
la Roussette pour le synonyme de la Mota-
cilla schxnob&nus de Linnée (la fauvette des
Joncs, décrite ci-après) ; mais ce rapprochement
ne peur être adopté ; celle-ci est plus pe tite , n a
pas le même genre de v ie , porte une queue
beaucoup moins large et un plumage qui pie-
sente des différences notables. Mais quelle est
donc, dira-t o n , cette Roussette qui habite les
bois, et qui est presque de la taille de la fauvette
d’hiver? Quant â nous, nous sommes tentés
de croire que c’est la Fauvette locustelle ; en
effet, celle-ci est de la même taille, a le même
genre de v ie , un plulnage varié en dessus des
, mêmes couleurs;, la gorge et les parties posté-
rieures roussâtres ou fauves, avec quelques taches
sur la poitrine, avant sa première annee ; la
queue conformée de meme, et de deux nuances
brunes, dont l’une forme des raies transversales
comme la Roussette, elle se tient dans les bois,
et vient pendant les chaleurs boire aux mares ;-
mais le reste de la partie historique donnée par
Buffon,.. nous paroît appartenir en très-grande
partie à la fauvette d’hiver..Belon, Hist. nat. des
Oiseaux, p. 3 3 page 3 39* Brisson, Ornith.
tom. 5. p: 393. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux,.
tom. 5. pag.. 139. Linnée , édit. 13. Motacilla
sch&nob&nus, sp. 4. VEurope..
L a F a u v e t t e d’hiver ou M q u ch e t . 5. S.
Modularis. S\ Supra griseo-fusca ; tectricibus ala-
rum apice albidis ; pectore c&rules cente-cinereo ;
rostro supra nigricante , subtils flavescente ; pedi-
bus obscure incarnatis.'
D ’un brun-gris en dessus ; couvertures des
ailes, blanchâtres à leur pointe; poitrine d’un
cendré-bleuâtre ; bec, noirâtre en dessus, jaunâtre
en dessous ; pieds d ’une couleur de chair obs-
cure. ; Pi. 1 14..%. 5.) _ ^ -
Cette Fauvette semble s’éloigner des autres-
par son genre de vie eirses habitudes, pat moins
de gaîté et de vivacité. Son ramage' est fo ib le ,
plaintif et peu varié ; c’est ordinairement le matin
et le soir qu’elle le fait entendre plus fréquemment;
elle se perche alors sur un arbre de
moyenne- hauteur ou à la cime d’un arbrisseau.
Son cri est doux., tremblant, er semble exprimer
les syllabes tit, tit, t it , t i t , répétées à chaque
1 instant. Elle n’émigre point à l’automne ; mais
elle quitte alors les b o is , sa demeure favorite
pendant l’été, pour se tenir près des habitations,
où elle se-cache dans les baies, les buissons et
les bosquets qui avoisinent les jardins-. Lorsque
Le froid devient.trop rigoureux, elle s’approche
des maisons, et surtout des granges et des aites
où l ’on bat. le grain, pour chercher dans la paille
les petits insectes et les menues graines qu’elle
avale entières : de-lâ lui est venu, dans divers
cantons, le nom de Gratte-paille. E lle s’éloigne
de ce domicile hivernal aux approches des beaux
jours, se tient alors â la lisière des bois , et pénètre
au printemps dans les lieux les plus fourrés.
Dès les premiers jours de mars, il n’est pas
rare de voir le mâle et la femelle s’occuper de la
construction de leur nid , qu’ils placent à une
moyenne hauteur dans les buissons et les lieux
les plus fourrés. Ils le composent d ’une grande
quantité de mousse, surtout à sa base et sur les
cotés, et en garnissent l’intérieur de la in e , de
bourre et de plumes. Sa ponte est de quatre ou
cinq oeufs d’un joli clair , sans aucune tache : les
petits naissent très-couverts de duvet..
Les plumes de la tête et du manteau, les pennes
et les couvertures supérieures de la queue et
des ailes,. sont roussâtres et brunes ; les grandes
couvertures, terminées par une petite tache d’un-
blanc-roux; les plumes des oreilles, roussâtres,
avec un petit trait blanc dans le milieu 5 la,
gorge, le devant du cou et la poitrine, d’un
cendré ardoisé ; les flancs, noirâtres et roux ; le
ventre et le bas-ventre, blancs dans le milieu
les couvertures inférieures de la queue, blanchâtres
et tachetées de brun.
L a femelle diffère du mâle en ce qu’elle a-
moins de roux sur la tête et au cou ; que les parties
inférieures sont d’un cendré pâle, avec des
taches plus nombreuses sur les flancs. L e jeune,,
dans son premier âge , a la nuque et la gorge
d’un gris-blanc foiblement tacheté de noirâtre ;;
le devant du cou et la poitrine , roussâtres, avec
des taches noirâtres sur la première portion, et
brunes sur l ’autre ; le ventre blanchâtre dans le-
milieu. Brisson , Ornithologie, tom. 3. p. 394-
n. i i i . Buffon, Hist. nat. des Oiseaux, tom. y-
p. 15 1 . pl.. enl. n.‘ 615. ffg. 1. VEurope.-
L . 5 -J. E.. P.. R. i z .
L a F a u v e t t e lu sc in io le . 6.. S. Polÿglotta..
S. Oüvaceo-gnsea ; subtàs iuperciliisque dilutè'
fiava ; remige prima breviore quàrn quand , inter—
dum ex&quantibus ; rostro dïlatato , supra c&rusaient
e, paulo- cineraceo, subtus-Jlavesetnte y.pedibus
plumbeis.
D ’un gris-olivâtre en dessus; d’un- jaune pâle
en dessous et sur les sourcils ;-la première rémige
plus courte que la quatrième , quelquefois de la
même longueur; le bec dilaté, d’ un bleuâtre
un peu cendré en dessus, jaunâtre en dessous;,
les pieds couleur, de plomb..